De manière concise, l'auteur donne une analyse globale et historique de la politique menée de l'indépendance (1956) à nos jours en Tunisie. Il relève les ruptures et les points communs entre le gouvernement de Bourguiba et de Ben Ali. Si le premier recherchait l'union à partir d'une l'identité et d'un héros national. le deuxième recherchait davantage à inscrire le pays autour du tourisme, laissant rappeler le tourisme colonial. A la suite de la révolution tunisienne de fin 2010, c'est un nouveau régime, islamique, qui prend place.
(La seule chose que j'aurais aimé, c'est une définition plus précise des concepts "modernité" et "authenticité". )
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Dans cette perspective, force est de constater que l'histoire tunisienne post-coloniale aura expérimenté successivement, parfois de façon chaotique, ce que j'appellerai les compromis des trois légitimités qui se rattachent à trois temps historiques différents: le compromis imposé Ben Ali en mettant en avant une histoire authentiquement tunisienne arrimée à la modernité occidentale via la Méditerranée, au nom de la légitimité scientifique; et enfin, le compromis -dirons-nous- imposé par les islamises en arrêtant le balancier au niveau médian, c'est-à-dire la conquête musulmane et l'islamisé de la Tunisie au nom de la légitimité électorale et constitutionnelle.