Je vais bien, ne t'en fais pas

Ce livre n'étais pas sur ma wishlist, mais comme je l'ai trouvé dans une boutique d'occasions à 1 euro et que le titre me disait quelque chose; je lui ai donné sa chance sans aucune attente ni à priori.
Je pense que c'est ce dernier point qui m'a fait apprécier ma lecture. Ce roman aux chapitres courts se lit vite et facilement, le style direct et minimaliste tombait à pic car j'étais malade pendant ma lecture.
J'ai été touchée par cette histoire où l'absence, les secrets et les non-dits prennent vie et nous entraînent dans d'obscures réflexions. L'intrigue est plutôt bien menée, même si j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose au dénouement.
Les personnages sont très attachants, on peut se reconnaître dans cette famille modeste touchée par les aléas de la vie. le personnage De Claire est intéressant, fragile et éthérée, elle marche sur le fil mais tient bon, sa volonté de retrouver son frère étant plus forte qu'elle même.
J'ai regardé le film dès la fin de ma lecture, j'ai trouvé l'adaptation plus touchante et Claire plus fragile et douce, son côté autodestructeur et asocial étant gentiment gommé. Il manque aussi l'univers du supermarché où les codes barres s'enchainent telles la marche inexorable du temps et teintent le récit d'une critique à peine voilée de la société de consommation et de la stigmatisation des «sots métiers».
Je ne suis pas particulièrement convaincue par cette lecture qui aurait gagné à être plus approfondie du côté de l'analyse psychologique, mais elle m'a donné envie de tenter d'autres romans de l'auteur.
Un petit livre touchant et très facile à lire.

J'ai plutôt aimé ce petit livre qui m'a permis de découvrir cet auteur, il se lit très rapidement et c'est vrai que la chute est plutôt déroutante et elle n'arrive qu'à la toute fin du roman. J'ai aimé le style d'écriture de ce livre et je retenterai avec plaisir un nouveau livre d'Olivier Adam.

Comment vivre avec un absent ? Un absent qu'on admirait aveuglément et qui était ce qu'on avait de mieux dans la vie. Qui était toute notre vie. À l'incompréhension de Claire se mêlent les non-dits de ses parents. C'est une histoire de secrets, de tristesse, de nostalgie. le thème de départ est attirant. Mais je n'ai pas vraiment été convaincue de ce que l'auteur en a fait.

Je n'ai pas trouvé les personnages attachants. Claire ne m'a pas touchée. Pour autant, l'intrigue est relativement bien menée. le portrait d'une vie lambda aussi. Olivier Adam a des réflexions sur la société qui visent justes. C'est un bon point.

Malgré cela, je n'ai pas été emballée. C'est assez plat. Assez monotone. Je pense que c'est voulu par l'auteur mais j'attendais un peu plus.
De plus, la fin sans explications m'a laissée en plan. Terrible erreur de la part de l'auteur, j'ai horreur de ça. Quand on commence quelque chose, on le finit. Ça ne se fait pas de planter son lecteur. Ça ne lui laisse pas une bonne image de l'auteur, ni de son oeuvre. Cette histoire me laisse un goût d'inachevé.

Je ne suis pas une fan des écritures dures et des scènes de sexe crues mais chez Olivier Adam je ressens une sensibilité derrière toute cette brutalité. La façon d'écrire proche du verbal, l'idée de prendre un personnage issu de la classe moyenne bien paumé qui travaille dans un Shopi en banlieue parisienne. J'ai adoré les références à certains groupes/artistes et la manière de parler de la culture, à travers certains personnages par exemple. Je me suis trouvée à sourire quelques fois...
Du début à la fin j'ai senti une fragilité de la réalité propre à la plume de l'auteur. Tout est si réel que ça en devient presque triste, notre société et notre époque ne donnent pas forcément envie… du dégoût, en fait!
J'ai perçu ce livre comme un croquis du travail d'Adam, il paraît moins abouti que ses autres livres, ce qui ne m'a aucunement empêché d'apprécier le choix si singulier de ses mots et une histoire assez originale.

J'ai trouvé ce livre un peu trop fade à mon goût.

Il se laisse pourtant très bien lire et raconte une histoire plutôt bien ficelée. Son sujet est grave – il s'agit de la disparition d'un être cher et l'impact de ce drame sur les proches – et il est traité assez sobrement. Ses personnages sont plutôt convaincants sur le plan psychologique et émotionnel. Jusque-là, tout va bien.

Pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher de lui trouver un côté un peu morne et ennuyeux. Je n'ai pas réussi à pointer du doigt exactement ce qui me chiffonnait mais une ou deux fois, j'ai posé le livre en me disant « Bon, alors, on avance un peu là ? » Peut-être le choix du présent narratif, courant, je le sais, mais qui à mon sens peut rendre un texte un peu « plat ». Peut-être des personnages finalement pas très sympathiques, à part l'héroïne et sa famille immédiate. Peut-être un thème trop triste pour passer un « bon moment » de lecture.

Certes, le choix du sujet veut qu'il n'y ait pas de résolution possible, pas de trait tiré en-dessous d'une épreuve traversée, pas de « closure » comme on dit si bien en anglais. Mais j'ai déjà des lu des livres qui laissent le lecteur en suspens, où règnent une ambiguïté, un flottement, qui sont néanmoins passionnants. Ce n'est pas ce que j'ai trouvé ici.

