A l'heure où les Etats membres de l'Union européenne doivent se prononcer sur l'homologation du fameux herbicide glyphosate, déclaré « cancérogène probable » par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2015, ce roman jeunesse nous plonge au coeur de cette actualité en abordant le thème de l'utilisation des pesticides dans l'agriculture.
Eunice Carles, jeune « parisienne », vient de s'installer avec sa famille dans le Lubéron. Son père, radiologue, a en effet eu l'opportunité de trouver un emploi en Provence. Si elle savoure ce nouveau cadre naturel où les champs de vignes et d'oliviers entourent sa maison, Eunice connaît un peu plus de difficultés pour s'intégrer dans son nouveau collège. Son nouveau voisin notamment, Maxime Foligni, n'hésite pas à se moquer ouvertement de cette « parisienne » avec son ami Joris. Tous deux fils de viticulteurs, ils n'aiment pas beaucoup les airs de cette fille venue de la capitale. Pourtant, il faut bien l'avouer, Maxime et Eunice s'agacent… et s'attirent. Mais lorsqu'un drame touche la famille de Maxime, Eunice n'a pas d'autre choix que d'aider le jeune homme. Car la jeune fille possède un don de vision qui peut peut-être l'aider à comprendre les malheurs qui frappent la famille Foligni.
Le principal intérêt de ce roman jeunesse est d'aborder un thème quasi absent de la littérature dans son ensemble : les dangers sanitaires causés par l'usage des pesticides. L'auteur Caoulan, de son vrai nom Corinne Brun-Roger, est ingénieur environnement de formation avant de s'être tourné vers l'enseignement et la sensibilisation du jeune public au développement durable et à la protection de la planète. C'est dire si ce sujet qui soulève bien des polémiques lui tient à coeur.
A travers l'histoire d'Eunice et de Maxime, elle nous fait découvrir l'univers rude et pudique des viticulteurs qui ont dû peu à peu abandonner leurs pratiques traditionnelles pour se plier aux désirata du lobbying puissant des coopératives agricoles liées aux industries chimiques : produire plus avec des variétés de cépages fragiles nécessitant toujours plus de produits phytosanitaires, c'est-à-dire des pesticides... efficaces pour les plantes mais terriblement dangereux pour la santé de l'homme. Caoulan dénonce ainsi les ravages causés par ces produits chez les agriculteurs, provoquantt cancers et maladies neurodégénératives comme Parkinson, aujourd'hui reconnue comme maladie professionnelle. Mais à côté de ce sujet encore tabou, elle nous parle également d'amitié, de premiers émois amoureux, de solidarité et d'héritage.
Le sujet est très intéressant mais j'ai trouvé cette histoire un peu rapide. le don d'Eunice était prétexte à nouer rapidement une relation avec Maxime, assez invraisemblable, puis l'enchaînement des événements et révélations m'a paru bien tiré par les cheveux. Enfin, il manque juste un peu de supplément d'âme à l'ensemble de ce roman qui aborde pourtant des thèmes graves. Rappelons cependant que ce livre est destiné aux plus jeunes - accessible dès 12 ans je pense - et qu'il permet à ces derniers de découvrir une réalité et un sujet ô combien d'actualité. le récit est simple et clair, agrémenté de jolies illustrations "crayonnées" collant très bien à l'esprit "nature" du récit.
Merci à Babelio et aux éditions La Pimpante pour la découverte de ce livre dans le cadre de la Masse Critique Jeunesse.
Commenter  J’apprécie         174
Merci à Babelio et aux éditions La Pimpante de m'avoir fait découvert ce roman jeunesse.
Je connaissais déjà l'auteure pour l'avoir rencontrée dans le cadre du salon du livre jeunesse de Frissons à Bordères (64) dont je suis bénévole.
Eunice, parisienne déménage avec ses parents en Provence où son père radiologue poursuit son activité. Au collège, elle a dû mal à se lier et se sent attirer par Maxime dont les parents viticulteurs vivent près de chez elle.
Eunice a un don; elle peu lire les pensées et les souvenirs des personnes qui la regardent.
Un jour, le père de Maxime découvre qu'il a un cancer...
Un roman jeunesse à découvrir sur un sujet qui est très peu abordé dans la littérature jeunesse : les pesticides.
Bravo à Calouan d'avoir osé écrire un livre sur un tel sujet de façon légère. La prise de conscience de l'utilisation des pesticides et des enjeux dans la production est abordée avec justesse.
Une écriture fluide avec des problèmes d'ados également (jalousie, premiers émois).
Un livre qui peut être conseillé aux ados dès la 5ème notamment en lien avec le programme sur l'écologie.
Commenter  J’apprécie         10
Eunice est une jeune collégienne
parisienne qui déménage en Provence suite au
déménagement de ses parents. Elle a un don : celui de
lire les pensées et de deviner les souvenirs des
autres. Elle rencontre Maxime, qui est fils d'agriculteur,
mais le premier contact est difficile. Cependant, Le
père de Maxime va être hospitalisé et les deux enfants
vont de rapprocher. Il semblerait que ce dernier a une
tumeur aux reins suite à une utlisation intempestive de
pesticides. Les deux enfants s'interrogent.
✒️Mon avis : Calouan, écrivaine française, nous livre
ici un roman avec un thème peu abordé en littérature
jeunesse : les pesticides. Formée au métier d'ingénieur
en environnement, elle connait son sujet et ça se
ressent. Ce sujet est abordé de façon légère et permet
aux jeunes lecteurs d'être informés sur les risques de
leur utilisation. L'écriture et fluide et on retrouve
d'autres thèmes relatifs à l'adolescence comme les
premiers émois ou encore la jalousie. Les illustrations,
esquissées aux crayons de bois par Carole Thimothée,
mettent en scène certains passages importants. Un
roman dont nous avons, toutes les deux, apprécié la
lecture.
Commenter  J’apprécie         00
Ce qu'elle découvrait de façon évidente, c'était que les pesticides, comme tous les noms se terminant par "cides", étaient responsables de mort. Donnant la mort. Evidemment, ils étaient employés dans un but de protection des plantes, d'ailleurs ils étaient rangés dans la catégorie des phytosanitaires, dont le but était de soigner ou de prévenir la maladie... des plantes. Des médicaments en quelque sorte. Mais pour qui ? Pour les agriculteurs qui se détruisent la santé ? Ou pour les plantes qui ont des maladies ?