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3,64

sur 2224 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre, cette histoire, se lit en apnée...
Les chapitres sont courts. Peu de ponctuation. Les mots sont suivis d'autres mots...
Le lecteur fait la connaissance De Claire, jeune femme un peu paumée, en attente du retour de son frère. On fait la connaissance de son entourage. On attend Loïc nous aussi...
Jusqu'au dernier chapitre ! On espère, on tente de l'apercevoir, on attend des nouvelles.
L'écriture est hachée, saccadée.
Etrange, voilà mon sentiment en refermant ce livre !
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Ce que je retiens de ce livre (et c'est très, très rare chez moi), c'est ... le film que j'avais vu avant, avec l'excellent Kad Merad et la fragile Mélanie Laurent et que je trouve plus soft, presque plus émouvant.
Comme un coup de poing, ce petit roman fait mal parce qu'il nous fait réfléchir sur notre réaction face à la mort d'un être cher. Ce père, à l'amour sans limite pour sa fille, qui, pour éviter qu'elle ne souffre davantage, lui ment et va jusqu'à se faire haïr par cette dernière, est totalement bouleversant.
Des chapitres courts, des phrases incisives, des mots "chocs" parfois dérangeants nous dépeignent le quotidien misérable De Claire. Pour fuir son mal être, la jeune fille fait défiler les hommes dans sa vie comme les articles sur le tapis de la caisse du supermarché où elle travaille.
Une réflexion aussi sur les difficultés des relations parents-enfants et sur les non-dits et divers secrets de famille qui peuvent ruiner une existence.
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Il y a un fort sentiment de désolation dans les romans d'Olivier Adam, quelque chose de triste et désabusé en même temps, qui imprègne toute l'atmosphère du livre.
Autant le dire tout de suite, je n'aime pas particulièrement son écriture, presque trop simple et terre-à-terre pour moi. Ses livres se lisent en quelques heures et ça ne me suffit pas! Mais je reconnais que des deux romans que j'ai lu de lui il y a plus d'un an, je garde encore en moi cette sensation d'une atmosphère pesante et d'un grand vide dans la vie des personnages. C'est sûr, à travers cette écriture que je lui reproche, il parvient à faire passer quelque chose de fort, au-delà de l'histoire elle-même.
Et puis, c'est vrai, j'ai un faible pour les histoires de drames familiaux.
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J'ai d'abord vu le film, car je ne connaissais pas Olivier Adam.. Et le film a vampirisé le livre, hélas. J'ai été complètement happée par la fragilité de Lili (Claire), le personnage du père incarné par Kad merad m' a à la fois émue et mise en colère. enfin le scénario a fonctionné pour moi comme un film d'angoisse, le summum étant atteint lorsque se dessine la silhouette habillée d'un ciré, qui glisse la carte postale dans la boîte aux lettres et va disparaître avant que Lili (Claire) puisse lui parler jusqu'à ce que...
Film sur l'absence, le manque, l'impossible à symboliser. Film sur le crime parfait qu'est parfois l'amour.
J'ai lu ce livre sans m'arrêter à l'écriture, hantée par les personnages du film.Je découvrirai l'écrivain à travers un autre ouvrage, mais d'ores et déjà, je salue bien bas l'auteur sûrement très sensible de cet ouvrage sur l'absence, le manque, l'impossible à symboliser.. (voir plus haut)
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Ce roman est à l'origine du film homonyme de Philippe Lioret, que j'ai vu il y a plusieurs années et dont je me souviens encore à la perfection. J'ai profité de la présence d'Olivier Adam au Salon du Livre de poche de Saint-Maur, il y a quelques semaines, pour l'acquérir, m'attendant à une belle expérience. du point de vue de l'histoire, pas de problème, le film en est la fidèle adaptation. Mais c'est bien le seul point … Dans le texte, je n'ai pas retrouvé le souffle du film, sa poésie, rythmée au son de la musique de Aaron, et je n'ai pas retrouvé mes larmes de jadis, à la fin de l'histoire.

Alors certes on peut arguer que le roman avait été un peu défloré par le film, puisque je connaissais déjà l'histoire. Néanmoins je suis aussi sensible à l'écriture qu'à cette dernière, et je peux dire que mes attentes sont loin d'avoir été comblées par ce style plat, hyper descriptif (jusqu'à la pomme gala – et non pas pink, c'est important – que mange le personnage à la page 12; et je ne vous parle pas des descriptions de ce qu'achètent les clients au Shopi où travaille l'héroïne) sur un texte court.

