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EAN : 9791090916395
112 pages
Delirium Editions (16/03/2018)
4.5/5   4 notes
Résumé :
« Te fais pas d’illusions, on n’abandonne pas. Pas dans ce jeu…»

Harry est parti se mettre au vert, pour de bon cette fois. Mais décidément les « voix » ne le lâchent pas : on ne peut pas laisser un exécutant dans la nature, c’est beaucoup trop dangereux et il est de toute façon bien trop rentable. Alors autant faire monter les enchères et profiter de l’occasion pour organiser un beau spectacle : on lâche les tueurs et un beau paquet ira à celui qui l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il s'agit de la troisième histoire consacrée à Harry Exton, après L'exécuteur, tome 1 : le jeu mortel en 1992, et L'Exécuteur, tome 2 : La confession en 1994. Ces 3 histoires ont été réalisées par John Wagner (scénariste) et Arthur Ranson (dessinateur et metteur en couleurs). Il existe une quatrième histoire dans cette série : Hitman's daughter par John Wagner et Frazer Irving (2007). Harry's game a initialement été sérialisé dans les progs (numéros) annuel 2001 et 1223 à 1233 du magazine "2000 AD" en 2001.

Débarrassé du sénateur Jacklin (sa Voix, son employeur dans le Jeu, des chasses à l'homme organisées avec des paris élevés), Harry Exton a acheté un chalet dans le Montana et profite d'une vie au grand air, au contact de la nature. Il s'est lié d'amitié avec Wiley, un trappeur aux faibles revenus. Il reste sur ses gardes, mais il sait que les preuves de l'implication de son précédent commanditaire le mettent à l'abri de représailles. En outre, il y a peu de probabilité que les autres responsables du Jeu aient réussi à le localiser. Il a adopté l'identité de Raymond Perkins. Il entretient une liaison avec Grace Wyatt, l'épouse du dentiste local. Il apprend par la télévision le décès inopiné du sénateur Jacklin. Alors qu'il pense qu'avec cette mort, le dernier lien qui le rattachait encore au jeu à disparu, les organisateurs du Jeu (les autres Voix) y voient au contraire une occasion inespérée de supprimer un témoin gênant et un joueur ayant abandonné la partie, ce qui avait créé un précédent fâcheux. 13 Button Men sont dépêchés pour abattre Harry.

C'est avec grand plaisir que l'on retrouve ce tueur sans pitié, enfin rangé des voitures, profitant d'une vie saine au grand air, et s'envoyant la voisine. le scénario fait toujours la part belle aux séquences se déroulant en milieu naturel. Les dessins appliqués d'Arthur Ranson rendent à merveille les grands espaces, comme une invitation à la randonnée.

Arthur Ranson a opté pour un encrage un peu plus griffé, un peu plus âpre que dans le tome précédent. le lecteur pourra regretter cette apparence râpeuse, un peu plus spontanée, ou au contraire trouver que l'ambiance s'en trouve renforcée. Dans tous les cas, Ranson continue de réussir à rendre chaque scène mémorable et plausible, même quand le scénario tire un peu trop vers le sensationnel. Une nuit, Harry Exton se retrouve face à un ours devant chez lui, dans un face à face tendu. La retenue de Ranson permet d'éviter le ridicule et de transcrire la tension calme qui s'installe entre ces 2 êtres se jaugeant.

Arthur Ranson est toujours un décorateur d'intérieur minutieux et les scènes dans le chalet permettent d'admirer les matériaux de construction, ainsi que l'ameublement. Les scènes dans les rues de Chicago rendent à la fois compte de l'ambiance nocturne sous l'éclairage public, des ruelles désertes, et de la circulation automobile à quelques pas. Arthur Ranson est un metteur en scène rigoureux et efficace dans les scènes d'action, montrant les mouvements et la violence de manière sèche et brutale, sans sensationnalisme, mais sans affadir la réalité des morts violentes. Il trouve le point d'équilibre entre en montrer assez pour qu'il n'y ait pas de doute, et ne pas trop en montrer pour ne pas tomber dans le voyeurisme malsain. Il est professionnel et efficace, comme Harry Exton. du coup la qualité descriptive de ses dessins transforme une séance normale chez le dentiste en un suspense éprouvant, alors qu'il ne s'agit que d'une intervention avec une fraise.

