Quelle femme supporterait de se laisser traiter en permanence comme la cinquième roue du carrosse ? Si elle continuait à tout accepter ainsi, ils resteraient des fiancés chastes toute leur vie. Or, elle voulait une famille, des enfants, une existence à elle.
Faire l’amour pour la première fois avec la femme que l’on aime et l’entendre crier le nom d’un autre homme lorsqu’elle jouit est déjà en soi un lourd tribut à payer.
Il lui adressa un de ses sourires « à la Cage Hendren » qui faisaient frémir les cœurs de toutes les femmes de La Bota — les jeunes comme les vieilles, les laides comme les belles, les épouses comme les célibataires. Ce sourire contenait un message à la fois imparable et troublant. Quelque chose comme « je suis homme, tu es femme et il n’y a rien de plus à dire. »
Pour convaincre son fiancé de rester, elle disposait d’une arme à laquelle elle n’avait jamais osé recourir : la séduction. Et elle avait promis à Cage qu’elle ferait l’impossible...
La chemise de nuit de soie perle glissait sur sa peau comme une caresse. Jamais elle ne s’était sentie aussi femme, aussi sensuelle. Aussi terrifiée, aussi.
Même sans consommer leur amour, il aurait pu s’allonger avec elle durant ces quelques heures qu’il leur restait à passer ensemble. Aucun code moral ne lui interdisait de la tenir dans ses bras, de lui parler, de la rassurer. Il aurait pu lui donner un moment de vraie tendresse ; des souvenirs de douceur auxquels se raccrocher.