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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Servir froid est mon premier Joe Abercrombie. Je me suis lancé dans la lecture de cet ouvrage et de cet auteur suite à des critiques très positives sur Babelio et bien m'en a pris. de plus, il s'agit d'un livre unique qui, même s'il se situe dans le même univers qu'une autre série de livre, peut toutefois se lire séparément sans aucun problème.
L'histoire se déroule dans un monde imaginaire, mais très inspiré de notre Renaissance, et notamment la Renaissance italienne avec ses cités et ses petits royaumes souvent en guerre les uns contre les autres.
En arrière plan de l'intrigue principale, on découvre ce monde créé par l'auteur. Des villes à peine sortie du Moyen-âge avec ses ruelles sinueuses, paradis des coupe-jarrets, des tours au détours des rues, vestiges d'un passé pas si lointain mais déjà branlantes, des armes blanches mais quelques bouches à feu et arquebuses. Des familles nobles en pertes de vitesse face à des condottieres et des banquiers.
Un arrière plan très fourni et qui ne nous est jamais décrit en tant que tel mais au service de l'histoire. Celle-ci est plutôt simple. Monza est un chef de mercenaires efficace et de plus en plus populaire. Trop populaire pour Orso, le maître de Talins qui l'a engagé. Piégée, elle est laissée pour morte. Perclus de souffrance et de douleurs physiques et psychologique, elle ne survie que pour une obsession, se venger. D'où le titre du livre.
Elle a 7 hommes à tuer. Les 7 qui ont participé au complot qui a aussi coûté la vie à son frère bien aimé. Elle engage donc une troupe de personnages louches ou déjantés, qui semblent tout d'abord sortir d'un jeu de rôle, le barbare du Nord, le maître empoisonneur,etc. mais chacun va avoir un développement personnel propre et évoluer tout au long du livre. le plus fascinant, au début, en tout cas est ce guerrier impitoyable mais obnubilé par les nombres.
Toutefois ici, et c'est assez rare dans ce genre de roman de fantasy, pas de longues scènes introductives où chaque personnage est présenté. On suit Monza et on découvre les personnages au fur et à mesure de l'évolution de l'intrigue. Ce qui rend le roman addictif dès le début et renforce sa dynamique. Pas de temps morts, pas de description à n'en plus finir. Malgré les presque 800 pages en format poche, on lit très vite les chapitres les uns après les autres.
Cette quête de vengeance va ensuite se dérouler avec son lot de violence, de guerres, de massacres, de coups-bas, de sang, de trahisons, de surprises parfois, car l'auteur ne ménage pas ses personnages et les retournements de situation, surtout dans la deuxième partie sont assez nombreuses. On découvre, quelques cités les unes après les autres. On devine la présence d'un grand royaume ou d'un empire éloigné (mais pas tant que ça!).
Cela se lit donc très bien et se dire qu'on a un exemple de ce qu'aurait pu être la collaboration entre Sergio Léone et Quentin Tarantino sur une histoire de guerre du XVIe siècle européen est plutôt bien vue.
Une petite remarque qui n'apporte ni positif ni négatif, mais est-ce bien un roman de fantasy ? Parce que outre l'invention du monde dans lequel se déroule l'action, de surnaturel, de magie, de sorcellerie, pas de trace. C'est pour moi surtout un roman de cape et d'épée dans un monde imaginaire. Mais j'adore les romans de cape et d'épée !
Une lecture qui donne donc envie de poursuivre avec l'auteur. Peut-être la trilogie de la Première loi qui se déroule dans le même univers !
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Monza, ex-Capitaine général de la bande de mercenaires dite des mille épées a été trahie par son employeur et ses sbires. Laissée pour morte, son unique objectif est désormais la vengeance. 7 hommes. 7 hommes à tuer et peu importe les conséquences.

