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Ferenc (Autre)François Sanz (Autre)
EAN : 9782849534694
128 pages
La Boîte à Bulles (06/09/2023)
4.35/5   40 notes
Résumé :
Le combat de Céline Boussié, la lanceuse d’alerte qui a dénoncé les actes de maltraitance de l’IME de Moussaron…

Céline Boussié a toujours eu la fibre sociale. Ce qu’elle aime, c’est aider les autres. En 2008, elle intègre l’IME de Moussaron pour prodiguer des soins aux résidents polyhandicapés.

Mais, alors qu’elle pensait avoir décroché le job de rêve, c’est une réalité tout autre que découvre Céline : à Moussaron, les équipements et l... >Voir plus
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Je déteste profondément la violence faite à des gens vulnérables surtout des enfants handicapés par la vie. le pire, c'est quand cette violence provient du système de santé française qui se veut à la pointe de l'humanisme.

On a droit au témoignage plutôt effarant de Céline Boussié qui a été condamné par la justice pour médisance après avoir dénoncé des faits plutôt gênants. On voit malheureusement de quel côté penche parfois la justice. On risque gros à vouloir communiquer la réalité sur des pratiques pour le moins scandaleuses pratiqués par des instituts soi-disant médico-éducatif.

La Boite à bulles est un éditeur sérieux qui donne la parole à des auteurs qui souhaitent nous ouvrir les yeux sur la fraude fiscale ou la condition des femmes en Egypte (doigts d'honneur). Bref, des sujets qui fâchent assez rapidement. Pour moi, la dénonciation de ces délits doit être permanente et la BD est un bon moyen pour y parvenir.

François Sanz, l'illustrateur, dessine sa première BD et c'est plutôt un pari réussi. le graphisme est clair et lisible ce qui concourt à une lecture fluide et par conséquent agréable.

On ne peut que soutenir le combat de cette femme courageuse qui n'aura de cesse de se battre pour mettre fin à une maltraitance institutionnelle et surtout obtenir justice et réhabilitation de son statut de lanceur d'alerte. Malheureusement, le chemin est semé d'embûches et il y a encore beaucoup de travail à réaliser.

