Le Sahara Algerien. Entre Laghouat, Tam, Adrar, Bordj Badji-Mokhtar, Illizi et Djanet. L'Agaggar. le Tidikelt, le Tassili N'Ajjer. le désert. Les routes, la grande route sans fin...parsemée de trous. le soleil. La chaleur. le désert. Mais aussi des hommes. Ils y vivent. Ils vont et viennent. Pour fuir on ne sait trop quoi. Pour retrouver quelque chose d'autre. de l'humanité peu-être ? de la solitude et le calme, peut-être ? Ils y espèrent en tout cas.
Et ils sont, ne vous y fiez pas, nombreux. On les croise souvent. Ce sont ces personnages que l'auteur décrit : Aissa et Moussa les cantonniers qui passent leur temps, dans la bonne humeur, (c'est leur mission sacrée) à boucher les (maudits, car destructeurs des amortisseurs et des pneux des véhicules) trous de la grande route... mais seulement les trous de leur circonscription.
Trabelsi, le routier qui essaie de commercialiser tout et rien...tout heureux de savoir qu'il lui était née une fille. Yassina, la «restauratrice», propriétraire d'un «café» au milieu de nulle part et sa protégée et compagne, l'encore belle Rimiti (surnommée ainsi en raison de 3 ou, peut-être, 4 ou bien plus - mariages au compteur et une ribambelle de gosses éparpillés), Ammi Fota, un vieux retraité de la Sonelgaz (femme morte et cinq enfants partis en Europe), vieil intellectuel francophone, devenu gérant de camping (!?), Lakhdar, le jeune gendarme toujours en patrouille et toujours taciturne, pensant certainement à Guelma sa ville natale, Afalawas le beau Targui de Tazrouk, le village habité le plus haut d'Algérie...et toujours énervé contre l'Etat «qui est partout mais qui semble être contre tout».
Et, il y a Akli, venu du Nord, troueur impénitent, creusant et creusant encore des trous. Des petits, des moyens et des grands. Des verticaux et des horizontaux. Cherchant sous le sable de l'histoire. Cherchant sans cesse des restes de civilisation(s) proto-berbères et/ou sahariennes, la région supposée en être le berceau et le carrefour .Que sont-elles devenues, mises à part les peintures rupestres et quelques rares tumulus. A-t-il trouvé le secret ? Ou a-t-il trouvé quil n'y a rien à trouver ? Questions restées sans réponse comme d'ailleurs pour les autres destinées humaines rencontrées. le Sahara est si grand... et seul ce qui est liquide (eau, gaz, pétrole) intéresse tous les autres «troueurs».
D'ailleurs, il finira restaurateur... à Oran. Spécialisé dans les mets... sahariens.
Une narration nonchalante mais magique qui fait découvrir et aimer le Sahara
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«Il suffit de voir la carte du Sahara, aucune route ou presque n'est orientée est-ouest, elles sont toutes nord-sud. On n'échange pas avec ses voisins, mais avec ses contraires. Ceux du Nord quand on est du Sud» (p. 40)
«On aime les femmes quand elles sont filles et on les déteste -à moins qu'on soit fou d'elles- quand elles sont femmes» (pp.16-17
Si le désert est bien une gratification naturelle pour les chercheurs de temps et ceux qui veulent définitivement en finir avec le temps, il est aussi un point d'équilibre des états de la matière, symbiose ultime de la biosphère.
Il n'y a jamais de dernier mot, la parole est trop précieuse
Nouvelle version, en meilleure qualité, de notre soirée en soutien au peuple algérien.
À la MC93 de Bobigny en Seine-Saint-Denis, le 17 juin 2019, Mediapart a organisé un événement de soutien au peuple algérien avec plusieurs médias du pays : El Watan, RadioM et Maghreb Emergent.
Les intervenants :
Wary Nichen (humoriste) en ouverture
Anis Saidoune (étudiant en médecine, Alger)
Hana Meddeb (étudiante aux Beaux-Arts, Alger)
Abdelmoumène Khelil (secrétaire général de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l?homme (LADDH), membre du collectif des jeunes engagés pour l?Algérie)
Chawki Amari (chroniqueur à El Watan, écrivain, acteur, Alger)
Karima Dirèche (historienne)
Hacen Ouali (journaliste politique à El Watan)
Saïd Salhi (vice-président de la LADDH)
Jam (chanteur)
Sofia Djama (cinéaste, réalisatrice des Bienheureux)
Amine Khaled (conseiller littéraire théâtre, membre actif de la diaspora)
Cherifa Kheddar (féministe, association des familles des victimes du terrorisme, Blida)
Wassyla Tamzali (militante, Alger)
Hanane Semane (activiste féministe, Alger et Paris)
Mabrouck Aib (économiste, membre de Nabni, Alger)
Sarah Haydar (écrivaine, Alger)
Mehdi Lallaoui (cinéaste, Au nom de la mémoire, Paris et Alger)
Concert de Souad Massi (chanteuse)
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