Dans le même univers que la célèbre trilogie de la première loi, le livre peut se lire tout à fait séparément. Dans un contexte médiéval facilement identifiable, il y a toujours des pays, des duchés des régions en guerre les uns contre les autres. On notera par contre que contrairement à la première loi, le surnaturel et/ou magie/sorcellerie sont totalement absents de ce tome.

De l'Abercrombie dans toute sa splendeur. De la Dark Heroic Fantasy bien sanglante. On zigouille à tour de bras, on empoisonne, on torture et le sang coule à flot.

700 pages d'une rivière, d'un fleuve d'hémoglobine qui charrie des cadavres en nombre. C'est jouissif, tellement jouissif en fait que c'en est même un peu lassant à la longue. (c'est ce qui vaut la demi-étoile en moins).

7 hommes à abattre, et on se doute bien qu'elle arrivera au bout (sinon le livre n'aurait que peu d'intérêt) avec son lot de dommages collatéraux, son lot de trahisons, contretrahisons, dans un contexte de guerre, il y  en a de la description de charcutage. La note du boucher est salée diront certains et le plat n'aura pas le temps de refroidir avant d'être servi.


Ceci dit, l'auteur truffe son texte de bons mots, et la gouaille de certains de ses personnages, la personnalité étrange des autres nous fait passer un excellent moment dans son univers. Tiens, le gentil co-héros du Nord qui tombe à point nommé et qui veut devenir un homme bien est en fait le personnage le plus fade de l'histoire.

Black Mamba, Edmond Dantes et Alicia de Vries réunis dans un même esprit vous feront passer un très bon moment de lecture.
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En résumé : J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman qui nous offre une histoire de vengeance, certes classique et à la fin qu'on devine, mais qui pourtant va se révéler vraiment passionnante, sans temps morts ni longueurs et parfaitement maîtrisée par l'auteur, nous offrant trahisons, rebondissements et des surprises jusqu'à la conclusion. L'univers se révèle solide même si le fait de changer régulièrement de lieux frustre un peu le lecteur, mais le tout est compensé par une politique efficace et captivante et par d'autres aspects vraiment intéressants. Les personnages sont vraiment soignés, complexes, complètement ambigus et pourtant on s'accroche et on s'intéresse à eux et à leurs histoires et leurs évolutions. Des personnages humains qui doivent faire des choix et qui sont portés pars des dialogues vraiment savoureux, percutants et remplis d'humour noir. La plume de l'auteur se révèle vive, efficace et pleine d'ironie. Voilà un roman de Dark Fantasy qui tord vraiment le cou aux codes de la fantasy et qui ne plaira sûrement pas à tout le monde, tant il n'y a aucun héroïsme ou autre, mais juste des hommes égoïstes qui cherchent à faire aboutir leurs ambitions personnelles, et pourtant moi j'ai adoré et trouvé cela rafraichissant.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Servir froid de Joe Abercrombie est le premier titre que je lis de cet auteur.
J'avoue avoir acheté ce livre suite à la lecture de plusieurs critiques enthousiastes sur Babelio, (merci entre autres à Alfaric) et je n'ai absolument pas regretté cet achat au contraire.
Une découverte donc de l'univers d'Abercrombie, puisque d'après ce que j'ai compris, certaines de ses histoires (dont la trilogie La première Loi) s'y déroulent aussi.
Dès le début, on comprend que ce qui attend le lecteur (et la lectrice), c'est une histoire rythmée, nerveuse malgré la taille conséquente de ce pavé. Et aussi que nous sommes dans un univers qui est tout sauf manichéen : ici pas de fier chevalier qui a ses principes et qui s'y tient, pas de jolie princesse elfe qui sait parler aux animaux….Non, pas vraiment….Et, c'est bien pour cela que j'ai savouré cette histoire. Ici, on se castagne, on se trahit, on s'empoisonne et on se répond de façon vacharde….Bref, amis du politiquement correct, il faudrait peut-être envisager de passer votre chemin…
Non seulement, il y a de l'action à revendre dans ce livre, mais les personnages sont…comment dire …. Un mélange de héros de westerns spaghettis et de films de Quentin Tarantino ….Bon, évidemment, c'est selon mes critères très personnels, mais je n'ai pu m'empêcher d'y penser à de nombreuses reprises.
Je verrais bien l'héroïne, Monza, incarnée par Uma Thurman, l'inoubliable Black Mamba de Kill Bill….Apres tout, les deux ont pas mal de points communs en ce qui concerne le chapitre de la vengeance….
Je n'en dirais pas plus sur ce livre, d'autres que moi ont écrit d'excellentes critiques et analyses de ce livre, donc, jetez y un coup d'oeil….
En conclusion, je rajouterais cette phrase : j'ai adoré et puis c'est tout !

