Laurent Voulzy nous emmène de cathédrale en basilique et abbatiale, et nous cheminons avec lui dans les imposantes nefs avec des échappées dans les nefs latérales, les chapelles et cryptes. Ces édifices conservent des vestiges très anciens, ils sont des livres de mémoire avec les sculptures, les peintures, leur disposition, le choix de l'endroit, leurs destruction et reconstruction. Chaque vestige est un écho du passé, il s'y propulse comme s'il vivait à l'époque lointaine en question. Avec lui, nous traversons les siècles, les statues sont vivantes, elles nous racontent leur histoire dans l'Histoire. C'est ainsi que nous apprenons que Louis XIV a offert l'orgue à la basilique de Saint-Quentin. Les vitraux et rosaces sont de véritables livres-témoignages de vie. Il nous explique la signification du labyrinthe dessiné sur le sol, devenu un symbole religieux alors qu'à l'origine il symbolisait le parcours des compagnons bâtisseurs pour devenir membres de la confrérie.
Laurent Voulzy nous fait prendre conscience de l'immense travail réalisé par les bâtisseurs.
L'ouvrage est rempli de détails qui le rendent passionnant comme par exemple coiffer la flèche de la cathédrale de Strasbourg avec le bonnet phrygien pour la sauver de la destruction. Aussi, le personnage dans la cathédrale de Béziers avec des oreilles d'âne pour signifier le mécontentement du sculpteur qui n'a pas été correctement payé. Dans la basilique de Saint-Quentin, il y a une statue de la Vierge portant l'enfant Jésus. Celui-ci a un visage d'adulte. le livre nous informe qu'à une certaine époque, l'Église interdisait de mentionner le nom de celui qui avait financé l'oeuvre, alors il arrivait à détourner la règle en exigeant que son portrait s'y trouve. Il en est de même pour les vitraux.
Il y a une petite erreur page 187 concernant la cathédrale d'Amiens : « …la rivière qui traverse Amiens et donne son nom au département : la Somme, qui coule en contrebas dans le quartier
Saint-Luc. » le quartier en question est SAINT-LEU.