La première partie cite des femmes intellectuelles : poétesse, écrivains, universitaires brillantes qui ont vécu une vie vie culturelle libre et valorisante sous le régime de Sadam Hussein .
Durant l'embargo de 1990, c'est l'anéantissement. Les difficultés financières sont terribles : plus de papier, plus de possibilité d'éditer.
Ces femmes qui, comme le disait un professeur, peuvent se priver de manger mais pas d'écrire, griffonnent des phrases sur tous les supports possible, y compris au dos des ordonnances.
Celles qui le peuvent s'exilent, et même aux USA qui pourtant bombardent leur pays.
D'autres sombrent dans la dépression ou se suicident.
La seconde partie est consacrée à des extraits de poèmes, de romans ou de nouvelles écrits par ces femmes.
Une lecture douloureuse mais nécessaire.
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Ce livre est constitué de deux parties. La première est l'introduction qui nous présente plusieurs femmes d'Irak qui ont pris la plume et ont écrits. Des ouvrages relatants les faits qu'elles ont vues ou vécues durant la guerre. Des faits, qui sont cachés au reste du monde et que ces femmes écrivent pour se libérer et pour diffuser des informations. Ces écrits ont donc réussis à passer là où ils n'auraient pas dû et à être lus !
Dans la seconde partie un extrait des ouvrages de ces femmes est à découvrir. Il peut s'agir d'extraits de romans, de poèmes, de nouvelles ou de journaux. C'est un livre intéressant mais malheureusement je n'ai pas accroché comme il se doit, sûrement dû aux descriptifs des femmes qui ne m'a plus touché que ça. Concernant les extraits, nous avons à peine le temps de découvrir le contexte et de nous y plonger que nous passons à un autre et ainsi de suite. C'est donc bien dommage car les messages que doit transmettre ce livre devraient être plus touchants.
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Comme chaque nuit depuis un mois, c'était une nuit chargée d'horreur et de barbarie. Révolu était le bon vieux temps des nuits de fête, nuits de secrets croustillants et doux murmures. les raids nocturnes intenses ne laissaient aucune seconde de répit. Même le calme précaire entre deux bombardements était lourd d'appréhension. Les avions s'introduisaient sournoisement, insidieusement, subrepticement. et la tempête tonnait d'un coup. Sans s'annoncer.
La mort a de nous la nostalgie.
Elle traverse les continents pour venir nous voir,
les paniers de feu entre ses mains.
Dunya Mikhaïl
La maison est le centre de l'univers pour tout être vivant, ma fille. Tu l'apprendras peut-être plus tard, lorsque tu auras vraiment aimé, te seras mariée et auras enfanté. Tu le sauras certainement même ; tu verras que la maison est le cœur battant de l'univers, que d'elle rayonne l'existence et jaillit la vie.
Au milieu des années 1990,en pleine période de souffrance et d'épreuve, la romancière Hayat Sharara, par ailleurs brillant professeur d'université, a clos le chapitre de sa vie, tandis que toutes les portes de l'espoir lui avaient été cruellement claquées au nez.Décision atrocement difficile.
La mère ne dit pas de qu'elle pense. Elle n'ose pas inquiéter sa fille en dévoilant le fond de sa pensée : loin de sa maison et des siens, l'homme a une âme chancelante et une raison déstabilisée ; les lignes se courbent dans ses yeux et le rendent incapable de communier avec le ciel;
Inaam Kachachi
Interview de la romancière d'origine irakienne Inaam Kachachi pour son roman "Si je t'oublie Bagdad", paru aux éditions Liana Levi, avec sa traductrice Ola Mehanna.