A l'issue de cette lecture, au vu du plaisir ressenti lors de cette lecture, et comme ma Pal comporte encore 4 ou 5 livres de cet auteur, je pense que je vais assez rapidement me mettre à en lire un autre…et encore un autre….


Challenge Mauvais Genres 2020
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Il était une fois en Styrie les psychopathes, les brutes et les truands.
J'ai lu ces 666 pages uniquement avec du Ennio Morricone en fond sonore : c'était l'éclate totale ! C'est la foire à la vendetta impitoyable. Tout le monde veut se venger de tout le monde. Cela trahit dans tous les sens, les alliances contre nature se multiplient et les dommages collatéraux sont légions… L'ensemble baigne dans une amoralité parfois au 2e degré, parfois complètement étouffante.
Et les nombreux moments d'humour noir peuvent déboucher sur des scènes d'une grande noirceur. Autant le dire tout de suite, Joe Abercrombie est un digne héritier de Glen Cook ("La Compagnie Noire")

Un cinéphile averti pourrait lister tous les films de capes et d'épées, tous les wu xia, tous les westerns spaghetti et tous les films de gangsters qui sont mis à contribution : le tâche est ardue car les références sont nombreuses. On alterne sans transition dialogues légers et ultraviolence, petits espoirs et grandes désespérances. Bref on retrouve tout un esprit tarantinien de bon aloi : marche-t-on dans les pas de "Kill Bill" ou d'"Inglorious Basterd" ? Dans tous les cas on est plus près des "Douze Salopards" que des "Sept Mercenaires" !

Pour atteindre ses objectifs, Monza réunie une fine équipe de salopiots :
- un guerrier nordique complètement paumé (transfuge de la "Première Loi")
- un bagnard atteint de troubles obsessionnels compulsifs
- un empoisonneur philosophe atteint d'un complexe d'infériorité, tout droit sorti d'un wu xia hongkongais, et sa sémillante apprentie plus ambitieuse qu'il n'y paraît
- une mère de famille tortionnaire (autre transfuge de la "Première Loi")
- un condottière alcoolique (transfuge de la "Première Loi" lui aussi)
S'il s'agit d'un roman indépendant, je déconseille fortement de le lire après la trilogie de la "Première Loi" : même univers, même esprit, mêmes thématiques, personnages transversaux, des allusions toutes les 5 pages…

L'introduction est parfaite : on est tout de suite plongé dans le roman sans passer par une longue mise en place. C'est très bien construit : à chaque partie correspond une cité, un plan, un développement et un dénouement. Les 7 parties du roman constituent ainsi autant d'étapes dans la quête de vengeance de Monza. Et comme c'est du Joe Abercrombie rendez-vous à l'amère fin qui renvoie tout le monde à la case départ. Monza marche ainsi dans les pas de Glotka, Caul Shiver dans ceux de Logen Neuf-doigts…

Mais c'est plus subtil que cela et on retrouve tout l'esprit sergioleonesque dans une autre lecture du roman. Car on nous raconte l'histoire de 2 couples maudits :
- d'un côté on nous raconte l'histoire de Monza à travers les yeux de Caul Shivers
- d'un autre côté on nous raconte en filagramme l'histoire de Benna à travers les yeux de Monza
La 2e finissant là exactement où commence la 1ère, on nous ce qui nous gratifie d'une belle narration à rebours.
Difficile de ne pas penser aux flashbacks du maître du western spaghetti qui raconte une histoire dans l'histoire.
Si Monza suit un chemin qui aurait pu être celui du polémique Nevada Smith (plus elle se rapproche de son objectif, moins la rage la consume), Caul Shivers lui entame une descente aux enfers mêlant amour et haine.

