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sur 782 notes
Le temps des soupçons

Barbara Abel revient avec un nouveau roman, aussi formidable que les précédents. Après une double tentative de suicide, il décrit les dégâts que va provoquer le doute qui ronge les protagonistes, tous sûrs de détenir la vérité.

Quand Garance reçoit l'appel à l'aide de sa soeur, il est déjà trop tard. Elle découvre Roxane aux côtés de Martin, inanimés dans leur lit. Malgré le choc, elle trouve le moyen d'appeler les secours avant de s'effondrer. A-t-elle vraiment compris l'ambulancier quand il a affirmé sentir un pouls?
Finalement Roxane sera sauvée et la double tentative de suicide par injection de morphine prend une tout autre dimension, car désormais c'est aux questions de la police qu'il va falloir répondre. Car avant même le résultat de l'autopsie la mère de Martin porte plainte pour homicide, persuadée que son fils n'avait aucune intention de mettre fin à ses jours.
En fait, autant les deux familles que la police se voient confrontées à des questions auxquelles il est bien difficile de répondre, d'autant que Roxane, qui pourrait éclaircir certains points, reste prostrée et muette. Alors Blache et Cherel, le duo chargé de l'enquête, se concentrent sur la famille et l'entourage, cherchent la raison de cette double tentative de suicide ou le mobile de cet homicide déguisé. Une hypothèse qui révolte Garance, elle qui croyait si bien connaître sa soeur avec laquelle elle a traversé bien des épreuves. Après le départ de leur père, elles se sont retrouvées face à une mère tyrannique, alcoolique et diabétique qui mourra après s'être injecté une trop forte dose d'insuline. Suicide, accident, homicide? On découvrira plus tard ce qu'il en est réellement.
«Roxane avait quatorze ans à l'époque, et ça ne se passait pas bien entre elles deux. Elles se disputaient à longueur de temps, se reprochaient tout et n'importe quoi, c'était insupportable. Mais quand maman est morte, c'est Roxane qui en a été le plus touchée. D'autant que c'est elle qui l'a découverte, sans vie, sur son lit.»
Pour Martin Jouanneaux, c'est un peu la même histoire, mais davantage policée. Lui a perdu son père, grand chef d'entreprise, emporté par la maladie. Son épouse a alors pris les rênes avec l'ambition de voir son aîné lui succéder. Mais à la suite d'une erreur qui verra un gros contrat leur échapper, elle décide de l'évincer au profit de Martin. S'il entend faire de son mieux, il constate toutefois qu'il n'est pas à l'aise avec le milieu des affaires et préférerait son consacrer à l'écriture.
Roxane, qui voulait être danseuse et a dû renoncer à ce rêve après une mauvaise chute dans laquelle sa mère l'a entraînée après une énième dispute a choisi de poursuivre des études de médecine. La jeune fille sait toutefois qu'il s'agit d'un choix par défaut. Les deux amoureux se persuadent alors que leur bonheur passe par une nouvelle vie.
Le scénario imaginé par Barbara Abel nous permet de suivre en parallèle la rencontre et l'histoire du couple Martin et Roxane, la cohabitation entre Garance et sa soeur après sa sortie de l'hôpital, les séances chez la psychologue qui suit les deux filles et la vie d'Odile. Passant d'une temporalité à l'autre, on comprend très bien comment la psychologie des personnages s'est construite et comment le poison du soupçon s'est instillé petit à petit jusqu'à causer des dégâts irrémédiables. Une fois encore, Barbara Abel réussit à nous embarquer dans cette sombre histoire où tout le monde est coupable, même si leurs intentions sont louables, où l'on découvre comment l'amour peut être toxique et comment un petit grain de sable peut remettre en cause bien des certitudes. Comme dans Je sais pas ou Je t'aime les personnages sont admirablement bien campés et, dès les premières pages – très fortes – on se laisse happer. Comme le bon vin, Barbara Abel se bonifie avec le temps !


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Il y a longtemps que je n'avais pas lu un roman de Barbara Abel et je suis contente d'avoir retrouvé l'auteure avec ce très bon roman.