En conclusion, une lecture utile qui nous permet d'ouvrir les yeux sur ce qui se passe. Il reste à agir pour que cela cesse. Et ceci est à un autre niveau. Aux politiques et à la Justice de prendre leurs responsabilités !
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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Soigne, maltraite et tais-toi ! qui retrace le parcours de Céline Boussié, une lanceuse d'alerte.
En 2008, Céline Boussié (qui a toujours aimé aider les autres) intègre l'IME de Moussaron pour prodiguer des soins aux résidents polyhandicapés.
Mais, alors qu'elle pensait avoir décroché le job de rêve, c'est une réalité tout autre que découvre Céline : à Moussaron, les équipements et locaux sont vétustes, le personnel insuffisant et, de fait, les pensionnaires subissent des traitements indignes.
Pendant 5 ans, elle essaiera de composer avec ce peu de moyen.
Pendant 5 ans, on lui reprochera de se mêler de ce qui ne la regarde pas.
En 2013, elle va lancer l'alerte les réactions ne se feront pas attendre : sanctions financières, menaces, vandalisme…
Elle sera licenciée puis inculpée pour diffamation – comme trois autres employé.es avant elle.
Mais, jamais elle ne baissera les bras, malgré les difficultés !
Soigne, maltraite et tais-toi ! est une bande dessinée nécessaire, pour prendre conscience que malheureusement de tels scandales arrivent.
Et éviter, évidemment, que ça ne se reproduise !
Mais, attention si vous êtes sensibles, car il faut avouer que parfois la lecture est très difficile.
C'est une bande dessinée donc il y a des images ! Et ici, les illustrations sont très parlantes, au point que je n'ai pas pu lire cet ouvrage d'une traite, il a fallut que je fasse des pauses. Je me retrouvé à plusieurs reprises avec les larmes aux yeux et la nausée.
Pour moi c'est inimaginable de traiter ainsi des personnes vulnérables, en situation de handicap, qui ne peuvent pas se défendre seules !
Une de mes cousine était handicapée mentale, elle n'est jamais allé en institut mais si cela avait été le cas.. comment imaginer qu'elle aurait pu être traité ainsi ! C'est à pleurer !
Une petite claque de temps en temps, c'est normal.
Les attacher, les laisser dans les excréments.. c'est normal..
Non Non et définitivement Non !
Céline et certains de ses collègues ont essayer d'alerter pendant des années, à chaque fois ils ont subit des pressions et ont même été inculpés en diffamation devant la justice ! Non mais sérieusement !!
Je ne sais pas ce qui me choque le plus, le fait de faire de telles choses à des handicapés ou que ce soit cautionné par la justice !
Ils avaient des preuves, et pourtant ils ont été reconnus coupables, soit disant que cet institut n'était pas ainsi !
Franchement, c'est à gerber.
Céline a fait de son mieux, je suis épatée qu'elle ai tenu autant de temps, en essayant de prodiguer un peu de confort, de bienveillance, à des personnes qui n'en n'avaient plus l'habitude.
Je ne me souvenais pas de ce scandale, pourtant il faut le faire connaitre et ne pas oublier. Surtout pas.
Les handicapés mentaux et physiques ont évidemment le droit d'être traités comme tout un chacun ! Il ne faut pas faire de différence, surtout dans les instituts spécialisés.
Soigne, maltraite et tais-toi ! n'est pas une lecture plaisir mais je vous recommande cette bande dessinée documentaire car elle est hyper importante.
Je la note cinq étoiles.
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Une fois de plus, j'ai été attiré, à la médiathèque, par la couverture de cette BD. Attiré et interpellé par le dessin de cette femme bâillonnée et par cette allusion de travail à la chaîne mais avec des êtres humains mais aussi par le sous-titre faisant allusion à une lanceuse d'alerte.

Céline Boussié a toujours eu une passion pour les autres et pour s'occuper d'eux. cela peut être des membres de la famille, mais aussi des voisins, des personnes isolées. Mai on ne fait pas toujours ce que l'on veut comme activité professionnelle. Céline élève seule ses deux filles et son travail dans une exploitation agricole est alimentaire. Elle voudrait aller vers autre chose, dans le social, mais elle n'a pas les diplômes nécessaires et elle n'a pas les moyens de s'arrêter de travailler pour suivre une formation.

Une opportunité, une chance va se présenter sous forme d'un remplacement dans un Institut Médico Éducatif (IME) accueillant des jeunes et des adultes polyhandicapés. Céline pense qu'avec son bon sens, cela ira pour encadrer ses personnes, elle pense avoir les qualités nécessaires : la patience, la gentillesse, la fermeté, l'attention comme avec ses propres enfants.

L'IME est dans une maison bourgeoise à l'écart de la ville. Pour information , de 1975 à 2002, les établissements spécialisés accueillant des personnes handicapés étaient souvent des résidences de ce type. On était de ce qu'on appelle la politique de la pierre, ces établissements étant souvent gérés par des associations. On avait un agrément pour un nombre de lits et un prix de journée était versé dans le cadre de la prise en charge des personnes handicapées. La loi de 2002 changera la donne et ouvrira la porte à la notion de service, elle sera renforcée par loi cadre de 2005. Dans le cas du château de Moussaron nous sommes très loin de l'application des textes de 2002 et 2005, mais aussi très loin de ce qui était prescrit dans ceux de 1975.

Céline Boussié va découvrir un univers totalement sordide. Des bâtiments et des installations vétustes, parfois dangereuses pour les pensionnaires. Des conditions matérielles d'accueil inhumaines pour ces mêmes pensionnaires : des lits à barreaux trop petits, des cages d'isolement, des moyens de contention la nuit. Les pensionnaires sont mal traités, mal soignés, mal nourris. Ils subissent des mauvais traitements physiques mais aussi psychologiques : pas de respect de l'intimité pour les toilettes ou pour faire ses besoins. Et quand Céline Boussié pose des questions et cherchent des solutions pour améliorer le quotidien, l'équipe de direction lui reproche lui demandant de s'occuper de ce qui la regarde.

