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EAN : 9781350051072
232 pages
Bloomsbury Academic (20/09/2018)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Why should anybody take an interest in philosophy? Is it just another detailed study like metallurgy? Or is it similar to history, literature and even religion: a study meant to do some personal good and influence our lives? "Engaging and accessible, this vigorous swansong exemplifies many of Midgley's virtues, and revisits many of her favourite themes." - The Tablet

In her last published work, Mary Midgley addresses provocative questions, interrogati... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Mary Midgley étudia la philosophie à Cambridge avant et pendant la seconde guerre mondiale. Avec Iris Murdoch, Elisabeth Anscombe et Philippa Foot, elle fit partie de cette première génération de femmes devenues philosophes professionnelles après leur passage à Cambridge.

Ethicienne, elle se battit toute sa vie contre diverses formes de réductionnisme, justement pour contrer les désastres éthiques et intellectuels qu'elles généraient. Les formes de réductionnisme qui ramènent l'homme à la pure expression de ses gènes. Celles qui réduisent toute discipline à la physique ou toute réalité à la matière telle qu'étudiée en physique. Et celles qui refoulent purement et simplement la philosophie ou la littérature au cabinet d'antiquités. Trois stades du même mal.

Ce petit livre , publié deux semaines avant sa mort en 2018, est un exposé, calme, succinct et clair, de sa pensée. Un véritable nectar . Régalez vous !

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
C'est qu'au moment où les sciences sont nées, le symbole dominant était quelque chose de jamais vu : des machines, en fait, de la mécanique d'horlogerie. Soudain le monde commenca à ressembler à une énorme pièce d'horlogerie, et tout n'était qu'engrenages, vis ou ressorts.

Les gens furent particulièrement impressionnés par l'apparition des automates, ces pièces d'horlogerie particulièrement fines, qui donnaient l'impression d'agir comme si elles étaient vivantes. C'est ce qui amena sans doute Descartes et ses disciples à supposer que les animaux étaient, eux aussi, des sortes de machines. Et finalement l'image fur appliquée à l'ensemble du vivant, formant une explication qui rendrait superflus l'esprit et la pensée.

Il est intéressant de noter que personne n'a remarqué que cette vision mécaniste ne pouvait être la bonne. Des machines n'apparaissent pas spontanément dans la nature. Elles ne poussent pas aux arbres. Des machines ne peuvent être concues que par des intelligences conscientes : il faut toujours un être conscient pour les inventer.

(pp.102-103).
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La physique n'a aucun outil pour décrire des choses vivantes, n'a même aucune notion du vivant. C'est bien pourquoi la biologie a été inventée. Le projet du Cercle de Vienne de décrire la réalité seulement en termes de physique n'est pas pratique du tout.C'est un vaste, un impossible projet de désinfection : une fuite de la vie de tous les jours.

(p. 160)

La fonction principale du projet de la modernité n'est pas de nous délivrer de Dieu, mais de soutenir la doctrine du matérialisme en nous délivrant du sujet humain. Comme le remarque Pinker, il exorcise "les âmes, les esprits et les fantômes dans la machine" afin de faire place à une science abstraite... Ce faisant, il mine la confiance des observateurs et des théoriciens dans leur propre esprit, dans leur capacité de jugement même. Comme nous l'avons vu, il mène au vide de Crick, où l'esprit humain a complètement disparu de la scène.


(p.161).
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Il s'agit des mythes, des rêves et des fables qui déforment notre perception de la science contemporaine. Que nous soyons impressionnés par elle à ce point ne tient pas seulement à ses mérites, bien réels. Mais aussi à notre croyance qu'il s'agit là d'une forme de connaissance hautement impersonnelle, totalement à l'abri d'influences interessées, finalement et éternellement vraie.

(p.176)

Nos actes sont bien plus guidés par nos représentations du monde, par notre imaginaire,par les mythes que nous avons pris l'habitude d'accepter, que par des faits. Ainsi que le dit Wittgenstein " une image nous tient captifs". Et à notre époque, cette image est centrée autour de la Machine.

(p. 207)
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Que faisons nous quand nous philosophons ? Nous ne partons pas de nulle part ni du vide. Nous cherchons quelque chose de spécifique : une connection, un contexte qui donneront sens à nos pensées confuses. Et quand l'un de ces contextes fait preuve d'une certaine cohésion, nous commencons à parler de "philosophie".Mais ca ne marche pas à tous les coups !

(p.3 - traduction libre)
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En d'autres termes, " subjectivité" n'est pas un gros mot. C'est une dimension objective du monde. C'est un fait que nous pensons nos réflexions de façon individuelle et subjective. Nos imaginations doivent travailler dur pour nous rassembler de façon suffisante pour que nous puissions croire en un monde commun, que nous pouvons alors qualifier d'intersubjectif ou d'objectif.

(p.170).
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