Tout d'abord le scenario est intriguant : Roxane et Martin commettent une tentative de suicide alors qu''aux yeux de tous ils étaient un couple uni et soudé. Martin meure alors que Roxane survit. Mais s'agit-il vraiment d'une tentative de suicide ou Roxane a-t-elle voulait assassiner Martin ?
L'auteure joue vraiment avec nos nerfs et l'on se pose une tonne de questions aux fils des pages. le suspense est omni présent et une fois commence il est difficile de poser le roman. On a envie de savoir…

Les personnages sont absolument bien décrits, ils sont tous profonds et torturés. Les relations de couples, mère-filles, mère-fils, ou entre soeurs sont travaillés à la perception et l'on voit les damages qui peuvent survenir à l'âge adulte lorsque l'on a souffert dans l'enfance.

J'ai beaucoup aimé Odile, je ne sais pas si c'est parce que je suis mère mais je me suis attachée a elle. C'est pourtant un personnage secondaire mais pour finir elle a un gros impact sur cette histoire. Je suis toujours touchée par ces mères qui font leur possible mais qui sont finalement humaines et non parfaites.

Le roman est très bien construit : des chapitres courts qui alternent entre présent et passé et qui rythme le récit.

C'est encore une belle découverte et je n'attendrai pas longtemps pour me replonger dans un roman de l'auteure.

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Petite chronique pour ce roman de Barbara Abel, une des reines du thriller familial en huis-clos. Avec « Derrière la Haine« , par exemple, mettant en scène deux couples de voisins, avec « Duelle », bref j'ai lu tous ses livres. Que j'ai tous aimés.

Ici ce sont de nouveau deux soeurs au centre de l'histoire : Garance est appelée un matin tôt chez sa petite soeur Roxane et son compagnon Martin. C'est un SMS de sa soeur qui l'a réveillée, mais celle-ci ne répond pas aux appels de Garance. Garance, inquiète, court chez sa soeur. Elle a les clés, entre, et découvre le jeune couple, semblant morts tous les deux, dans leur lit. Enfin, il y a quand même un espoir de sauver Roxane, mais Martin est mort. À côté d'eux, une lettre de suicide. Sans explication réelle. À l'hôpital, Roxane, sortie du coma ne veut pas parler. Alors Garance cherche ce qui a bien pu se passer. Les soeurs ne se cachaient rien. Fusionnelles depuis l' enfance, à force de se consoler l'une l'autre des folies et maltraitances de leur mère, alcoolique et violente, et du départ de leur père. Roxane est belle, solide, amoureuse de Martin, mais Martin ne s'est pas réveillé du coma. « Ça ne devait pas se passer comme ça », finit par dire Roxane à sa soeur. Qui essaie de comprendre.

Peu à peu se dessine l'histoire d'amour de Roxane et Martin, arrachée mot par mot des lèvres de Roxane. Un fils de très bonne famille, Martin Jouanneaux, travaillant dans l'entreprise familiale, une famille de grands bourgeois où Roxane se sent rabaissée. D'un milieu social plutôt bas, tout le monde dit qu'elle n'est avec Martin que pour son argent, parce que son physique à lui est plutôt quelconque.

Dès la sortie de l'hôpital, Roxane s'installe chez sa grande soeur, la police etant dans l'appartement de Martin, qui est désormais scène de crime. Parce qu'on a retrouvé une seringue de morphine près de la table de nuit de Roxane. On commence à l'accuser d'avoir maquillé le meurtre de son compagnon en double suicide. Pendant que Roxane récupère ses forces, Garance se souvient de son enfance, du suicide de leur mère, de leur vie de soeurs seules face à l'adversité, de leur symbiose, de leur amour. Mais peu à peu Garance découvre des facettes de Roxane qu'elle ne connaissait pas. Et reviennent des souvenirs violents qui la perturbent. Lorsqu'elle se rend compte que Roxane avait laissé tomber ses études, ses amis, ses sorties, ses contacts depuis environ cinq mois, des questions se posent. Sa soeur était-elle sous emprise ?