Et que serait un livre de Joe Abercrombie sans un subtext ultracorrosif ?
Derrière les années sanglantes styriennes, qui rappellent le très bon film "La Chair et le Sang" de Paul Verhoeven, se poursuit la grande lutte entre les banquiers de Bayaz et les religieux de Khalul. L'auteur ne se gêne pas pour dynamiter notre société moderne bien pensante : on dézingue les politiques et la politique, on dézingue le financiarisme mortifère, on rappelle que le morale ne résiste pas 2 secondes face à l'opportunisme au quotidien. Et pour couronner le tout la maxime sans cesse répétée « la pitié, c'est la lâcheté » est celle du tristement célèbre Jack Neutron, maître à penser de tous les managers et directeurs des ressources humaines du monde entier. Des thèmes éthiques d'une brûlante actualité qui n'ont pas besoin de littérature blanche pour être développés.

Quelques trucs pour autant pas très bien négociés :
Le fine équipe de Monza nous offre de réjouissants moments à la "Ocean's Eleven". Avec des descriptions plus nombreuses et plus travaillées cela aurait tout balayé sur son passage C'est vraiment dommage que la plume de l'auteur ne soit pas assez capiteuse pour y parvenir. Et une fois le groupe éclaté, le rythme et la tension baissent un peu d'un cran. le traitement des personnages devient alors inégal et c'est fort dommage ! Castor Mooveer et Cordial avaient encore quantité de choses à nous raconter…
L'histoire de Shenkt et la relation entre Caz et Shylo manquent de clarté : il manque des trucs pour tout comprendre correctement.

Et était-on obligé de mal traduire le jeu de mot de l'auteur qui se base sur des citations françaises ?
« La vengeance est un plat qui se mange froid » (Choderlos de Laclos)
« La vengeance est un mets que l'on doit manger froid » (Talleyrand)
« La vengeance se mange très-bien froide » (Joseph Marie Eugène Sue)
C'est quand même assez nul de se retrouver avec « Servir Froid »…
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Ah oui vraiment ,même si j'ai lu "les héros" avant ,ça n'a pas du tout gâché mon plaisir !! J'ai même savouré ce roman car il est un peu différent de la première trilogie et des "héros" . Peut-être parce que c'est une héroïne cette fois et que la vengeance est le maître mot du livre .C'est un peu le comte de Monte-Cristo à la sauce abercrombie : un pur régal !! Et j'en mangerai bien encore une bonne ration d' ailleurs ! et ça tombe bien car il me reste "pays rouge". Youpi ! Bon sinon pour revenir sur "servir froid" , difficile de le lâcher ,encore une fois la panoplie de personnage est géniale , l'intrigue bien travaillée ,l'écriture incisive ...Bref la digestion passe très très bien
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Servir Froid est avant tout un sublime objet. Relié, avec une couverture papier superbe mêlant une carte d'une exceptionnelle qualité et une magnifique lame signée Didier Graffet. J'avoue ne pas avoir prêté grande attention au résumé, l'objet en lui même m'ayant amplement suffit... Mais tout de même, Bragelonne a fait une publicité monstrueuse, le roman est relié et superbement illustré... Alors, finalement, est-ce que le contenu est à la hauteur ?


Plutôt, oui. Servir Froid est un roman de vengeance, une vengeance sale, malsaine, dure. On est très, très loin du roman de fantasy où l'honneur est au premier plan. Ici, c'est du chacun pour soi et tout pour le profit.


