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Benjamin Adès (Autre)Sandra Ndiaye (Autre)Frédéric Debomy (Autre)
EAN : 9782413046752
96 pages
Delcourt (23/08/2023)
3.84/5   37 notes
Résumé :
Qu'est-ce que la société fait de ceux qui ne se conforment pas à ses règles ? Elle les enferme. Mais la prison est-elle un en-dehors de la société ou un espace qui la révèle ?

Après plusieurs projets à destination des personnes détenues, Sandra Ndiaye décide de travailler au quotidien dans une maison d'arrêt. L'espace d'un an elle y organise des ateliers artistiques et culturels. Mais son action est fragile car elle dépend de la qualité des relations... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée A l'arrêt.
Qu'est-ce que la société fait de ceux qui ne se conforment pas à ses règles ? Elle les enferme.
Mais la prison est-elle un en-dehors de la société ou un espace qui la révèle ?
Après plusieurs projets à destination des personnes détenues, Sandra Ndiaye décide de travailler au quotidien dans une maison d'arrêt.
L'espace d'un an elle y organise des ateliers artistiques et culturels.
Mais son action est fragile car elle dépend de la qualité des relations humaines, rapports rendus difficiles au sein d'une institution dont le rôle semble devoir se limiter à celui de punir.
J'apprécie de plus en plus de lire des témoignages au format roman graphique et A l'arrêt est un ouvrage qui m'a beaucoup plu.
J'ai aimé suivre Sandra pendant un an dans une maison d'arrêt. Elle n'est pas surveillante, elle vient de l'extérieur pour y animer des ateliers artistiques et culturels.
Au départ, elle est très idéaliste. J'avoue que je serais comme elle, et il m'a été facile de m'identifier à elle, je l'ai trouvé touchante et très attachante.
J'ai totalement plongé dans ma lecture et j'ai aimé comment elle souhaite rester neutre pour ne pas juger. C'est loin d'être évident, surtout que certains détenus peuvent avoir fait des actes très graves.
Elle aimerait que ses ateliers aident à la réinsertion, pour l'après. Noble cause :)
Les dessins sont assez sobres et il est intéressant de voir comment les auteurs jouent avec la lumière, pour parfait créer une vraie sensation d'étouffement. Sobre mais efficace, j'ai autant apprécié les illustrations que la colorisation.
A l'arrêt est une très bonne bande dessinée, claire et avec un ton juste sur le milieu carcéral.
Je vous la recommande et la note quatre étoiles :)

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Bande dessinée de très bonne facture. Tant scénaristique que graphique.
L'auteure raconte son expérience du système carcéral, où elle fut responsable un temps des activités culturelles à destination des détenus. Celles-ci sont toutes plus ou moins abordées, théâtre, art graphique, visite de musée...
Pour les non-initiés, c'est une plongée en terre inconnue que cette description de la prison. Vue du côté libre mais néanmoins de l'intérieur.
La réussite tient avant tout pour moi de la permanence du questionnement dans cette bande dessinée. On ne cherche pas à nous entraîner dans une condamnation des uns ou des autres mais on provoque l'interrogation.
On pourrait reprocher peut être une forme de naïveté dans les descriptions des détenus ou des situations mais l'auteure désamorce elle-même cette critique en admettant qu'elle n'a qu'une vision partielle, subjective des situations narrées.
Le dessin soutient très bien le propos, dans une grande sobriété. du réalisme sans chercher autre chose que rendre le côté tellement "en dehors" de la société et même de l'écoulement du temps.
Les planches traduisant le parcours de Sandra dans la prison pour atteindre son bureau, rythmé par les bruits de serrures en est un exemple très démonstratif...
C'est du très bon documentaire dessiné. Je recommande.
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Club N°54 : BD non sélectionnée
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Sandra Ndiyae raconte son expérience du système carcéral, où elle fut responsable des activités culturelles pour les détenus.

Milieu au combien particulier, par la population derrière et devant les barreaux, et un objectif de réinsertion qui passe bien souvent au second plan.

Le récit est une réflexion de l'autrice sur le rôle sociétal du lieu, sur la « justesse » de la justice, du bénéfice ou son absence de l'emprisonnement.

C'est assez décousu, et peu développé, mais j'en retirerai la référence du livre de Didier Fassin.

