Un roman historique sous forme de conte.
Kijakazi est esclave pour le Seigneur Malik et son épouse. Comme ses parents avant elle, elle est née sur la plantation et est destinée à y finir ses jours. Elle élève Fouad, le fils unique, jusqu'à ce qu'elle soit rejetée par la jalousie de la maîtresse de maison. Fouad grandit, reprend la gestion du domaine à la mort de ses parents. L'enfant capricieux s'est transformé en maître tyrannique vis-à-vis de tous, et plus particulièrement vis-à-vis de Kijakazi. Malgré tout ce qu'elle endure, cette dernière voue un culte profond à son maître.
Mais sur la plantation et dans tout le pays la révolte gronde. L'heure de la révolte a sonné. La révolution renverse le régime despotique du sultan. le gouvernement révolutionnaire confisque les terres privées pour les redistribuer aux paysans. Dans les coopératives les rêves se transforment en réalité. Kijakazi ne comprend rien à ce qui se passe, puis s'interroge.
Sous la forme d'un conte un peu naïf,
Adam Shafi Adam raconte un épisode réel de l'histoire de la Tanzanie, auquel il a lui-même participé. Sur l'île de Zanzibar, en 1964, un mouvement révolutionnaire a renversé le régime féodal du sultan, instaurant un gouvernement révolutionnaire communiste. L'auteur a choisi une forme plus légère que la réalité. Au travers la vie d'une unique exploitation il dresse le cadre de ces exploitations esclavagistes, relate la naissance de l'espoir, raconte la révolution de janvier en faisant abstraction des débordements, et dépeint l'image idyllique de la nouvelle gouvernance.
À travers le personnage de Kijakzi, ce sont les interrogations et les doutes de la bascule dans un monde nouveau et inconnu.
Écrit en swahili, «
Les girofliers de Zanzibar » est le livre le plus lu au monde dans cette langue, et est devenu un classique de cette culture.
Si le nom de Zanzibar m'a toujours fait rêver, la lecture de ce livre me donne m'a donné un éclairage nouveau sur cette île, et l'envie d'en savoir plus, d'aller au-delà des images de plages paradisiaques.