Je suis obligée de dire que je suis très déçue de ce « thriller ». Je n'ai pas accroché. Je n'ai pas ressenti l'urgence de tourner les pages pour en savoir plus. J'ai manqué de détails sur les personnages. Aucune description pour se faire une idée, et aucun décor, sauf celui du salon de la belle-mêre. On a besoin de planter les décors et les personnages afin d'en avoir une image mentale. On a besoin de s'attacher. Là, je n'ai aimé personne. À force de vouloir mettre des péripéties et de raconter l'histoire selon Garance puis l'histoire selon Roxane beaucoup plus tard dans le livre, on s'embrouille. Et on en oublie le principal. Je n'ai pas aimé. Je l'ai lu jusqu'au bout, et les multiples rebondissements jusqu'à l'extrême fin m'ont laissée de glace. Ça m'a semblé artificiel. Je suis déçue, déçue, déçue !

(et je suis hyper agacée du nombre de fois où l'auteur a utilisé le verbe « déglutir » dans ce livre.)
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Maman est folle (W. Sheller), Maman a tort (M. Farmer)... sont des mots qui vont très bien ensemble. ♪♫
Ce ne sont pas Garance et Roxane qui diraient le contraire : lâchées par leur père, elles ont passé leur jeunesse avec une mère alcoolique et totalement dépassée. Martin n'est pas en reste, sous l'emprise d'une mère froide et autoritaire qui mène les carrières familiales à la baguette.
.
Aujourd'hui, Martin est mort, Roxane a failli y passer aussi. On a trouvé à leur chevet des lettres d'adieu. Suicide ? Si oui, pourquoi un jeune couple amoureux peut-il choisir de mourir ? Addiction, appartenance à une secte, maladie ? Pas d'autre possibilité, visiblement, et pourtant...
.
Barbara Abel est douée pour mettre en scène des familles toxiques, rendre son lecteur dingo-parano, le faire douter de tout et de tous, jusqu'à ce que les portraits s'affinent, doucement, que les personnalités se révèlent, au-delà de la caricature... Rien n'est simple, quand on (s')aime.
J'ai dévoré !
.
Et comme je suis d'humeur à chanter (triste, mais j'aime pleurer devant des fictions 😭🙃😉) ce soir, voici un 4e titre, notamment en référence à quelques mots derrière une photo trouvée, qui serre le coeur d'un des personnages du roman.
Cadeau !
https://www.youtube.com/watch?v=rCK1-EEPPN4
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Ce roman est de la dentelle.

Que ce soit au niveau de l'analyse psychologique, ou de l'écriture, Barbara Abel a brodé une histoire d'une telle finesse qu'elle prend peu à peu le lecteur dans ses filets. Avec autant de sensibilité que d'élégance.

Peut-on encore parler de thriller ? Par cette tension lancinante liée à la découverte du fin mot du récit ou par quelques vraies surprises, sans doute que oui. Mais clairement, nous avons davantage affaire à un roman noir qui fait la part belle aux ressentis des personnages. Ce n'est pas le sentiment d'urgence qui prime, mais bien la profondeur psychologique.

Des protagonistes plus vrais que nature, sans que l'autrice ne cherche à surjouer leurs réactions, mais en développant une intrigue suffisamment intense pour que le lecteur ne puisse s'en défaire avant la fin des 400 et quelques pages.

Un vrai travail d'orfèvre sur les émotions de ces personnages tout en clair-obscur, entre ombres et lumières. Où les ténèbres prennent le pas, page après page.

Le roman se présente comme une version de Roméo et Juliette du 21ème siècle, mais qui débute par le drame. le point de départ de multiples interrogations sur les tenants et les aboutissants de cette tragédie.

L'écrivaine belge nous plonge ensuite dans l'histoire de deux familles bien différentes, d'un milieu social opposé. Mais toutes les deux dysfonctionnelles à leur manière.

Des racines qui coupent les ailes, et qui expliquent beaucoup ce qui va arriver par la suite. Mais rien n'est simple, il suffit de voir les comportements différents entre fratries. Entre inné et acquis, le roman démêle doucement les fils d'une catastrophe.

Les secrets se dévoilent peu à peu, rien de simpliste ni de manichéen, bien au contraire. L'étoffe se déchire à coups de culpabilité, celle que déclenche le suicide d'un proche.

Il y a de l'exigence dans la manière d'avoir mené cette histoire. Par le souci de sonner juste, par la volonté d'appuyer là où ça fait vraiment mal. Par la manière de raconter aussi.

