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EAN : 9782897592707
116 pages
Atelier 10 (16/05/2017)
3.74/5   33 notes
Résumé :
En politique comme en amour, nos énergies sont, la plupart du temps, soigneusement contenues à l'intérieur de cadres qui «organisent» les liens qui nous unissent, et qui empêchent les révolutions de prendre pied. Le couple. Nos institutions politiques. Les élections. Ce livre parle du désir qui cherche à s'exprimer entre deux (ou cent-mille) personnes, et de ce qui a été mis en place pour le garder emprisonné. Ce livre est un plan d'évasion.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans ce court essai, Catherine Dorion établit un parallèle entre le désir amoureux et la passion politique. Elle prône l'anticonformisme et elle nous invite à nous libérer des moules sociaux qui nous sont imposés, à nous rebeller contre les institutions sclérosées, que ce soit le modèle classique du "couple" et de la famille nucléaire ou bien notre système politique actuel, croupissant et corrompu.

Son analogie amour-politique n'est pas toujours parfaite et je ne suis pas d'accord en tout point avec sa vision, mais le message général me plaît bien! C'est un appel engageant et rafraîchissant à penser la politique autrement, à rêver ensemble le monde dans lequel nous vivons et à reprendre le contrôle de nos vies et de nos sociétés afin de les façonner selon nos désirs réels. Attention, les têtes vont rouler!
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant l’obsession demeure. Bâtir. Bâtir dans la contrainte, malgré la contrainte, comme un bonzaï dont le tronc s’épaissit parce qu’on l’oblige à rester petit. « C’est normal, il faut s’y faire et persévérer. » Cette façon de penser normalise et banalise toutes les torsions du ventre. Elle réduit au plus petit nombre possible les passions à vivre : une à la fois, et chaque fois poussée, dans le temps, à son étirement maximum. C’est une politique de pauvreté maximale.
Il me semble pourtant que nous n’avons pas grand-chose à perdre. Nous allons mourir dans quelques dizaines d’années.
Quelle est cette force qui nous garde immobiles, alors que nous n’avons qu’une seule minute dans cet immense champ ?
Cette force, c’est elle, bien plus que Couillard ou Trump ou la finance mondiale, qui empêche tout, qui détruit tout, qui envoie le meilleur de la vie aux poubelles avant même qu’on ait pu y gouter.
Ils ne sont grands que parce que nous nous sommes autotransformés en carpettes.
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Elle, elle attend son salut de lui. Quand il se fout d’elle, elle se ratatine. Quand il revient vers elle, elle se sent vivre. Elle reste là, toutes vannes ouvertes, sa vitalité s’écoulant vers lui à mesure qu’elle est produite, à l’image de ces pays pauvres dont les citoyens les plus vifs et les plus utiles s’envolent systématiquement vers le Nord.
Colette Peignot, la blonde de Georges Bataille, écrit : « La vie à deux vide de sa substance l’un des deux. »
Nancy Huston écrit : « Selon la formule d’un ami québécois, quand deux êtres s’aiment, ils ne font bientôt plus qu’un ; le tout est de savoir lequel des deux. » Henry Miller affirme que « rares sont les hommes capables d’envisager leurs rapports avec une femme sous l’angle d’une lutte féconde ».
Rares les femmes aussi. Quand l’un domine et que l’autre s’écrase, le mouvement s’arrête ; reste une relation morte.
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Ils ne sont rien si nous nous désengageons de leur monde de destruction et de merde.
Que nous libérions notre agenda, que nous le vidions de sa substance nauséabonde, que nous repoussions doucement mais fermement les contrats absurdes et les « il faut / il ne faut pas » qui nous sucent la moelle et la vaillance, que nous nous réappropriions ce temps qui jadis appartenait à ceux que nous aimions et à ceux que nous allions mettre au monde.

Que nous nous retrouvions quelque part dans le vrai monde sans en souffler mot aux journalistes, que nous repoussions doucement mais fermement leurs caméras et leurs questions stériles, que nous nous regardions longuement les uns les autres, à la lueur du feu si possible, jusqu’à ce que le désir vienne au monde et renverse l’immobilisme de pierre et l’abattement et la sècheresse affective et l’envie de nuire à ce qui est beau.
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Si l’école de mes enfants se mettait héroïquement à opérer coute que coute, en vase clos, de gros changements extrêmement originaux en se foutant du ministère, il y aurait des représailles. En même temps, il y aurait de l’action, une action qui ouvrirait une réflexion, peut-être même une victoire. Tout ça deviendrait enfin intéressant.

Mais nous n’en sommes pas encore là. Notre profond respect des règles travaille contre nous. Ce n’est pourtant pas dans la limite du permis que se jouent les renversements. Il faut se mesurer aux frontières avec toute la force de notre corps. Lutte féconde.
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Le désir est révolutionnaire et c’est pour ça que les conformistes lui tapent systématiquement dessus comme dans le jeu de la taupe et du marteau. Aplatir le désir partout où il pousse. S’assurer que le peuple avorte à mesure de ses solidarités en gestation.
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Deni Ellis Béchard, Aurélie Lanctôt, Catherine Dorion font état de résistance dans leurs ?uvres et leurs propos, face aux forces du monde.
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