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3,64

sur 870 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Marie vit « tant bien que mal » dans une ville du nord de la France, où les réfugiés affluent chaque jour plus nombreux pour essayer de gagner l'angleterre.

Le jour où elle rencontre les « kosovars », elle perd pied.
Elle veut les aider mais donne sans compter (de son temps, de son argent…) et finit par se perdre.

Une écriture très simple qui rend le récit encore plus bouleversant.
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J'ai pensé abandonner ma lecture ! Je ne sais ce qui m'a fait poursuivre..tout s'est accéléré. Marie s'est retrouvée dans un engrenage d'une existence attristée et d'une réalité violente celle des réfugiés..
Impossible de prendre du recul, les émotions sont les plus fortes..
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Nous faisons connaissance avec Marie, dans son quotidien bien morose. Une vie de beaucoup de femmes, elle vient d'être licenciée, se retrouve à la maison avec ses deux enfants et son mari avec des fins de mois difficiles. Mais rien ne la motive, le ménage, le repassage, les courses, elle néglige tout. Elle vit dans le nord de la France, là où des immigrés essayent désespérément de partir pour l'Angleterre. Quelle détresse dans cette jeune femme, sa sortie de secours est d'aider les « Kosovars » comme on les appelle, mais est-ce vraiment une bonne idée. Elle va trop s'investir, aller jusqu'à l'extrême, jusqu'à la folie… Un court roman, des phrases courtes, percutantes. La misère de ces hommes et la sienne. Une histoire malheureusement bien ordinaire et d'actualité. Nena
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Bon…. Après les filles de la mer, histoire de me remonter le moral, je suis passée à ce titre d'Olivier Adam. Disons que j'ai soigné le mal par le mal… Misère quelle tristesse mais quelle plume. Je fais partie de celles qui aiment bien lire Olivier Adam, je trouve qu'il a l'art - un peu comme Joyce Carol Oates- de décrire le sordide et le malheur comme personne d'autre. Ce n'est pas pathos mais c'est quand même bien plombant parce qu'on sait que c'est vrai, que ça se passe comme ça. La vérité est souvent dans les toutes petites choses notamment lorsqu'il décrit le quotidien consumériste et minable. C'est triste, très démoralisant, mais très bien écrit. Celui ci viendra en numéro 2 juste après "les lisières", mon préféré. La France péri urbaine, celle des gilets jaunes a son auteur : c'est lui.
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Dans ce roman, Olivier Adam montre, au travers du personnage de Marie, comment l'être humain peut totalement perdre pied. Marie est une jeune ménagère comme tant d'autres, a une vie banale pareille à celle de ses voisines, bref en apparence elle a tout pour être heureuse. Mais, au seuil du roman, elle trébuche. Alors le gouffre s'ouvre, et elle plonge tête la première en découvrant la misère de ceux qu'on appelle « migrants ».

Le lecteur, happé par une narration à la première personne, quasi monologue intérieur parfois, s'asphyxie avec le personnage. « A l'abri de rien » est un récit d'une noirceur incroyable, glaçant de réalisme, d'un pessimisme rare et contaminant.

Dépression post-lecture assurée...
Lien : http://www.facebook.com/Pere..
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Marie, trentenaire a deux enfants, elle est mariée, et elle et son mari viennent juste d'emménager dans un pavillon. Seulement Marie est au chômage depuis quelques temps et elle erre dans son pavillon tout neuf qui ressemble tellement aux autres pavillons du quartier. Mais un jour, en ramenant son fils de son cours de tennis, le pneu de sa voiture crève, un homme lui offre son aide.

Cet homme est un sans papier qui attend de passer en Angleterre car Marie vit à Calais. Elle décide de les aider ces hommes qui se massent autour des tentes des bénévoles.

Elle va les aider, assumant le regard méprisant des voisins, l'amour désespéré de son mari et de ses enfants. Elle va les aider ses hommes, Kurdes, Afghanistans... allant jusqu'au bout de ses forces, ave toujours en arrière plan le souvenir de sa soeur Clara.

Ma première lecture d'un roman pour adulte de cet auteur.