L'autrice a apporté un soin tout particulier à l'écriture, encore plus qu'à son habitude. On sent un effort encore plus grand pour que la noirceur du récit soit portée par une plume brillante. Au plus près des émotions, mais aussi avec cette exigence stylistique profondément enrichissante. le travail d'orfèvre est là aussi.

Et pour un final que je trouve juste, subtil et marquant.

On sort épuisé de ce roman, mais rempli d'une foultitude d'émotions. Grandi aussi d'avoir mieux compris les sentiments contradictoires qu'éprouvent ces magnifiques personnages de papier.

Je n'hésite pas à dire, qu'à mon sens et à ce jour, Les fêlures est le meilleur des romans de Barbara Abel. Ce n'est pas peu dire.
Lien : https://gruznamur.com/2022/0..
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Martin et Roxane sont retrouvés allongés sur leur lit , ils se sont suicidés apparemment .Roxane est conduite aux urgences et va être réanimée,mais Martin est bien mort. Roxane est suspectée par la police du meurtre de Martin et de l'avoir deguiser en suicide. A sa sortie de l'hôpital,Roxane va habiter chez sa soeur Garance. Celle-ci commence à se poser des questions et à douter de sa soeur qu 'elle croyait si bien connaître. En effet,il y a des zones d'ombre dans la vie de Roxane qui perturbe Garance. Qui est Roxane en définitive ? Elle donne peu d'explications sur leur geste si ce n'est que Martin ne supportait plus sa mère envahissante et tyrannique avec laquelle il travaillait.
Des aller-retours dans le passé nous permettent de connaître les deux soeurs à l'adolescence quand elles vivaient avec leur mère alcoolique retrouvée suicidée.
Barbara Abel explore dans ce roman ,les relations mère- filles et mère-fils , elle met l'accent sur les fêlures du passé,causées dans l'enfance et que les êtres cabossés se traînent ensuite pendant toute leur vie et qui peuvent être de véritables bombes à retardement.

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Voilà un roman qui se lit d'une seule traite, tant il y a de rebondissements et de surprises.

C'est le premier livre de Barbara Abel que je lis, une auteure dont j'ai lu de belles critiques positives sur Babelio. Petite remarque: il n'y a jamais unanimité, il y a toujours celles et ceux qui n'aiment pas, c'est ça, la diversité! Et l'on ne peut que s'en réjouir. Une humanité faite de clones identiques, brr….

Ce n'est pas une enquête policière, même si la police apparaît dans une partie de l'histoire. Et si l'intrigue m'a tenu en haleine, le thème qui parcourt tout le livre, et qui m'a personnellement remué, ce sont ces fêlures de l'enfance, ce lien, en réalité cette laisse, dont nous ne pouvons nous détacher de toute notre vie.

Le roman débute par la découverte par Roxane à ses côtés de son compagnon Martin, mort dans la nuit. On apprend qu'ils avaient fait tous deux une tentative de suicide, dont Roxane va sortir après une hospitalisation.

Le roman va alterner passé et présent pour nous raconter leur histoire.
L'histoire de Roxane, belle jeune femme, qui, avec sa grande soeur Garance a vécu une enfance rythmée par les disputes incessantes et violentes de ses parents, le départ de son père, la vie avec une mère, actrice ratée, alcoolique, qui va briser ses rêves.
Il y a l'affection très forte, face à cette adversité, entre les deux soeurs.
Et celle de Martin, élevé par une mère qui a « réussi », qui a créé avec son père une entreprise florissante, une mère froide et méprisante pour son fils et pour son frère Adrien.

Quand Roxane rencontre Martin, c'est le coup de foudre, l'amour fusionnel, mais les fêlures héritées de l'enfance vont tout bouleverser, et conduire aux drames.
J'arrête là ma narration, c'est un récit palpitant et sombre qui mérite que l'on n'en dise pas plus.

L'intrigue est parfaitement construite, ménageant le suspens.
Il n'y a que les derniers chapitres, surtout le tout dernier que j'ai trouvé incongru, qui m'ont paru superflus, mais après tout, l'auteure veut nous dire que, malgré tout, la vie continue.