Certains de ses collègues sont résignés, n'interviennent pas, soignent, maltraitent et se taisent de peur des représailles et la perte de leur emploi. Certains salariés ont essayé par le passé mais ont dû quitté l'institution et ont été condamnés à des dommages et intérêt vis à vis de la direction.

Céline va prendre ses responsabilités et va alerter les autorités de tutelle. Elle devient lanceuse d'alerte, rien ne l'avait préparer à cela, ni au combat qu'elle va devoir mener, ni aux difficultés qu'elle va rencontrer. Céline va réussir à fédérer du monde autour d'elle. En cherchant à redonner la dignité aux pensionnaires, elle va permettre à des soignants d'être à nouveau dignes aussi. Céline Boussié va devoir se battre, subir des humiliations, ne rien lâcher.

Ferenc et Sanz nous entraînent dans l'univers de certains établissements qui ont oublié leur vocation première. Ils ont choisi de mettre en lumière la lutte que Céline Boussié, lanceuse d'alerte, a mené malgré les risques encourus et la souffrance subie par elle et par ses filles. Dans la partie au sein du château, ils montrent sans complaisance ce que subissent les personnes polyhandicapées. Certaines scènes sont violentes, certaines détresses sont douloureuses.

Ferenc et Sanz réalisent un vrai travail de recherche, d'investigation. La BD se lit comme un documentaire car elle est construite comme un documentaire en plusieurs parties dont une au tribunal. C'est aussi un hommage à tous les lanceurs d'alerte qui prennent des risques pour que les droit soit respecté.

Le graphisme et le choix des couleurs permettent de se centrer sur le contenu du texte. le dessin est au service de la narration, vient la compléter à certains moments.

Ce récit m'a retourné plusieurs fois. Face à la situation des résidents, à leur désarroi. Face à la situation des soignants impuissants. Face au courage de Céline Boussié. Face à la détresse et la tristesse silencieuses de ses filles. Oui, les institutions peuvent briser des vies mais elles ne sont pas au-dessus des lois. Celles-ci évoluent grâce aux lanceurs d'alerte sortes de Robin des Bois ou de justiciers des temps modernes. Mais ces justiciers n'avancent pas masqués, ils agissent à visage découvert et ils doivent être protégés.

Je ne connaissais pas l'histoire de Céline Boissié. Elle mérite notre respect pour ce qu'elle a fait et les auteurs non remerciement pour s'être lancés dans cette entreprise. C'et aussi un message envoyé aux familles des résidents et aux soignants pour qu'ils osent dire.

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J'avais beau savoir que cette lecture ne serait pas de tout repos, il faut tout de même avoir le coeur accroché. Et encore, il est facile de lire ce récit sans avoir vécu toutes ces atrocités. Dans cette bande dessinée, je découvre l'histoire de Céline Boussié, employée à l'IME de Moussaron, devenue lanceuse d'alerte. Je découvre également le courage et la détermination incroyables de cette femme.

En 2008, elle débute un nouvel emploi au château de Moussaron, devenu un institut médico-éducatif qui accueille des enfants pour la plupart polyhandicapés et de tout âge. Céline a le coeur sur la main et rendre la vie plus douce à ces enfants est un point important pour elle. Pourtant, elle découvre assez rapidement tous les dysfonctionnements auxquels elle doit faire face. le manque de moyens mais également le manque d'empathie et d'humanité qui entraînent des humiliations et des maltraitances. C'est alors qu'elle décide de prendre la parole pour dénoncer, et le combat qu'elle s'apprête à mener sera bien plus difficile que ce que l'on peut imaginer. C'est fou tout ce que les coupables peuvent faire pour cacher l'horrible vérité…

« Soigne, maltraite et tais-toi », c'est dénoncer l'horreur mais également parler de cette condition de lanceur d'alerte, loin d'être idéale mais tellement nécessaire pour le bien de l'humanité. Si des personnes comme Céline Boussié ne s'élevaient pas contre la violence, le mensonge, la maltraitance, qui sait combien de monstruosités auraient lieu en toute impunité.