En bref, c'est la preuve que l'histoire n'est pas tout : ici elle est magnifique, mais a été bien mieux interprétée par les images que le texte.

On me souffle à l'oreillette que les autres textes d'Olivier Adam sont bien meilleurs … j'attends donc de voir, ou plutôt de lire. Je lui laisse encore une chance.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Ayant été bouleversé par l'adaptation filmique, j'avais de grandes attentes dans la lecture de ce roman. Et j'avoue être un peu déçue. Premièrement, je n'ai pas accroché à la première partie, qui nous présente le personnage principal Claire comme antipathique alors que l'on n'éprouve pas ce sentiment dans le film. Heureusement, cette impression disparait dès que l'on attaque la deuxième partie du roman, qui nous présente des personnages fragiles et touchants. Deuxièmement, le style de l'auteur peut paraitre assez simpliste au premier abord mais cette utilisation des mots du quotidien cache une vraie force. Derrière les échanges brefs entre Claire et ses parents, on arrive à ressentir le lien fort d'amour qui les unit.
Cette fois, j'ai préféré le film au roman, ce qui est très rare. Mais en lisant, je ne suis pas arrivé à me détacher du film, toutes les scènes me revenaient et les émotions ressenties me revenaient en mémoire.
Cependant, ce court roman nous permet de nous interroger sur nos propres relations familiales et le poids des secrets et des non-dits.
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Ce livre parle d'amour. Plus précisément du seul amour quasiment indéfectible, qu'il soit à sens unique ou pas : l'amour des parents pour leurs enfants.
Olivier Adam écrit sur ce sujet simple, certes, mais connu de tous (en tant qu'enfant ou parent) et nous amène à nous questionner : jusqu'où des parents peuvent-ils aller pour protéger leur enfant ? le mensonge, dans ce cas-là, est-il pardonnable ?

Une fois n'est pas coutume, j'ai vu l'adaptation cinématographique avant de lire ce livre, et, une fois n'est pas coutume, j'ai préféré le film au livre. le film m'a bouleversé, le livre un peu moins. Peut-être à cause de leur fin un peu différente ? Ou peut-être parce que c'est le sujet traité qui m'a avant tout plu, et que c'est le premier des deux que j'ai découvert qui m'a frappé ?

En tout cas je tiens à lire un autre roman d'Olivier Adam, que je puisse le découvrir sans avoir d'images en tête bridant mon imagination de lectrice.
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Claire a 19 ans et elle est caissière. Elle a quitté le domicile familial peu après la disparition de son frère adoré Loïc, dont elle reçoit, périodiquement, des cartes postales laconiques. A l'occasion d'un congé, elle décide de partir sur les traces de son frère, de le retrouver, et de comprendre sa décision inexplicable de s'éloigner brusquement d'elle.

"Quand elle entre dans l'eau, c'est très doux. Tout s'efface. Son cerveau se vide, récuré à la Javel, ressoudé au chlore. Un type nage tout près d'elle, la suit. Elle nage trop vite pour lui. Il décroche. Quand elle sort de l'eau, on voit bien qu'elle est très belle, très fragile. Elle enlève son bonnet, secoue doucement la tête. Elle a quand même un petit air un peu triste."

On retrouve les éléments qui ont le fait le succès d'Adam : un personnage fragile, à la limite de la mélancolie et de la rupture, attachant par ses faiblesses, ses doutes, et ses questionnements, un personnage irrémédiablement seul, même si l'affection des autres peut occasionnellement l'entourer sans le combler ; une écriture toute en délicatesse et en sensibilité ; un secret.

Bon, c'est joli et c'est gentil. Nettement moins réussi que le coeur régulier sans doute plus mature.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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ce livre est court, facile à lire, sans fioriture cependant je n'ai pas accroché à l'histoire trop de silence lourd entre les parents, et claire
a la recherche d'un frère disparu qui écrit des cartes postales
finalement c'est le père qui écrit trop de non dit trop d'amour sans mot trop de claire trop de trop
j'avais pourtant apprecié dans mes souvenirs le film alors dans le doute je vais le regarder de nouveau
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Une idée de départ assez simple : Claire, la vingtaine, caissière à Shoppi, souffre encore de la disparition de son frère Loïc, il y a deux ans, suite à une dispute avec leur père. Il lui envoie cependant régulièrement des cartes postales et lui affirme : "je vais bien, ne t'en fais pas". Difficile pour la jeune fille de rester là, à attendre...elle décide de partir sur les lieux d'où provient la dernière carte de son frère pour peut-être le retrouver...

