Certaines belles histoires sont intemporelles.
Il ne reste plus qu'un réel talent d'écriture assorti bien sûr avec un bon style de dessin et des illustrations capables d'émerveiller le regard d'un enfant.
Du coup, pour cette critique, je fais un peu appel à de lointains souvenirs de lectures mais qui sont restés mémorables, à savoir les Babar de Jean de Brunhoff. je relirai avec plaisir ces albums rien que pour leurs univers colorés qui nous faisait voyager. Je me rapelle notamment de quelques pages tout en plumes du Babar au pays des oiseaux...
Tout cela pour dire qu'un album, pour être bon, doit capter l'attention des enfants,ce qui pourrait permettre d'avoir un petit souvenir gravé dans la tête des adultes à en devenir.
Par contre, pas sûr qu'ils éprouveront la même émotion devant
L'Histoire du dragon...., un album qui veut montrer que la "diversité est une richesse" à travers une banale histoire de dragon pas si méchant.
Il est toujours bon de faire passer un message de tolérance pour les enfants. Dommage que l'histoire soit racontée de manière aussi lisse avec une petite lourdeur au niveau syntaxique le tout enrobée de l'égocentrisme de l'instagrammeuse qui s'imagine reine ( mention spéciale au pseudo de l'influenceuse délicatement relevé en doré ) et qui met en scène ses trois enfants.
Sans porter de jugement critique, je ne suis tout simplement pas fan de ce genre de procédé un brin narcissique parce que du coup, on ne sait pas vraiment si l'auteure a fait cet album pour des enfants ou pour ses enfants...
Pour autant, on aurait pu être séduit par cette petite aventure au niveau du style. La couverture annonce une ambiance tout en douceur. Graphiquement, c'est un album reposant...Mais c'est aussi un titre un brin soporophique. En restant dans cette même palette de couleurs beiges, cafés, bruns, dorés, Ciao Flamingo signe un titre qui se révèle vite monocorde avec des illustrations un peu trop minimaliste.
En somme, cette histoire du Dragon est un petit album qui ne fait pas lever les yeux au ciel. Son message de diversité est dilué dans une autocontemplation familiale servie par une écriture ronflante et lourde sans être soutenu par des illustrations trop noyés dans des tonalités café au lait un peu trop ternes. Mais bon, soyons indulgents, les personnes qu'il faut d'abord émerveiller dans ce monde sont les gosses. Il est donc aussi logique qu'un adulte n'ait pas été séduit par ce petit album. Un enfant pourrait l'être davantage, cela dit, ce n'est pas cet album que je conseillerai en premier lieu...