On commence avec une citation de
Raymond Queneau, moisir dans la poussière,
On enchaine avec une préface qui sonne comme un avertissement ...
"Une forme de marge littéraire, un sas salutaire et protecteur , ...."
"Avec, un conseil : ne sautez pas inconsidérément ces quelques lignes, ..."
"Des chocs émotionnels qu'il est prudent d'amortir !"
Et puis on se lance.
Effectivement il fallait mieux être prévenue !
Bienvenue dans le monde des Bidochons
Robert et Raymonde, ce couple représentatif de ce qu'on appelait les beaufs,
ou si vous préférez du
Gros Dégueulasse,
vous vous rappelez peut être de ce dessinateur qui s'appelait
Reiser, décédé prématurément, rappelez vous ces albums "
mon Papa" ou "
On vit une époque formidable".
Nous sommes balancés dans ce monde là. Il n'y a pas d'illustrations mais les images se dessinent très vite au travers des mots de l'auteur. Les bulles s'animent !
C'est bien écrit.
Il est préférable de lire au troisième degré car vraiment l'histoire en elle même aurait plutôt tendance à me plonger dans des cauchemars, même mes grands mères qui ont vécu leurs jeunesses dans les années vingt n'ont pas connu autant de préjugés, de bêtises.
Je reconnais toutefois que cela a du être la réalité pour certaines femmes, coincées entre une belle mère dictatoriale, un beau père pépère et un fiston terrifié et terrifiant de conneries !
Alors longue vie au papillon qui s'est trouvé enfermé dans la cuisine et qui a eu la bonne idée de s'envoler avant qu'il ne soit trop tard !