Le pouvoir néfaste des parents dysfonctionnels qui ne veulent pas ou ne savent pas écouter leurs enfants, cela est mis en scène avec beaucoup d'acuité dans ce récit, et m'a profondément touché.
Une belle rencontre littéraire et l'envie d'en lire d'autres de Barbara Abel.
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Roxane et Martin sont retrouvés inanimés par Garance.
Si Garance réussit à être réanimée, Martin est bel et bien mort.
Roxane et Garance sont deux soeurs fusionnelles depuis l'enfance.
Les deux lettres laissées par les deux amants attestent d'un suicide.
Mais bientôt des zones d'ombre apparaissent.
C'est un thriller psychologique parfois un peu lent voire poussif.
Je l'ai pourtant lu sans déplaisir malgré qu'il comporte quelques défauts à mon goût.
Phrases souvent convenues
Nombreux lieux communs
Personnages peu sympathiques, à part peut-être Garance
Je ne connaissais pas Barbara Abel.
Elle a indéniablement un talent d'écriture, même s'il n'est pas à son apogée dans le présent roman.
Je tenterai d'autres de ses livres pour me faire une idée plus précise.
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J'ai donc lu enfin du Barbara Abel. Depuis le temps. Je crois que c'est son quatorzième roman. J'avais l'impression qu'elle jouait un peu dans la même cour que Karine Giebel, on les voit souvent ensemble sur les mêmes salons….
Force est de constater que , sur ce coup là, les 2 autrices manient la plume à polar très différemment.
Barbara Abel nous plonge dans les méandres d'un thriller psycho-social glauquissime.
Roxane et Martin se suicident donc ensemble. Roxane en réchappe. Elle est inculpée. Un duo d'enquêteurs transparents mènent l'enquête. Mais tout cela va vite tourner au huis-clos diabolique entre Garance ( la grande soeur de Roxane, diététicienne pour la petite histoire) , Odile ( la mère de Martin, toute droite sortie d'un roman d'Hervé Bazin),et nos Roméo et Juliette.
Alors des fêlures et des fêlés, pour notre plus grand plaisir sadique, vont nous embrouiller à fond. de nombreux flash-backs vont nous plonger dans les histoires cabossées de tout ce petit monde. Et bien sûr on ne saura la ou les vérités qu'à la toute fin finale.
C'est extrêmement bien fait mais je ne m'attendais pas à ça, ou ce n'était pas le bon moment. du coup je ne suis pas trop rentré dans le ciboulot de cette bande de zigotos trop bizarres.
On nage entre perversion, paranoïa et mélancolie.
A lire plutôt à l'automne dans un B&B délabré et où une brume opaque commence à s'insinuer dans nos méninges. Ou à Ibiza. Au choix.
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J'avais préféré Et les vivants autour, mais celui-ci n'est tout de même pas mal.

Roxane, 20 ans, se réveille à l'hôpital, sa soeur Garance, 24 ans, auprès d'elle. A première vue, elle aurait tenté de se suicider avec son petit ami Martin. Elle s'en sort, pas lui.
Les deux soeurs sont fusionnelles, du moins, l'étaient. Elles se sont construites en faisant face à des parents qui ne s'entendaient pas, se déchiraient, ce qui a consolidé leur lien. Alors Garance ne comprend pas le geste de Roxane et va essayer de découvrir comment elle en est arrivée là, en interrogeant ses plus proches amis, un de ses professeurs... Jusqu'à ce que la Police entre en scène. Suicide, homicide ? Qu'en est-il vraiment ?

Thriller psychologique mettant en avant les fêlures que peuvent provoquer des relations familiales toxiques. de nombreuses digressions retracent l'enfance et la jeunesse des principaux protagonistes permettant de mieux comprendre leurs réactions présentes. Mensonges, perversion, paranoïa, dérive, folie. Ces fêlures qui créent d'abord une fissure, puis un fossé et un gouffre d'où il est difficile de s'extraire. Les doutes qui s'immiscent comme un poison et un billet simple vers une lente descente aux enfers.
La fin m'a agréablement surprise et cueilli, pimentant une histoire qui aurait pu finir par manquer de saveur.
Dans l'ensemble, une lecture fluide, facile à lire, plutôt sympa.
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