En fait, j'ai l'impression que le roman d'Olivier Adam hésite entre le romanesque qui ne s'assume pas complètement et le docu-fiction qui ne veut pas trop déranger quand même.



Et puis j'ai un relevé micro-détail qui m'a fait mal aux yeux : le livre contient un « s'en rappelle ». À l'instar d'une amie qui m'avait fait sourire en disant à propos de je ne sais plus quelle expression : « Tu comprends, il y a des mots socialement bloquants », je dirais qu'il y a des tournures littérairement bloquantes. Je sais, je suis snob, mais j'assume.

Lien : https://helenewilkinsonbookr..

Olivier Adam
JE VAIS BIEN NE T'EN FAIS PAS
Suite à une dispute familiale le fils de la famille s'en va. Sa soeur jumelle se laisse pratiquement mourir, anorexie, tentée d'être sauvée de l'hôpital où elle se trouve, elle reprend doucement goût à la vie car elle reçoit enfin une lettre de ce frère tant aimé. Elle tente de suivre ses déplacements de ville en ville. Mais elle se rend compte que les lettres ne viennent pas de son frère mais de son père qui contrairement à ce qu'elle croyait l'aime énormément et pour la sauvé a trouvé ce stratagème.
Histoire de famille, histoire d'amour… c'est assez intéressant

J'avais visionné le film il y a plusieurs années, et j'en ai gardé un bon souvenir. Aussi, j'avais très envie de lire le livre. C'est l'histoire De Claire, une jeune femme qui travaille en tant que caissière dans un supermarché. Son frère, Loïc, a disparu deux ans plus tôt. Il est parti, après une dispute avec son père. Régulièrement, il écrit à Claire. Cette dernière a bien du mal à se faire à son absence, et espère qu'il va revenir. D'elle-même, elle va partir à sa recherche.

Je connaissais déjà la fin de l'histoire, ayant vu son adaptation auparavant, il n'y avait donc pas de grande surprise pour moi. Mais je me souviens que j'avais été scotchée. Quant au livre, il y a des passages chocs, des mots parfois crus, un ton très réaliste. En effet, j'ai trouvé que l'univers De Claire était très proche de la réalité. Elle travaille en tant qu'hôte de caisse, ce qui consiste à accueillir les clients et à scanner des articles toute la journée.

Je n'ai pas été particulièrement émue par ce livre, je suis restée assez froide face à ce qui arrivait aux personnages auxquels je ne me suis pas forcément attachée. Je me souviens avoir plus aimé le film, probablement parce que je l'ai vu avant. Là, il n'y avait aucune surprise et aucune attente particulièrement. Néanmoins, je reconnais que l'auteur a su aborder des thèmes gravissimes. C'est donc un livre que j'ai apprécié, mais sans plus.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..

Je l'ai lu après avoir vu le film. Peut être était-ce une erreur de ma part (enfin, d'un autre côté, sans le film, je ne me serais pas dirigé vers le livre...), mais je trouve que l'image réussit plus que le livre. Pas de fioriture, des phrases courtes, simples, directes, mais touchantes. Cela se rapproche énormément de notre langage quotidien que l'on peut avoir avec nos amis. C'est surement ce qui permet de se sentir encore plus proche des personnages, et d'être plus profondément touché. On est perdu, désorienté, fragilisé tout au long de ce livre, tout comme Claire qui court à en perdre haleine après son frère disparu... Mais, il me manque quelque chose pour que le livre me possède complètement.

Olivier Adam parvient à nous captiver en nous parlant de la vie quotidienne avec ses joies et ses peines, par des phrases courtes et simples, donnant un bon rythme à cette lecture qui se lit vite.
Au niveau de l'histoire, je l'ai trouvé prenante malgré que j'ai trouvé l'absence de non-dits trop présente et ça manque de profondeur psychologique chez les personnages, ce qui m'a quelque peu dérouté et au dénouement, je suis restée sur ma faim.
En conclusion, ce roman n'est ni une déception, ni une belle découverte car d'un côté j'ai apprécié le style d'écriture de l'auteur ainsi que l'héroïne qui attachante, mais d'un autre il m'a manqué quelque chose pour que j'accroche davantage.

Lien : http://univers-des-livres.ov..

Un livre lu lors de sa sortie, pas commenté à l'époque et donc une chronique basée sur de vieux souvenirs.
J'ai bien aimé l'histoire, j'aime beaucoup Olivier Adam. Il écrit des textes durs, tristes, et quand je lui ai demandé, à l'occasion d'un salon du livre, ce qui le poussait à écrire des textes aussi âpres, il m'a simplement répondu: j'aurais voulu avoir l'occasion de lire ce genre de texte quand j'étais moi-même adolescent.
Il s'agit ici de la disparition d'un frère, du subterfuge mis au point par le père pour faire comme si tout allait bien, qu'il n'y avait pas à s'en faire.
Chaque personnage est à la fois petit dans sa vie simple, et grand dans ses non-dits et ce qu'il met en oeuvre pour faire comme si.

Une lecture qui m'a touchée, mais un film qui, chose rare, m'a semblé beaucoup plus parlant, beaucoup plus profond que le livre lui-même.
Dans l'ensemble, un excellent souvenir autour de ce titre.