C'est assez rare d'avoir l'occasion de publier la première critique d'un ouvrage et, comme je recommande ce dernier opus de
Matthew Kneale, je le fais volontiers. J'ai lu (en anglais) "The cameraman" sans en connaître l'auteur. Ce voyage nous emmène , avec une famille anglaise, du Pays de Galles à Rome, en passant par Paris, l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie mais également un lieu dont seule
L Histoire nous fait retenir le nom. Car cette traversée d'Europe se déroule en 1934, quand le continent connait la montée en puissance des nazis et fascistes, sans que ces idéologies n'aient encore dévoilé leur visage le plus sombre. Une période où chacun prend position sans imaginer la guerre mondiale qui suivra.
Matthew Kneale nous balade simultanément dans les pensées de son personnage principal, Julius, dont non seulement le discernement est négligé mais qui est pratiquement nié en tant que personne car il était interné en institution de santé mentale. Mais quel est le pire trouble psychologique? Celui de sans cesse se poser des questions, celui de ne pas s'interroger, la façon peu conventionnelle d'appréhender la société ou le regard biaisé porté sur ceux qui la feront vaciller? Ce périple est l'instantané d'une époque trouble dans les yeux d'un caméraman doté d'un sens singulier de l'observation. Une histoire dans
L Histoire qui saura transporter les lecteurs et citoyens d'aujourd'hui.