Je n'avais pas vu le film, qui me dit toujours d'ailleurs, voir encore plus qu'avant, et c'est avec impatience et plaisir que j'ai commencé ce livre. Sans savoir grand-chose de l'histoire, ayant en tête la chanson U-turn (Lili) du groupe AaRON et le visage diaphane et pur de Mélanie Laurent.

Je suis partagée entre deux ressentis : j'ai bien aimé mais pas trop quand même...D'un côté j'ai trouvé le fond de l'histoire touchante, j'ai bien apprécié le traitement de l'absence qui finalement rempli ce court roman et la tristesse, la solitude qui gonflent encore le tout. D'un autre côté, que dire du style de l'auteur...qui apparemment divise beaucoup...et bien j'ai trouvé que le style minimaliste était percutant : le rythme est très saccadé, les phrases courtes, hachurées, brutales. Tout cela ne nous laisse aucun répit et c'est cette contradiction entre une histoire lente, où il ne se passe pas grand-chose finalement et une écriture qui presse, qui va vite comme pour nous faire courir après Loïc que j'ai trouvé intéressante. C'est fatiguant. Cette dualité m'a donné mal au cœur, ça va doucement mais ça tourne, ça va doucement puis ça accélère...on n'est pas loin du malaise, le malaise de toute cette famille qui surnage à peine après la disparition d'un être enfant, d'un frère.

J'ai été un peu déçue par les personnages, que je n'ai pas trouvé assez fouillés, mais n'oublions pas que le personnage principal, c'est l'absence...et elle est bien présente et déploie ses ailes tout au long de l'histoire à travers la figure de Loïc. Son ombre plane tout le temps, Claire ne cesse de penser à lui, à ce qu'il aurait dit ou fait et ne se sent pas capable de gérer certaines situations mais Loïc, lui aurait su. L'absence lui a pris beaucoup, la joie de vivre, la santé, l'estime de soi, la confiance en l'autre...La vie De Claire est triste, elle m'a fait de la peine cette petite qui enchaîne les malheurs, les déconvenues, les échecs, qui pense trouver du réconfort auprès d'hommes sans vraiment le chercher (pour remplacer la présence masculine de son frère?) mais qui finalement tombe sur des loosers.

Trop de réalisme tue le réalisme. Ok pour la critique sociale et la vie des gens lambda mais là, j'ai oscillé entre ennui et fascination pour ces petits détails de la vie, de notre vie, qu'on a tous plus ou moins vécus et qui sont présentés ici et qui font dire "ah oui, c'est vrai !" comme la description des odeurs selon les saisons : "Ça sent le soir, petite odeur de fumée, humidité brumeuse si c'est l'automne, l'hiver, parfum de soir d'été sinon, comme partout ailleurs, les fleurs lavées, les pelouses mouillées, la douceur de l'air. ».

Par contre, l'énumération de l'intégralité des articles achetés par les clients passant à la caisse De Claire, et ceci à plusieurs reprises, je dis mais pourquoi? Une fois, d'accord, pour bien enfoncer le clou sur le côté harassant et sans intérêt de son métier mais là, non, ce n'était pas la peine! Toute cette pub encombre le livre déjà court! Et puis pas mal de caricatures/clichés : des étudiants qui prennent de haut la petite caissière, des beuveries soirées étudiantes, des jeunes hommes qui sont finalement des sales types ou des paumés pour la plupart...

Une lecture découverte : je n'ai pas été bouleversée mais je ne suis pas restée insensible non plus...je reste également un peu sur ma faim quant au dénouement qui est aussi brutal que toute ces phrases saccadées même si on le sentait venir. Je me suis dit que le roman ne nous a offert qu'une tranche de la vie de ces personnages qui peut, si on a de l'imagination, continuer sans nous, comme si nous avions été les témoins d'un moment en particulier et que nous devions abandonner ce côté voyeur pour les laisser avancer, se reconstruire peut être...
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