Pas facile pour John Wagner de renouveler la trame des intrigues des histoires d'Harry Exton. Il a déjà clairement établi qu'il s'agit d'un individu qui tue sans état d'âme et qui dispose de talents hors du commun pour survivre. Wagner reprend les principes de base de la série : une chasse à l'homme (plusieurs en fait), de riches individus payant pour le Jeu, Harry Exton qui ne souhaite que sortir du Jeu, un tas de tueurs prêts à tout pour l'abattre et ainsi assurer leur propre survie.

De prime abord, le lecteur peut ressentir l'impression que Wagner a taillé son récit pour le marché américain. Il y a donc la mise en valeur des grands espaces naturels, une mégapole (Chicago), une chevauchée en Harley Davidson, un petit clin d'oeil à l'industrie du cinéma (le producteur Michael da Silva, l'une des Voix, ayant fait réaliser un film basé sur le Jeu), etc. Enfin, comme dans le tome précédent, Wagner tient ses promesses et consacre 27 pages (sur les 94 du récit) à l'affrontement final entre Exton et les 13 autres Button Men.

Pourtant, ce troisième récit contient assez d'éléments originaux pour ne pas avoir le goût d'une répétition. 13 Button Men, ça fait beaucoup et Wagner arrive à maintenir le suspense de savoir si Harry Exton va vraiment s'en tirer (ce n'est pas gagné). Il refait ressortir ce qui met son personnage principal, à part des autres Button Men. Parmi ces derniers, il en introduit un avec enfants pour une scène déstabilisante en plein Chicago, et un autre qui prend un peu trop de plaisir à laisser des cadavres en mauvais état derrière lui. Il introduit une touche d'humour pince-sans-rire avec le film tiré du Jeu. Il pimente le déroulement de la partie avec l'utilisation du GPS (technologie relativement nouvelle en 2001, d'où des personnages un peu trop emballés par cette nouveauté qui n'en est plus une de nos jours).

Petit à petit, le cumul de tous ces éléments finissent par happer le lecteur qui n'est plus si sûr que ça de l'issue de l'affrontement. Comme pour les 2 premiers récits, la narration de celui-ci amalgame des scènes de tranquillité (presque contemplatives) avec des séquences d'action où chaque personnage doit se démener pour survivre. À l'opposé de la nature splendide, les actions des Button Men introduisent une horreur palpable. Celle-ci ne provient pas des exécutions de sang froid, mais plutôt de l'inventivité avec laquelle l'homme tue son prochain. Outre la séance chez le dentiste, la découverte de la nature de ces fameux marqueurs (la preuve de la victoire d'un Button Man) choque par son barbarisme et son efficacité.