Sujet intéressant donc mais dont le traitement en anecdotes du quotidien manque un peu de force et le dessin sans grand impact, si ce n'est ce cheminement dans l'interlude mais qui ne remplit que les pages 61 à 67.

Greg
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A l'arrêt , c'est une BD dont le thème m'intéressait beaucoup , l'auteur Sandra Ndiaye raconte son année d'atelier culturel et artistique qui a duré un an au sein d'une prison .
Pas trop d'éléments nouveaux pour moi dont le sujet m'intéresse , si ce n'est un rappel bien utile du rôle de la prison dans nos sociétés .
Le rôle qui semble être punir uniquement et pas réinsérer comme il le faudrait .
Sandra Ndiaye est bien consciente de ça pendant cette année particulière qui lui ouvre l'univers des prisons , elle sait qu'elle ne changera rien mais qu'elle peut apporter une mince lueur d'humanité .
J'ai particulièrement apprécié la neutralité de l'auteur qui brosse un portait juste du monde carcéral , elle sait pertinemment que certains détenus ont commis des délits très graves , elle ne veut pas connaître les faits pour pouvoir rester neutres , elle sait qu'il y a un manque criant de moyens , pas assez de gardiens , une surpopulation inhumaine, des bâtiments tellement vétustes qu'ils accentuent la déshumanisation.
J'ai apprécié ma lecture , ces moments passés avec les détenus .Je remercie #netgalley et les éditions Groupe Delcourt bande dessinée .
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Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Delcourt pour m'avoir permis de découvrir #Àlarrêt.

Sandra Ndiaye travaille en prison. Elle ne fait pas partie du personnel surveillant : elle propose des ateliers artistiques et culturels aux détenus, convaincue que cela pourra faciliter leur réinsertion. Avec l'aide de Benjamin Adès (dessinateur et illustrateur) et Frédéric Debomy (scénariste), elle nous raconte son quotidien, les difficultés et désillusions auxquelles elle doit faire face et ses réflexions sur l'univers carcéral et une partie de la société Française dans laquelle nous évoluons...

Voici un sujet délicat extrêmement bien traité, que ce soit à travers l'histoire, les illustrations et les constats sociologiques qui s'en dégagent. Cette bande dessinée aux traits plutôt traditionnels (excepté quelques planches plus artistiques) nous entraîne donc en prison, sous le regard très particulier d'une "travailleuse culturelle" (en complément des travailleureuses social). Sandra propose des ateliers à vocation culturelle ou artistique à des personnes privées de liberté à cause des délits qu'ils ont commis. En quelques dessins très sobres et très clairs, nous entrons dans cet environnement hostile et angoissant puis nous découvrons petit à petit quelques bribes de méfaits ayant pu conduire à la détention. Non content de puiser dans l'expérience réelle et personnelle de Sandra, l'ouvrage fait référence à une étude récente (2015) menée par Didier Fassin (L'ombre du monde : une anthropologie de la condition carcérale).

J'ai beaucoup aimé cet album intéressant, fort, lucide, intelligent, qui offre un autre regard sur cette partie de la population qu'on enferme, pour les punir ou pour ne plus les voir...

#Àlarrêt #NetGalleyFrance
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critiques presse (2)
BDGest
25 septembre 2023
Coécrit par Frédéric Debomy, habitué des bandes dessinées documentaires, "À l'arrêt" propose aussi quelques belles séquences, qui illustrent la lenteur et la lourdeur de l'administration, la longueur des couloirs séparés par des portes sécurisées, des badges d'accès aux autorisations aléatoires.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bedeo
06 septembre 2023
"À l’arrêt" est bien un de ces livres qui s’arrête, qui prend le temps pour sensibiliser et mettre en lumière sur la condition des détenus.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
On dit aux détenus quand manger, quand dormir, quand sortir, quand se doucher.
Dès lors, la privation de liberté s'apparente à une privation d'autonomie, à un retrait de responsabilité.
Comment espérer qu'au sortir de leur peine, ces hommes aux structures sociales parfois brisées, et devenus malgré eux assistés, parveinnent à se bâtir un avenir?


p.46
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Je suis noire ou plutôt métisse. Mais je suis née du bon côté. Du bon côté de la mer Méditerranée, du bon côté du périphérique. Celui des lycées d'excellence, celui du langage châtié, celui où le choix demeure.
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Video de Benjamin Adès (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Benjamin Adès
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