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EAN : 9782359880595
128 pages
Scala (07/06/2012)
3/5   4 notes
Résumé :
L'invention de la photographie en 1839 a bouleversé notre représentation du monde. Au-delà des expérimentations techniques, c'est très vite l'invention de formes et de genres qui motivent les premiers photographes qui se découvriront auteurs.

Ils inscrivent ainsi leur pratique aussi bien dans
l'histoire de l'art que dans l'histoire des sciences, qu'ils
accompagnent et révolutionnent.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voilà un basique sur la photographie ancienne qui prétend couvrir pour un lectorat curieux la période de 1839 - 1918. Avec environ 120 pages, un format de 21 c m x 17 cm et de nombreuses illustrations - ce qui est la moindre des choses -, voilà qui n'est pas aisé, tellement le sujet est copieux. Car la photographie de cette période a connu une évolution tellement dense et rapide, depuis sa naissance officielle à la fin de la Première guerre mondiale, elle a provoqué tellement de remous, de débats, elle a été à l'origine de tellement d'innovations techniques tout autant qu'artistiques, qu'il est difficile de rendre compte de cette effervescence dans un format aussi resserré.

Aussi les auteurs ont-ils opté pour un choix qu'on trouvera judicieux ou pas : ils ont éludé une bonne partie, voire la majeure partie, de ce qui concerne la technique. Bien sûr, lorsque c'est nécessaire, ils font état des innovations principales qui ont changé la donne dans la pratique de la photographie, mais tout ceci reste un peu léger à mon goût. Cela dit, je comprends bien qu'il fallait bien opter pour une voie ou une autre, et l'essentiel est tout de même exposé.

L'histoire de cette période de la photographie est aisément compréhensible, notamment sa position délicate entre sciences et arts et son influence sur la société. On trouve ici les grands noms de la photo, tels que Niépce et Daguerre, Nadar, le Gray, Cameron, Lartigue, Steichen, Stieglitz, et bien d'autres, qui ont chacun apporté leur pierre à l'édifice. Mais l'originalité du livre tient essentiellement à la façon de débuter chaque chapitre, d'abord par la présentation d'une photo, puis par sa description, pour en tirer des conclusions sur le travail du photographe et sur la photographie en général - c'est ce qui s'appelle de la pédagogie inductive. Ainsi nous présente-t-on Hippolyte Bayard, qui fut plus ou moins méconnu en son temps alors que très inventif. Suivent des textes plus conventionnels, qui retracent l'histoire d'une période particulière, souvent d'un mouvement, de la photographie ancienne.

J'ai eu l'impression que le rythme s'emballait dans les derniers chapitres - mais peut-être est-ce moi qui tournait les pages plus vite -, afin que tout puisse rentrer dans l'ouvrage. J'ai en tout cas noté que dans les dernières pages, il était plus souvent fait référence à des photos que les auteurs ne se privent pas de commenter, mais qui ne sont pas reproduites. Ce qui est tout de même dommage !

En résumé, on a là un livre qui permet une première approche plus que correcte de la photographie ancienne, mais qui fourmille d'informations, lesquelles seront à creuser davantage par la suite, avec d'autres ouvrages sur la question. Une bibliographie vous aidera à approfondir le sujet, si vous le souhaitez.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
En dehors de son rôle de pionnier, on doit reconnaître à Hippolyte Bayard l'intelligence pratique d'avoir su utiliser les différentes techniques des débuts du médium pour se consacrer à ses multiples projets. Désireux de tout tester dans les nouveaux procédés, il utilise le daguerréotype, le calotype, puis le procédé sur verre à l'albumine mis au point par Niépce de Saint-Victor (1805 - 1870), et enfin le collodion sur verre. Il eut l'intuition d'examiner certaines de ses images par transparence et a anticipé la pratique de la retouche en ajoutant au dos de ses négatifs des lavis pour renforcer la représentation de certaines valeurs trop faibles.
Ses cahiers d'essais attestent de son goût pour des actions méthodiques, ses expérimentations y sont patiemment et scrupuleusement consignées. Dans la tradition des journaux d'artistes accompagnant une œuvre, il y insère ses épreuves.

[Hippolyte Bayard a inventé le tirage positif sur papier, mais cette invention ne fut que tardivement reconnue, contrairement, par exemple, au daguerréotype]

Inventer l'instant
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Si la peinture s'était attachée à des sujets nobles, puis à une représentation convenue de la vie quotidienne à travers la nature morte, un certain réalisme prend déjà pour sujet avant 1839 la vie quotidienne, chez Jean-François Millet, par exemple. Par sa capacité à représenter simultanément un corps et l’espace, le photographie va multiplier de tels sujets. Très vite, elle elle s’attache à des instants sans qualité. Ceux-ci semblent suspendus, totalement isolés d'une continuité temporelle. Dès lors, la composition ou la combinaison des effets spécifiques du nouveau médium vont permettre de transcrire l'instant comme un tableau vivant.

Inventer l’instant
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Ses image si simples en apparence cachent en réalité un trucage de laboratoire de plus subtils. En effet, la faible sensibilité des supports au collodion ne permet pas d'obtenir sur une seule image une exposition correcte pour les valeurs très tranchées de la mer et du ciel. Gustave Le Gray utilise donc deux négatifs qu'il rapproche par masquage de la ligne de fusion au moment de l'insolation du papier. En Normandie comme à Sète, il a su donner des vues naturelles de la mer une vision qui renouvelle le genre des marines. La qualité de la lumière, la richesse des détails et la douceur de ses tirages incitent les peintres à explorer d'autres approches du paysage.

Parcourir le paysage
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En même temps que l'on annonce ce nouveau procédé [le daguerréotype], les autorités artistiques françaises réunies autour d'Arago décident de faire don de l'invention au monde entier, sans obligation d’obtenir un brevet, ce qui en aurait limité la diffusion. Les gazettes s'emparent de cet acte généreux et les caricaturistes s'amusent des travers de la situation : des poses longues, du côté prédateur des opérateurs, du ridicule des bourgeois qui s'arrachent leur portrait.

L'invention de la photographie
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