Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée A l'arrêt.
Qu'est-ce que la société fait de ceux qui ne se conforment pas à ses règles ? Elle les enferme.
Mais la prison est-elle un en-dehors de la société ou un espace qui la révèle ?
Après plusieurs projets à destination des personnes détenues,
Sandra Ndiaye décide de travailler au quotidien dans une maison d'arrêt.
L'espace d'un an elle y organise des ateliers artistiques et culturels.
Mais son action est fragile car elle dépend de la qualité des relations humaines, rapports rendus difficiles au sein d'une institution dont le rôle semble devoir se limiter à celui de punir.
J'apprécie de plus en plus de lire des témoignages au format roman graphique et A l'arrêt est un ouvrage qui m'a beaucoup plu.
J'ai aimé suivre Sandra pendant un an dans une maison d'arrêt. Elle n'est pas surveillante, elle vient de l'extérieur pour y animer des ateliers artistiques et culturels.
Au départ, elle est très idéaliste. J'avoue que je serais comme elle, et il m'a été facile de m'identifier à elle, je l'ai trouvé touchante et très attachante.
J'ai totalement plongé dans ma lecture et j'ai aimé comment elle souhaite rester neutre pour ne pas juger. C'est loin d'être évident, surtout que certains détenus peuvent avoir fait des actes très graves.
Elle aimerait que ses ateliers aident à la réinsertion, pour l'après. Noble cause :)
Les dessins sont assez sobres et il est intéressant de voir comment les auteurs jouent avec la lumière, pour parfait créer une vraie sensation d'étouffement. Sobre mais efficace, j'ai autant apprécié les illustrations que la colorisation.
A l'arrêt est une très bonne bande dessinée, claire et avec un ton juste sur le milieu carcéral.
Je vous la recommande et la note quatre étoiles :)