Une lecture forte en émotions, un coup de poing au coeur face à des illustrations qui parfois floutent, voilent mais qui finalement, dénoncent tout. A lire pour connaître la vérité.
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Entre les maisons de retraite et maintenant les crèches, il y a les établissements pour personnes handicapées, dont Soigne, maltraite et tais-toi dénonce la prise en charge.
La lanceuse d'alerte, Cécile Boussié, prenant en charge sa famille monoparentale, raconte ici son expérience à L'IME de Moussaron, une institution pour l'accueil de personnes en situation de polyhandicap.

La réalité du système
Car, plus vulnérables que les personnes âgées et les bébés, il y a des personnes complètement dépendantes dans leur quotidien avec aucune communication. Personne ne s'intéresse à elles. le plus souvent, elles sont accueillies en Belgique où peu de familles leur rendent visite. L'indigence du nombre de places en France fait que l'on n'est pas regardant sur la qualité de l'accueil.

L'État fournit des budgets considérables pour déléguer sa responsabilité de prise en charge. du coup, cette manne, à bas bruit, attire des organismes privés qui ont compris qu'il était possible de s'enrichir, tranquillement et rapidement, tout en développant un système à moindre coût toujours plus performant.

Pour enrichir leurs actionnaires, ces organistes économisent sur tout, notamment sur les personnels, le plus souvent non formés et en sous nombre. La bande dessinée Soigne, maltraite et tais-toi montre leurs conditions de travail, l'absence de soutien et le désintérêt des responsables.

Mais, des économies sont réalisées, aussi, sur la nourriture et sur le confort. Soigne, maltraite et tais-toi montre que certains mangent leurs couches, restent toutes la journée dans un lit de bébé, etc. .

Les lanceurs d'alerte, comme Céline Boussié, dénoncent. Mais, pot de terre contre pot de fer, ils perdent leur emploi, perdent en justice, sont humiliés, cassés, anéantis pour avoir osé dénoncer les conditions de vie dégradantes dont sont victimes les usagers de ces structures.

Il faut que la presse se saisisse de certains dossiers pour que les choses avancent.
Puis, ça retombe ! L'organisme promet, change sa direction et les maltraitances continuent sans s'être en fait jamais vraiment arrêtées.

Il faudrait de vrais contrôles, les moyens d'un réel suivi, que l'Etat porte plainte pour abus de biens sociaux. Mais, il ne le fait pas, trop content que ces organismes remédient à ses propres carences.

Portraits d'alerte
Le format de la bande dessinée est parfaitement adapté pour ce genre de récit. Il met en scène les carences, les abus et les conditions subies. le combat de Cécile Boussié y est relaté, de son silence pendant cinq ans à son licenciement pour diffamation, puis à son combat pour se faire reconnaître comme lanceuse d'alerte.

Déjà deux volumes sont publiés dans cette collection de Portraits d'alerte. Soigne, maltraite et tais-toi entend mettre en lumière un système maltraitant, où sur toute l'échelle des responsabilités, tout le monde ferme les yeux mais qu'un lanceur d'alerte, Cécile Boussié, met en lumière.
Absolument indispensable !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
On ne devient pas travailleur social par hasard. C'est une vocation !
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Madame la présidente, je ne vois pas en quoi il faut être choqué, il s'agit de pratiques courantes... Les personnes handicapées sont partout traitées de la même manière...
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Le problème est systémique : tant que les sociétés qui procèdent aux contrôles seront des prestataires payés par les institutions, il faudra se contenter de données fragiles.
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il faut dire que les citoyens-et nos élus- se projettent dans la vieillesse pas dans le handicap.
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Madame la juge, je vous parle d’êtres humains, et pas de plantes vertes.
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