À l'instar des 4 tomes précédents, nous retrouvons l'humour quelques fois sarcastique de l'auteur, sous forme de jeux de mots et références à la société contemporaine.
Les mêmes ingrédients - dont la séquence radio - se retrouvent dans ce récit qui nous emmène cette fois au fin fond du moyen-âge, en compagnie de Charlemagne que l'on découvre différemment que dans les manuels scolaires...
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histoires peu ordinaires
D'apres la legende, ces coupes auraient ete faconnees a partir du celebre vase de Soissons -bousillé par un guerrier de Clovis - et contiendraient des clous de la crucifixion; il en existerait une troisième, et les trois réunies donneraient un pouvoir à leur propriétaire. Mais c'est la légende...
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L’Ill était une fois sur la route reliant Rome à Aix, quelque part dans la plaine du Rhin. La rivière est toujours là d’ailleurs. A cette époque régnait Charles dit «Le Magne» car il était toujours pressé. Ce monarque avait (comme de nombreux autres) un goût prononcé pour l’équitation : on le trouvait souvent à cheval sur son bourrin, sur les principes ou sur des courtisanes attirées par sa position et séduites par celles qu’il pratiquait.
Or, Charles rencontrait des difficultés avec les Saxons qui, vus sous certains Angles, peuplaient déjà l’Ile de Bretagne depuis bien 3 siècles, y rendant la situation plus rock’n’roll qu’au temps des Celtes. Sur le continent, en revanche, ils persistaient à fausser les plans de son règne franc, notamment en venant l’enquiquiner sur ses terres palatines (débarrassées de l’influence romaine)
...
Il fit donc appeler le chambrier, le vieux bouteiller, l’archichapelain, le grand sénéchal et un certain nombre d’autres individus à dénomination typique pour leur confier les tâches et missions à accomplir durant son séjour dans cette région que l’on n’appelait pas encore la Lorraine puisqu’elle se fondait dans un vaste territoire englobant l’Alsace, la Champagne, les Ardennes et bien d’autres pays encore en constituant le royaume des Francs dans une fusion qui ne plaisait pas à tout le monde.
...
– Tu me sembles plein d’assurance !
– Je suis à la guilde M.A.C.I.F.
– C’est à dire ?
L’homme se pencha vers Charles comme pour donner plus d’importance à ses propos :
– Les Maîtres en Arts du Combat et Indépendants de Foi.
– Oh ? Je ne connaissais pas !
– Tu es où, toi ?
Charles hésita un instant. Il commençait à trouver Nabil habile. Mais après tout, que lui en coûtait-il ? Il n’avait rien à craindre, finalement, il était roi, pas fainéant, et fort de surcroît !
– Je suis au F.L.N. lança-t-il.
– Un franc de lignée noble ! Oho ! Serais-tu un Mérovingien ?
– Non. Notre famille a plutôt eu quelques Pépins....
– Je ne connais qu’un seul Charles dont l’arbre porte des Pépins, c’est...
– Chut ! intima le roi à voix basse. Je suis ici incognito...
– Pourquoi ?
– Les Alamans, les taxes, les autographes... Je veux avoir un peu la paix et prendre du bon temps avant d’aller corriger les Saxons !
– Va dire à Chlodweg que ses sbires m’ont piqué un vase auquel je tiens.
– Oh, Rémi, pourquoi risquer de se faire estropier pour un vase ?
– Discute pas…
– Ce serait peut-être plus prudent d’abord d’en faire des Chrétiens…
– Convertir les Francs, coûte que coûte, telle est ma devise!... Mais le moment n’est pas encore venu.
– Pourquoi pas…
– Je ne sais pas... Dieu ne m’a pas encore parlé... Bon allez, en attendant, va me réclamer cet objet.
– Il ressemble à quoi ?
– Il a une forme de coupe haute en métal avec trois clous dedans.
– Ça vaut beaucoup ?
– Pas un clou.