A presque 60 ans, après 30 ans de vie commune avec sa femme Lola, Ernesto décide de partir seul faire un voyage, pour se retrouver, faire le bilan de sa vie passée et trouver un sens à son futur. Mais il est désabusé, saisi par le temps qui passe, inexorablement.
Le scénario alterne les réflexions d'Ernesto et celles du groupe d'amis du même âge dont il fait partie avec Lola, sous forme de courtes saynètes.
J'ai eu l'impression d'assister à des conversations de café du commerce où tous les sujets y passent : la politique, la presse, les réseaux sociaux, le recul de l'âge de la retraite, le tourisme destructeur, les décideurs incapables... Il faut bien reconnaître que c'est souvent ce qui se passe dans les dîners entre amis.
Mais à travers tous ces échanges convenus, sans originalité, on sent sourdre une peur qui ne dit pas son nom, celle de la maladie, de la solitude, de la dépendance.
La BD s'ouvre avec un arbre squelettique, un ciel noir déversant des trombes d'eau sous l'orage, une silhouette accroupie au pied de l'arbre. Inquiétant comme entrée en matière mais les couleurs reviennent rapidement. le graphisme est agréable, on différencie facilement les personnages. Certains dialogues sont percutants et pleins d'ironie.
Une BD dont le sujet est intéressant mais qui aurait mérité un peu plus de profondeur et moins de lieux communs.
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