Le début du récit permet au lecteur de retrouver ses marques, de se sentir confortablement installé pour une nouvelle aventure d'Harry Exton, avec des codes déjà bien établis dans les 2 histoires précédentes. Les dessins d'Arthur Ranson invitent à une lecture posée, pour pouvoir profiter des environnements représentés. Peu à peu, le lecteur s'installe dans cette nouvelle donne et finit par se retrouver à nouveau aux côtés d'Harry Exton (toujours aussi peu bavard) pour découvrir comment il fait face à ses ennemis, en se demandant bien quelle sera l'issue de cet affrontement qui met réellement le personnage principal en danger.
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suite et fin de la trilogie.
Harry exton c'est retiré dans le Montana, pour se mettre au vert. seulement les voix ne peuvent pas le laisser quitter le jeux, et envoie treize tueurs à sa recherche avec une belle prime a celui qui le descend.
une bonne bd , une bonne mise en images, ont s, ennui pas.pour adultes.
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Scène de chasse au coeur de la forêt profonde. Deux hommes sont aux aguets, prêts à occire l'innocent cervidé qui fait une pause au bord du fleuve . Mais l'un des deux chasseurs n'est pas tout à fait à son affaire : il a des flashbacks, des réminiscences d'une autre type de traque, ce « jeu », auquel on l'a contraint à participer, et où les cibles ne sont ni plus ni moins que des hommes comme lui. Tous impliqués dans le Jeu, comme lui. Des exécutants qui obéissent à leurs commanditaires, « Les Voix ».
Mais Harry Exton a toujours refusé le Jeu, et il croyait bien en être débarrassé, en se faisant oublier au fin fond du Montana, où il est désormais Raymond Perkins, et où il partage les immensités de la nature avec pour ami le seul Wiley. Un ami qui a de légers doutes sur l'identité de cet homme, aux réflexes bien affûtés pour un simple chasseur d'épaves… Et puis Harry reçoit aussi dans son modeste chalet Grace Watt, la charmante femme du dentiste local, et dont les visites semblent avoir dépassé le stade de la franche courtoisie.
Tout ce fragile équilibre va se trouver ébranlé quand les Voix vont se réveiller et décider l'élimination définitive de ce bon vieil Harry. Et elles vont lancer à ses trousses pas moins de treize exécutants et employer tout ce que la technologie de l'époque peut offrir pour mettre un terme à la déjà trop longue carrière de soliste de ce joueur récalcitrant qu'est Harry Exton
Les Proies viennent mettre un terme à la formidable trilogie qu'est l'Exécuteur – Button Man, rappelons-le, en VO – et ce final est dans la lignée des deux précédents volumes : nerveux, violent, spectaculaire, inventif et complètement immoral. Après le Jeu mortel, et la Confession, il fallait à John Wagner et Arthur Ranson maintenir le haut niveau de tension de leur récit de la vie mouvementée d'Harry Exton. Ils y parviennent, en choisissant de faire jouer leur « héros » à « seul contre le monde entier », et en imaginant des scènes tout aussi saisissantes que dans les deux premiers volumes. Ranson excelle toujours autant dans les scènes nocturnes, qu'elles soient urbaines – formidable passage à Chicago ! - ou en pleine nature forestière et enneigée. Son final, où Harry piège les bois, rappelle « First Blood », et Exton pourrait s'appeler John Rambo qu'on ne trouverait pas grand-chose à y redire. Mais L'Exécuteur est bien un personnage de polar, à l'âme bien sombre, et qui demeurera impitoyable jusqu'à la dernière case. La fin de l'album est sèche comme un coup de trique : une conclusion parfaite pour ce qui devrait devenir un classique du genre. Et qui devrait l'être depuis longtemps, damned !
Lien : http://bedepolar.blogspot.co..
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Suite et fin de la trilogie portant sur le jeu de la mort.
Une fin en apothéose ou le héros est traqué par des tueurs professionnels avec pour seul objectif de le supprimer.
A 1 contre 13, quand en plus celui-ci est géolocalisé cela n'est plus très équitable... Et pourtant...
Une bonne BD, un bon scénario et des dessins originaux. le suspense est au Rendez-vous pendant toute la série. C'est noir et violent, mais c'est bon.
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critiques presse (1)
BDZoom
26 mars 2018
Des détails et un style succulents, engageant à relire encore et encore l’intégralité de la série « L’Exécuteur », un des bijoux de l’éditeur Delirium et un des tous meilleurs thrillers que la BD européenne ait jamais produite. Recommandé ? Non : obligatoire !
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le premier coup de feu a fait voler en éclat tout ce qui me restait d'illusions. Des tueurs ne débarquent pas chez vous par hasard. Pas quand on traîne le genre de passé que je traîne. J'ai été stupide de me persuader du contraire. (p. 26)
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On ne peut pas arrêter. Pas dans ce jeu. (p. 103,)
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Videos de John Wagner (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Wagner
En 1998, la Dame Blanche Lucie partage son temps entre la départementale D74 et le manoir de Guenièvre Gahinet, une nonagénaire sénile. Guenièvre était connue autrefois pour ses communications avec les morts, mais à présent, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même ; après l'avoir négligée pendant des années, ses descendants envisagent de la placer en maison de retraite et de vendre sa demeure à un investisseur. Furieuse contre eux, Lucie fait appel à un esprit vengeur, Wagner, pour les terroriser et les punir. Les jours passant, elle se rapproche d'Antoine, un petit-neveu de Guenièvre, mais il est trop tard pour qu'elle revienne sur sa décision : sa vengeance est en marche. Wagner se montre d'autant plus zélé qu'il espère la séduire – et s'il peut écarter tous ses rivaux potentiels dans la foulée, c'est encore mieux !
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