C'est la guerre en Styrie, comme d'hab en fait. Monza Murcatto est une célèbre jeune femme à la tête d'une armée de mercenaires sans foi ni loi. Antipathique et asociale, elle est cependant très populaire auprès du peuple. Mais sa popularité toujours grandissante n'est pas au goût de tout le monde et Monza finira par être trahie par son employeur, le duc Orso, qui voit en elle une potentielle remplaçante. Dès les premières lignes, le ton est donné et, en seulement quelques instants, la vie de Monza bascule. Son frère, le centre de son univers, est tué alors qu'elle-même est gravement blessée et jetée du haut d'une montagne. Seule au monde et laissée pour morte, sauvée de justesse par le cadavre de son frère et miraculeusement rafistolée, Monza jure de se venger des sept hommes qu'elle juge responsables.


Ayant choisi des cibles difficiles à atteindre, Monza recrute une belle bande de salauds pour l'aider dans sa tache. Étonnamment, et malgré le fait qu'ils soient tous sans exception de gros sociopathes, on se surprend à plus ou moins s'attacher à chacun d'eux. C'est dû au talent de Joe Abercrombie qui travaille à fond la personnalité de tous ses personnages et nous en fait découvrir toutes les facettes.


La fine équipe va donc traverser de long en large un pays en guerre afin de retrouver tour à tour chacun des responsables de la mort de Benna. Mais comme je le disais, l'honneur n'a rien à faire dans ce récit. Ici, on se bat dans les bordels, on empoisonne, on torture et le massacre de masse ne dérange personne, pas plus que les dommages collatéraux. Ce livre n'est définitivement pas à mettre entre toutes les mains, le récit alternant entre joutes verbales on ne peut plus explicites et combats sanglants passablement écoeurants.


Le rythme donné dès le début est celui suivi tout au long du roman, l'action est omniprésente et on ne voit pas les pages se tourner. J'ai finalement beaucoup aimé Servir Froid, principalement pour ses personnages hauts en couleur et son rythme effréné, même si la fin m'a laissée ...sur ma faim.


Je tiens donc à remercier à nouveau Babelio et Bragelonne pour cet exceptionnel cadeau, qui non seulement m'a fait passer un agréable moment et a considérablement embelli ma bibliothèque, mais qui est en plus dédicacé par l'auteur !
Lien : http://allison-line.blogspot..
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Salut les Babelionautes
J'ai eu la chance de rencontrer Joe Abercrombie aux Imaginales en 2014, et l'occasion, j'ai pus lui dire, par interprète interposé, tous le bien que je pensais de "la Première Loi" en me les faisant dédicacer.
Profitant de l'occasion, je me suis offert les trois volumes suivant, c'est la que ma carte bancaire a chauffé car Braguelonne les a édité en Relié.
Les illustrations de couvertures sont magnifiques, merci aux différents dessinateur.
Dans ce roman, qui se déroule dans le même pays que les trois précédents, bous faisons connaissance avec la mercenaire célèbre et redoutée, nommé Monza Murcatto.
le grand-duc Orso, son dernier employeur, la fait jeter par ses sbires du haut d'une montagne et laissée pour morte.
Malgré son corps brisé, l'envie de se venger lui fera accomplir des prouesses. Avec, dans sa tête, les sept hommes qu'elle s'est jurée de tuer.
C'est le printemps en Styrie. Et avec le printemps, vient la vengeance.
Bien que je l'avais lu l'année ou je les ai achetés, mon souvenir était très flou.
C'est pourquoi je me suis replongé dans cette trilogie et j'avoue que j'attend avec impatience la sortie des deux tomes de sa nouvelles trilogie dont le titre générique est
Merci aussi a la traductrice Juliette Parichet.
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Situé dans le même univers que "la première loi", se déroulant quelques temps après, dans un autre endroit (plus au sud) et dans lequel on retrouvera un ou deux personnages secondaires de la 1ère loi ( ou trois, parfois brièvement).
Cet ouvrage peut cependant se lire indépendamment sans aucun problème.
Monza est cheffe d'une troupe de mercenaires
Ses succès sur le terrain et son immense popularité la font paraître comme une menace par son employeur, le Duc Orson, maître de Talins.
Piégée, son frère assassiné sous ses yeux, elle-même poignardée, brisée, jetée du haut de la falaise depuis le palais, elle est laissée pour morte.
Elle survit miraculeusement et est recueillie et soignée ( rafistolée ) par un mystérieux personnage, "collectionneur d'os".
Dès qu'elle le peut, bien que très diminuée, elle se lance à la poursuite de tous ceux présents lors de son "assassinat " et responsables de la mort de son frère, avec pour seul but la vengeance.
Pour la mener à bien, elle va s'entourer d'un barbare venu du nord, un maître empoisonneur et son apprentie, une ancienne tortionnaire et un assassin obsédé par les chiffres.
7 hommes à abattre avec l'aide de sa troupe hétéroclite.
Une histoire de vengeance menée avec maestria, tambour battant, sans aucun temps mort.
C'est parfois violent ( très, parfois), les personnages se découvrent au fil de l'histoire et sont chacun très bien construits, complexes et ambigus, humains.
Beaucoup de morts en chemin, de trahisons, de contre-trahison ( ça se dit? ), de coups fourrés, le tout sur fond de guerre entre les duchés où se déroule cette immense vendetta.
Du tout bon encore avec Joe Abercrombie pour le deuxième roman que je lis de cet auteur ( après la trilogie de la première loi ) à la plume très vive.
Je ne m'arrêterai pas là !
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Il y a des livres qui impressionnent....

