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Warhammer 40.000 - Les Fantômes de ... tome 10 sur 15

Julien Drouet (Traducteur)
EAN : 9782359610314
391 pages
Bibliothèque interdite (17/04/2010)
4.29/5   28 notes
Résumé :
La croisade continue de faire rage dans les mondes de Sabbat. Toujours hanté par sa longue mission sur Géréon derrière les lignes ennemies, le commissaire Ibram Gaunt retourne sur la planète tenue par le Chaos, pour prendre part à sa libération et y affronter ses démons personnels. Gaunt et le Premier et Unique de Tanith découvrent que la brutalité de cette « libération» les oppose à leurs supérieurs, pour qui la victoire doit être obtenue à n’importe quel prix, aus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Après Fantômes de Gaunt Troisième cycle Les Egarés, Tome 2 : Son dernier ordre, voici la suite des aventures de Gaunt et de son régiment.
J'avais écrit dans ma critique du tome précédent, que Abnett n'avait pas voulu revenir sur Géréon. Et bien voilà, c'est chose faite. S'il ne reviendra pas sur les 18 mois passés par Gaunt sur la planète, il y renvoie le premier et unique.

Après une longue (trop longue ?) introduction sur la vie des régiments en transit vers un nouveau TOE et la présentation du REP : Un unité disciplinaire signifiant : Réentrainement, Endoctrinement, Punition, les armées de Macaroth sont engagées dans la libération de la planète Géréon.

Grace à un nouveau dans la garde, Dalin Criid, fils adoptif de Tona Criid sur Vervun, on va revoir la guerre sous un oeil neuf, les premiers combats où chaque nouveau garde se trouve confronté au fait que tout ce qu'il s'était vanté de vouloir, l'action, la gloire, les cicatrices et une réputatation, est chimérique et sans valeur, et que tout ce qu'il avait dénigré comme étant stupide et lâche lui importe vraiment.
L'odeur abominable de viande crue et d'excréments sentie au travers d'un brouillard de sang produit souvent cet effet.

Le roman est plus découpé et haché que les précédents, mais la qualité est toujours au rendez-vous et notre soif de sang ennemi est pleinement satisfaite, comme l'indique le titre d'une partie du livre, que j'ai fait mien : La boucherie.

L'aventure se poursuit par : Les fantômes de Gaunt : Seule la mort.
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Abnett retrouve dans ce dixième tome consacré aux Fantômes le ton incisif et sans concession qui m'avait subjuguée au départ de la série. Ici, pas de panégyrique de dieux immortels, mais la guerre, dans son horreur cruelle, dans son absurdité impitoyable, dans ses brefs moments d'héroïsme, aussi.

Dalin Criid, le fils adopté de Tona et de Caffran, la personnifie. Il est ici l'un des acteurs principaux de l'assaut donné à la planète Géréon, souvenez-vous, celle qui garda captifs pendant dix-huit mois Gaunt et une dizaine d'autres entre les volumes 1 et 2 du cycle. Criid n'est encore qu'un bleu parmi d'autres (même si c'est un bleu doué et bien appris) et il va passer l'épreuve du feu dans des combats particulièrement atroces. Il a attendu ce moment toute sa vie, parce qu'il voulait imiter ses parents, des soldats d'élite dans une unité elle-même d'élite ; mais il va apprendre que la guerre, c'est beaucoup de sang, de boue, de cendres. Que la guerre, c'est beaucoup de sacrifices et qu'on n'en est pas remercié puisque c'est le devoir de tout garde impérial. L'opposition entre le commissaire Sobile et le sergent Kexie montre cependant la limite entre l'autoritarisme imbécile et la discipline militaire.

De leur côté, les Fantômes menés par Gaunt auront leurs propres missions à mener... Et, avec eux, c'est l'autre versant d'une occupation longue et d'une guerre sale qu'on découvrira : désillusions de n'être pas accueillis comme des héros (au contraire, comme des ennemis), de ne libérer que trop tard une population exsangue, de découvrir au-dessus de soi que l'intérêt passe largement avant la sincère solidarité humaine...



