Rosencrantz et Guildenstern sont deux personnages de la pièce la plus connue de
William Shakespeare,
Hamlet. Ils n'ont pas vraiment de traits de caractère et les autres personnages les confondent sans cesse l'un avec l'autre. Eux-mêmes ont des doutes sur leur identité. Ils passent leur temps à échanger des réflexions sur la vie entre les courts passages des autres personnages qui ne cessent de les conduire vers leur destin final (la mort qui se glisse jusque dans le titre) bien trop vite pour eux et contre leur gré. En chemin, ils rencontrent le chef de la troupe d'acteurs qui a joué la pièce devant le roi à Elseneur, pendant
Hamlet. Ils partagent plus ou moins leur destin avec lui : il les accompagne jusque sur le bateau, où ils disparaissent. La conclusion appartient, comme dans
Hamlet, à Horatio et Fortinbras.
« Philosophical farce » c'est ainsi qu'on a appelé les pièces de
Tom Stoppard ; pas mal de questions philosophiques sont abordées, souvent par le biais de la comédie. C'est également le cas ici. L'absurde est l'une des principales caractéristiques de la pièce est une des premières impressions (confère le jeu de la pièce de monnaie). La pièce est aussi quelque part une parodie d'
Hamlet et c'est de là que vient le comique. On peut voir dans la pièce une mise en abyme : on voit des scènes
Hamlet pendant la pièce, recyclage assez typique de la deuxième partie du siècle.
La principale question abordée dans la pièce : qui sommes-nous et où allons-nous ? Mais aussi, quelle est la fonction de l'art ? Que sont au final deux personnages de théâtre ?