Servir Froid, je l'ai rencontré dans une de mes librairies préférées. Il était magnifique avec sa couverture en Hardback et surtout sa couverture aussi sobre qu'élégante. Rien que le livre objet en impose. Jetant mon oeil, tentant une approche aussi discrète que possible (le titre laissant présager qu'il faut apprivoiser la bête), je prends connaissance de l'auteur : Joe Abercrombie. Moment de silence et de respect, ma main arrête sa progression. C'est un auteur qui a déjà fait ses preuves, qui sait manier son récit. Là, j'entre dans un domaine qui va au delà de ma petite quête dans les montagnes. C'est de la High Fantasy. C'est du lourd.

Et bien, vous me croirez ou non, c'est tout de même intimidant ! J'ai repris une petite inspiration, je fais un léger détour pour regarder d'autres livres un peu plus léger et je reviens sur mes pas, piétinant légèrement. Ma main arrive à reprendre ce livre qui pèse son poids (près de 700 pages, la bête !). Je lui fais les yeux doux et je lui demande si je peux regarder sa quatrième de couverture. Gentiment tout de même car Servir Froid est un titre qui vous glace le sang. le résumé m'informe que je vais suivre les aventures d'une femme qui veut se venger. Il me parle d'un temps de guerre et il me parle d'une compagnie un peu hétéroclite.

Manifestement, ce livre voulait se faire apprivoiser mais j'allais devoir donner ma part de marché pour pouvoir le connaître. Aussi, je l'ai amené chez moi, je lui ai présenté ma bibliothèque. Je lui ai montré mon petit rayon Bragelonne, afin de lui prouver qu'il ne sera pas seul, je lui ai fait la liste d'amis qui iront le voir, pour le lire et je lui ai montré aussi mon lieu de lecture, où j'allais l'ouvrir et le découvrir tous les soirs. Les présentations faites, nous étions partis pour bien nous entendre.


Et donc Servir Froid est l'histoire d'une vengeance.

Pourquoi partir sur des choses compliquées quand une idée simple peut faire un bon récit ? L'auteur part sur un univers qu'il connaît bien : celui de la trilogie La première loi écrite il y a quelques temps déjà et qui l'a propulsé sur les devants de la scène. Il aurait repris quelques personnages secondaires qui apparaissent ici (mais je ne peux vous en dire plus car j'ai encore une fois lu les choses dans le désordre). Dans tous les cas, il est agréable d'être dans un univers type haute fantasy, je dirai. Et nous sommes très à l'aise dedans car l'auteur se sent bien dans ce monde-ci. Pas besoin donc de définitions, de lexiques, de cartes et d'autres choses.

