Par conséquent, si tu veux tenir bon et ne pas faillir, ne fléchis jamais dans ta détermination, mais frappe constamment contre ce nuage d’inconnaissable situé entre toi et ton Dieu avec la pointe acéré d’un amour languissant.
Répugne à penser à toute réalité en deçà de Dieu (Nuage, ch. 12, p. 88).
(page 134)
La théologie traditionnelle, telle que l’a reçue l’auteur du Nuage, peut se résumer dans ces paroles de saint Jean : « Dieu est amour ».
Dieu est la source de l’amour.
Il est l’essence de l’amour.
Il est l’amour lui-même.
Et, étant amour, il est aussi bonté.
Il est la bonté elle-même et la source de tout bien.
(page 291)
Si l’on suit Aldous Huxley, il est possible d’interpréter la doctrine de l’auteur anglais comme une fuite loin de l’insupportable fardeau que constitue l’ego.
Annonçant que « le besoin de transcender la suffisance du moise (…) l’un des principaux appétits de l’âme ».
(page 263)
La prière contemplative s’émancipe de la matière, du changement, du temps et elle « est d’autant plus efficace qu’elle est purement spirituelle, dépourvue de toute pensée ou de toute parole articulée » (Nuage, ch. 40, p. 153)
(page 258)
Les concepts s’appliquent au monde qui nous entoure en un sens univoque, puisque c’est précisément à partir de ce monde qu’ils sont abstraits.
Toutefois, lorsqu’on applique ces concepts à Dieu, il faut en partie les nier.
On continue de les utiliser, bien sûr ; mais au risque de tomber dans un anthropomorphisme de mauvais aloi, on doit toujours garder présent à l’esprit qu’aucun concept ne peut s’appliquer de façon univoque à Dieu.
Il est encore moins concevable que quiconque puisse se forger une image mentale de ce qu’est Dieu.
(page 125)
"Asylum" (1972), avec Peter Cushing et Britt Ekland - Trailer