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EAN : 978B003X12ULA
Calmann-Lévy (01/01/1886)
5/5   1 notes
Résumé :
361 pages.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ne réveillez pas l'eau qui dort ! Voici un fameux dicton appliqué ici au personnage principal, Berthe, dans une nouvelle parue en 1859 dans la Revue des Deux-Mondes.

Berthe était la fille de M. et Mme Des Tournels, couple aisé mais souffrant d'une profonde blessure : le décès de leur fils aîné, Jean. Les deux filles, Lucile et Berthe, souffraient de cette disparition dans le sens où la mère ne leur donnait pas tout l'amour qu'elles méritaient. D'ailleurs, elle était tellement chagrinée par la disparition du fruit de ses entrailles qu'elle en mourut très vite. En attendant, Berthe se révélait être très lunatique. "Certains accès de violence et d'emportement inexplicables duraient parfois plus d'une semaine sans que rien pût en modifier les témoignages ; elle était acerbe et malfaisante comme un fruit vert ; le regard était aigre, la parole acide. La semaine écoulée, Berthe tombait dans de longs silences et de grands accablements qui n'avaient pas moins de durée, et dont elle sortait bizarrement par des réveils soudains." C'est de ce comportement que naquit son surnom : "L'eau-qui-dort".

En âge de se marier, Berthe rechercha un homme supportant son caractère. Celui-ci se présenta. Il s'agissait de Francis d'Auberive, de bonne famille mais sans le sou. Et lorsqu'un notaire lui fit remarquer qu'il n'avait rien à offrir comme dot, Francis, tristement, se retira sans rien dire. Berthe, loin de s'imaginer ce qui se tramait, succombait de son côté au charme de celui-ci et en parla à son père. Cependant, ce dernier ne vit pas d'un bon oeil cette relation, Francis ayant une fort mauvaise réputation. Il n'en parla pourtant pas à sa fille...

Je m'arrête là pour ne pas tout dévoiler. Cette nouvelle se base sur des non-dits donnant lieu à des blessures. A mi-chemin entre Balzac et Stendhal, Achard privilégie la psychologie de ses personnages. Il les sonde jusqu'au fond de l'âme. Quel dommage, encore une fois, que cet auteur ne soit pas (ou peu) connu !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Berthe n’était timide que devant un piano. En face d’un jeune homme au menton duquel elle touchait par le front, elle avait toute son assurance. Elle parla de la sotte vie que menait M. d’Auberive avec une véhémence pleine de feu, mêlant la réprimande au conseil et la raillerie à la prière. — Où cela le conduirait-il de marcher toujours dans la même voie ? La ruine était bien quelque chose ; d’ailleurs le ridicule était au bout, et c’était pis. N’avait-il pas honte de manger en parties de plaisir ennuyeuses le bien amassé par ses pères et de traîner dans mille sottises un nom qui avait eu de l’éclat ? Il ne l’avait pas encore compromis, grâce à Dieu et à un reste de bon sens ; mais qui oserait répondre de l’avenir ?
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