Comme le titre l'indique, ce roman traite des relations mère-fille.
Une mère juive, créatrice, icône de la mode travaille avec sa fille à qui elle ne se résout pas à transmettre le titre de présidente.
L'histoire en tant que telle a peu d'intérêt mais sert de support à de nombreuses réflexions dont:
- le statut des femmes
- la maternité
- les liens mère/fille
- l'apparence physique
- la création artistique dans la mode
- le vêtement révélateur de personnalité
De nombreuses considérations intéressantes, mais assénées les unes sur les autres en phrases assez longues ce qui rend la lecture un peu fastidieuse.
Commenter  J’apprécie         170
Autant le dire d'emblée: ce livre m'a profondément ennuyée. Je n'ai accroché ni à la forme, ni au fond. Le sujet, la relation difficile entre une mère (en l'occurence Sonia Rykiel) et sa fille avait pourtant de quoi m'intéresser. Je n'ai trouvé là ce pendant que des clichés qui m'ont semblé issus d'une psychanalyse mal assimilée et pauvrement vulgarisée. le style m'a déroutée de même que la construction qui nous fait passer dune époque à l'autre et amène à de nombreuses redites. Je ne retiens qu'une citation qui m'a semblé refléter le propos général. « Elle se disait que l'épanouissement, pour une femme, n'était pas seulement liée à un bâton de rouge à lèvres. » Les protagonistes semblent en être restées à ce stade et jamais je ne me suis sentie partager leur inconfort.
C'était le deuxième livre d'Eliette Abécassis que j'aborde. le précédent m'a laissé si peu de souvenir que même le titre m'échappe.
Commenter  J’apprécie         120
Pour faire court : j'ai lu ce livre alors que je n'avais pas l'intention de le lire parce que celui qui l'avait lu avant moi n'aime pas les mêmes livres que moi et qu'il m'avait recommandé de lire ce livre que je pensais ne pas pouvoir aimer. Vous suivez ?
Je continue… J'avais raison de penser que je n'aimerais pas ce livre parce que… (cf ci-dessus).
Commenter  J’apprécie         123
Ce roman relate magnifiquement bien, et tout en poésie, ce lien si particulier qui unit une mère et une fille.
J'ai apprécié ce style mêlant à la fois poésie, finesse et romantisme, mais aussi une pointe de dramatique.
Il s'agit en effet d'une ode à l'amour mère-fille. A travers ce récit, l'auteure fait un éloge de la mère. de nombreuses déclarations d'amour ressortent de ce texte, qui sont écrits avec beaucoup de finesse et délicatesse.
Même si une semblant de rivalité peut se deviner dans le rapport mère-fille, l'auteure expose les raisons de cette relation, qui peut paraître quelque peu nocive et destructrice. Il s'agit en réalité de l'expression de l'admiration de la fille pour sa mère, qui a l'envie de lui ressembler, de susciter de la fierté et de ne pas la décevoir. Mais dans un autre sens, il s'agit aussi pour elle de lui prouver, et de se prouver à elle-même, qu'elle peut réussir seule, qu'elle peut être indépendante.
Or, au regard de cette volonté d'émancipation, la mère prend conscience de son sentiment de perdre sa fille, qui grandit trop vite, se sentant dès lors inutile, et vieille. Inconsciemment, la mère réagit quelque peu brutalement envers fille, en lui mettant des obstacles dans son évolution professionnelle, comme si elle empêchait sa fille de grandir. Elle désire profondément garder sa fille auprès d'elle, de lui apprendre de nouvelles choses, pour lui être encore indispensable. Se dégage alors un esprit de nostalgie dans l'esprit de la mère, qui a ainsi peur de l'avenir, de sa vieillesse, de la solitude.
C'est aussi, en parallèle, une ode à la femme. L'auteure expose à travers le personnage de la mère, sa perception de la féminité, du désir, de la beauté, de la séduction. Elle l'exprime notamment à travers la mode, à travers la figure de la robe.
J'ai beaucoup apprécié l'exemple tiré de Cendrillon et de la Belle au bois dormant, pour expliquer la vision de l'auteure de la relation mère-fille. Un amour si pur et profond, qui peut devenir nocif à certains égards, et être étouffant autant pour la mère que pour la fille.
L'auteure donne ainsi sa propre interprétation de ces deux contes, en transposant la morale qu'elle a pu en déduire personnellement, à savoir que notre mère, notre matrice, peut être à la fois notre ange gardien, mais aussi notre ennemie. La mère, tout comme la fille, sont partagées entre plusieurs sentiments, certains désirs et certains devoirs.
A travers ce roman, l'auteure met l'accent sur la vérité des rapports mère-fille, ayant simplement pour origine le lien particulier qui s'est crée durant la gestation.
Ces pensées des deux personnages, et de l'auteure indirectement, qui leur sont normalement propres à elles-même, peuvent parfaitement être retranscrits dans la réalité, dans notre vie personnelle. Ce sont des sentiments que nous aimerions volontiers, et que nous pouvons révéler à notre tour. Je m'y suis, d'ailleurs, beaucoup retrouvée, apercevant à bien des égards ma propre relation avec ma mère.
Commenter  J’apprécie         60