Nous sommes en Styrie qui est un pays en guerre depuis des années. L'un des acteurs principaux de la guerre, le roi de la montagne si vous préférez, c'est le grand duc Orso. Pour faire sa guerre, il envoie des mercenaires dont la plus douée est notre héroïne : Monza Murcatto. Une femme de légende qui dirige une armée de plus de 1000 lances et qui met le pays à feu et à sang pour notre duc, en compagnie de son frère. Mais le Grand Duc a déjà connu des trahisons avec des mercenaires. Monza ayant les affections du peuple et donc devenant dangereuse politiquement pour lui, il décide de l'assassiner.

Mais voilà, cela ne fonctionne pas. Monza survit. Elle se soigne, elle survit et elle part à la recherche de personnes pour effectuer sa vengeance : trouver les 7 commanditaires de son meurtres et les assassiner tour à tour. Cela paraît simple, basique comme cela. Mais c'est un sujet qui nous parle tous. Car même sous nos aspects très civilisés, on peut dire qu'on applique tous plus ou moins le même mantra : "Oeil pour oeil, dent pour dent". L'histoire d'une légende trahie, qui refuse de mourir et qui repart à partir de rien pour se venger. Il n'y a pas à dire, cela va nous emballer de suite. Et nous chercherons avec l'auteur comment elle va faire pour se tuer ces personnes.


Là où Joe Abercrombie va plus loin, c'est dans la psychologie des personnages.

Et oui. Tout d'abord, Monza (et je ne vous parlerai principalement que d'elle, je vous laisserai ainsi découvrir tous seuls les autres personnages de la compagnie). Ce n'est pas une blanche colombe qui a toujours été fidèle et qui a les atours d'une sainte. C'est une ancienne paysanne. Son frère et elle ont failli être tués dans un pillage. Elle a donc appris à se battre pour se venger. Une fois parvenue en haut du sommet de son groupe de mercenaires, elle a trahi son mentor pour prendre la tête de l'armée et se mettre au service du Grand Duc Orso. Et si elle a trahi son mentor, c'est sur les ordres de ce grand duc.

Pas étonnant donc qu'il la considère comme un vil serpent prêt à mordre la main qu'il le nourrit. Et puis, Monza, elle est très proche de son frère. Proche au point que la plupart des rumeurs disent qu'elle couchait avec (les incestes dans la High Fantasy, il faudrait en faire une thèse dessus un jour). Cela ne l'empêche pas d'avoir une vie sexuelle plutôt libre (et c'est tout le bien qu'on lui souhaite). Elle suscite aussi la trahison chez ses compagnons. Et suite à sa guérison, ce n'est pas non plus la femme la plus fiable qui soit, puisqu'elle est complètement accro au Brou (c'est l'herbe à fumer du coin).

Bref, voici une héroïne qui ressemble plus à la méchante du roman qu'à l'héroïne en elle même du roman. C'est une des tendances actuelles de la Fantasy, de faire des héros plus humains en fait, car ils ne sont plus si blancs que cela (comparé à Aragorn par exemple). C'est plus juste et plus réaliste car un héros qu'est ce que c'est ? C'est l'histoire embellie d'un guerrier en général. Et un guerrier ne passe pas son temps à faire la guerre sans trahir, tuer et voler du butin. Monza est une guerrière, il faut donc s'habituer à ce qu'elle corresponde à un certain type de mercenaires.

En conclusion : et bien. Lisez le. Je ne vois pas d'autres choses à vous dire. C'est un beau petit pavé qui vous dépaysera entièrement. Vous aimerez sûrement votre voyage en Styrie, en tous cas autant que moi. Vous aimerez découvrir aussi le destin de Monza, notre héroïne pas si héroïque que cela mais très humaine et avec un tempérament de feu. Un véritable coup de coeur !

Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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