Du grand Abnett.
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Troisième tome de la saga « Les égarés » ayant comme héros , Gaunt et ses Fantômes. Ce volume a deux faces : l'une qui raconte le retour de Gaunt sur Géreon ( voir « le Traître ») avec à la clef la réunion des Fantômes ( et pour certains leur passage à l'état de spectres « réels ») et les entourloupes de l'Inquisition. L'autre est la mise en scène du dressage militaire façon Warhammer 40K et Garde Impériale . Florilège de brutalité et d'« esprit » troupier style « Full Métal Jacket » puissance 10. Mais « Tu seras un homme mon fils » oblige.
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" Depuis prés de dix millénaires, l'Humanité porte la guerre à travers l'univers pour atteindre l'accomplissement d'un rêve : voir tous les mondes réunis sous la domination de l'Empereur-Dieu qui règne depuis sons trône d'or de Terra, maintenu vivant par des procédés technologiques aujourd'hui oubliés. (...) "

Retrouvez la suite de cette chronique sur le blog e-maginaire...
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L'un des meilleurs de la série, pour sa description des effets pernicieux du Chaos sur l'humain et la façon dont les héros s'en protègent en méprisant ses artifices.
Un roman moins orienté sur le combat (pour du warhammer 40K !) et plus psychologique. du bon !
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Les combattants ennemis qu'ils affrontaient étaient des créatures qu'il passerait le restant de sa vie à essayer d'oublier : des êtres bizarres, certains en armure, laids et brutaux, d'autres plus étranges et presque beaux par les formes singulières. Certains paraissaient être malade et dépendre de leur armure et de leurs prothèses au point que leur chair et le métal se fondaient en un tout. D'autres resplendissaient dans leur tenues brillantes, et les bannières claquant au bout de leurs longues lances proclamaient toute l'ignominie du Chaos.Tout un catalogue de corruption, de décadence, de mortification, de mutation, de mutilation et d'ornements s'affichait sous leurs yeux. Confronté à l'offensive, le grand ennemi de l'humanité faisait face, armé de fusils laser, de hachoirs, de fusil-mitrailleurs, d'épées, de griffes et de crocs.
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La chair n’était rien d’autres qu’une autre matière première. Ceux de la population humaine à n’être pas devenu des prosélytes convertis à la nouvelle foi avaient été réduits en esclavage, privés de tous leurs droits et de leur dignité. Plus littéralement, d’autres avaient été envoyés aux fonderies à viande, où la chair de leur corps avait été débitée pour fournir à l’ennemi une source de transplants et de greffons de rechange. Les morts, les inutiles et les habitants non viables étaient jetés dans les anehums, où leur combustion alimentait les nouvelles industries abominables de la planète et baignait le ciel de rouge au crépuscule. Au bout du compte, le destin de finir au fourneau les attendait tous.
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- Nous avons fini par l’avoir. Le mois dernier. Nous avons appris qu’il comptait assister au culte de l’ahenum de Fruslind, mais une source anonyme au palais, un valet, a laissé filtrer qu’il devait s’arrêter en route superviser un entraînement des Fils à la garnison de Pehspal. Diggesson y a infiltré une équipe de quatre hommes trois jours plus tôt. Ils se sont cachés derrière la tribune et ont attendu pendant soixante-douze heures. Quand Carook s’est assis pour observer les manœuvres, ils se sont jetés sur lui.
- Propre et net, imagina Gaunt.
- Pour commencer, nous n’avions plus beaucoup d’armes à feu. Mais Pehspal était de toute façon protégé par un sceau, et il était impossible d’y faire entrer du métal. Diggerson et ses hommes se sont glissés tout nus sous la clôture. Ils étaient armés d’éclats de verre. Je ne pense pas que la mort de Carook ait été propre et nette, Ibram, mais ils l’ont bien tué.
- Et il le méritait. Je serais heureux de serrer la main à Diggerson.
- Moi aussi. Aucun d’entre eux n’est revenu, le garde-vie de Carook les a massacrés.
Gaunt ne répondit pas. Telle était la nature désespérée de la guerre menée par la résistance. Les missions, en particulier celles visant à assassiner les monstres de haut-rang, se transformaient régulièrement en missions-suicides.
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Le truc avec les cauchemars, dit Quatre-Boîtes, le truc, c’est qu’ils finissent par s’arrêter tu vois. Tôt au tard, ils s’arrêtent. Mais ça, ça s’arrête pas, alors je vois pas comment tu peux dire constamment que c’est un cauchemar. Parce que ça rien à voir. Quand tu te réveilles d’un cauchemar, le cauchemar est fini, et il y a tout un moment où tu te sens soulagé, mais pas là. Il n'y a pas de soulagement, là. Ça s’arrête jamais.
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Il s’arrêta net. Ils avançaient au travers d’une clairière dont les arbres avaient été élagués de leurs branches et transformés en pieux. Les têtes pourrissantes de nihtgane étaient plantées au sommet de ces piques.
- Qu’est-ce que c’est que ça ? s’horrifia Gaunt.
- La frontière du véritable Inex, répondit Landerson. C’est la démarcation que l’ennemi a établi. Un avertissement… pour que nous, nous restions de notre côté, et eux du leur.
- Solennellement, avec déférence, Gaunt dépassa le premier de ces pieux.
- Vous n’avez jamais envisagé de les descendre de là ? demanda-t-il.
- Pourquoi ? Pour qu’ils aient envie d’en mettre d’autres ?
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