Il sait trouver les mots justes pour parler des sans-papiers, ces hommes qui en l'absence de ces malheureux papiers, semblent avoir perdu toute humanité aux yeux des autres.

Ce roman, c'est surtout le portrait fort de cette femme, qui est comme tout le monde et qui part à la dérive comme cela peut arriver à tout le monde.

Tout au long du roman, on attend la cassure, on serre les dents pour elle, pour ses enfants, son mari. Les émotions sont là, fortes, tous ces hommes et femmes qui souffrent, une souffrance différente et pourtant la même.

Un portrait de la dépression très juste. Un morceau de vie.

Quel dommage toutefois de trouver dans mon livre de poche, des fautes de ponctuation ainsi que de conjugaison, "ils trouvait…"

Lien : http://l-ivresque-des-livres..
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Marie … l'épouse de Stéphane, la maman de Lucas et de Lise, la mère au foyer dans cette petite maison, identique à tant d'autres, dans un lotissement comme des millions de lotissements, cette Marie là, déprimée, qui erre de la cuisine au salon, qui s'ennuie alors qu'elle aurait mille choses à faire, dont la vie c'est maintenant l'ANPE, les ASSEDIC, les soins aux enfants, les tâches ménagères, la fin du mois qui commence le 15, n'a plus rien en commun avec celle qui brulait la chandelle par les deux bouts avec ses amies, mais surtout avec sa soeur Clara. Sa jeunesse, les jeux, la danse, la musique, la fête, l'alcool, la drogue, le sexe.
Mais Clara est morte et Marie est mariée.
Et sa vie bascule, parce qu'elle a rencontré un migrant, un soir de pluie, alors qu'un de ces pneus vient de crever…
Marie, si fragile, sa déprime, ses douleurs, son mal de vivre, sa folie, sa générosité, l'amour de ses enfants.
La Jungle de Calais, la misère, la solidarité des uns, la violence et la haine des autres, les coups, l'horreur, les espoirs fous, le désespoir.
Des images fortes pour parler de la vie (de l'état en survivance plutôt) de ces déracinés. Des faits qui dérangent.
Mais quand j'ai refermé ce livre, c'est surtout à Lucas et à Lise que je pensais. Au comportement d'une mère.
Encore un livre fort, dense, riche en émotions, qui appelle la discussion, qui provoque des remises en question. Une fiction mais la plume d'Olivier Adam est bien trempée dans la réalité.
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C'est l'histoire d'une femme, trentenaire, mariée, mère de deux enfants, femme au foyer d'un milieu modeste : on la sent dès le départ instable, fragile psychologiquement, dépressive ou « border line ». Elle s'ennuie, trouve sa vie terne et morose, sans intérêt jusqu'au jour où elle se jette à corps perdu dans l'assistance d'urgence auprès des Kosovars, réfugiés clandestins attendant de migrer en Angleterre, traqués par els autorités françaises, rejetés par la population. Elle en délaisse ses enfants, son mari…jusqu'à basculer dans la folie pour lutter contre cette misère, ces injustices qui la révoltent.
C'est très fort, bien écrit (toujours, avec cet auteur que j'apprécie beaucoup !) : des phrases courtes qui vont à l'essentiel, des détails qui laissent comprendre beaucoup plus, une intimité forte avec les personnages et « leur âme ». J'ai aussi trouvé que les réactions des enfants étaient particulièrement bien décrites et vraisemblables.
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Le contexte - l'humanitaire, la clandestinité, la fermeture du camp - ne constitue que la toile de fond du désespoir de Marie ; ce n'est qu'un prétexte qui vient renforcer, comme un écho, la souffrance psychique de la narratrice qui se noie, au fil des pages, que rien ne retient de sombrer définitivement, même pas des enfants dont la propre souffrance est très bien amenée.
Le portrait de Marie fait par l'auteur m'a fait beaucoup penser à certaines mamans que je rencontre dans le cadre de mon travail.

Lu en 2019.
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Un livre sur la folie. Mais aussi un livre sur la solidarité, qu'elle est la limite de notre negagement par rapport à notre vie personnelle. Ce livre rentre dans la vie des exilés qui veulent atteindre l Angleterre pour enfin vivre libres, sujet toujours d actualité.
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