Merci à Babelio Masse Critique et aux éditions Thot pour m'avoir envoyé ce titre.
J'avais choisi ce titre un peu au hasard, plutôt pour me laisser surprendre que par réelle conviction. Et ça a été une belle surprise. du voyage, de la science-fiction, des retournements de situation dramatiques …
Nicolas Privat a choisi de commencer son roman par une scène que l'on devine appartenir à la suite du roman. Ce sera à nous de la replacer ! Mais dès le début, on sait qu'une femme appelée Beatrix, a priori dangereuse, jouera un rôle clé. C'est pourquoi, lorsque la nommée Beatrix apparaît peu de pages après le début, le lecteur se questionne et s'inquiète.
Après ce prologue encourageant, on découvre Julian Brunnet, médecin, son meilleur ami, leurs orientations différentes, les contributions de Julian à divers organismes dont …
Orbis. Et soudain tout s'enchaîne : Julian décide de partir pour un voyage de 1 an (pour lui) et 7 ans (pour les Terriens) dans l'espace, à son retour il apprend des choses qui ne lui font pas vraiment plaisir et va prendre des décisions (pas forcément toujours les bonnes !) en conséquence.
Arrivée à la fin, j'ai l'impression d'avoir suivi un match de ping-pong entre futur, présent, et passé… ou plutôt d'avoir été la balle de ce match. On suit Julian tant bien que mal, on essaye de se repérer, mais à peine s'est-on habitué à l'époque où nous sommes qu'il repart vers un nouvel horizon. Un grand merci à l'auteur d'avoir pris soin de préciser le numéro des voyages et la date à chaque chapitre !
Ce qui est intéressant est la référence discrète, bien intégrée au roman, aux théories scientifiques de la relativité, des jumeaux, … Ce livre n'est pas un manuel pour comprendre la théorie d'Einstein, mais permet tout de même de s'approcher un peu d'une compréhension générale du phénomène de la relativité.
J'ai aussi goûté les détails techniques des expéditions spatiales… L'intérieur des capsules, les préparations au voyage, … On sent les inspirations de films tels que 2001 Odyssée de l'espace. L'auteur sait rester crédible, précis, tout en décrivant des espaces imaginaires.
Seule la fin est – à mon goût – un peu tirée par les cheveux… Mais pourquoi pas. Un peu trop mouvementée pour moi, le lecteur ayant été habitué à un rythme plus posé tout au long du roman il peut se trouver un peu désarçonné. le ton dénote d'avec le reste. Mais je vais surtout me rappeler des autres 90% du livre.
Bref, je recommande ce livre à tous les amateurs de science-fiction, de récits spatiaux, ou des lecteurs qui veulent être surpris : ce roman ne nécessite nullement d'être aguerri dans le genre de la SF pour être beaucoup apprécié !