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sur 429 notes
Je saute une case et brave déjà 2021 avec ce nouveau roman d'Olivier Adam. Tout peut s'oublier...joli titre de saison, non ? Joli ? Pas tant que ça...

L'auteur nous emmène sur des sentiers battus, littéralement, de la Côte d'Emeraude en Bretagne à Kyoto au Japon. Un voyage absolument pas touristique mais bouleversant, au coeur d'une famille éclatée, celle de Nathan. Il aime autant sa Bretagne que les couleurs de Kyoto. Il a même fondé une famille avec une Japonaise, Jun. Ensemble, ils ont eu un fils, Léo. Un mariage mixte plutôt réussi. Jusqu'à ce qu'il devienne étouffant. Jun ne se plait plus en France, ne se plait plus avec Nathan. Alors elle le quitte, sans préavis. Puis, terriblement, elle quitte la France avec leur fils. Sans préavis.

Commence alors le désespoir d'un père qui subit de plein fouet cette fuite, cet abandon, cette disparition. Au Japon, les disparitions volontaires sont monnaie courante. On les appelle les évaporés. Mais une femme et un fils peuvent-ils s'évaporer ?
Nathan se bat pour retrouver son fils, mais au Japon, l'autorité parentale n'est pas partagée, elle n'incombe qu'à la mère, le père, lui, n'a aucun droit, encore moins s'il est étranger. Il parcourt les rues, les sentiers de Kyoto, mais les portes restent closes et les bouches muettes.
"Oublie-nous". Peut-on oublier sa famille ? Son fils ?

Olivier Adam signe un roman sur un père à la dérive, à la recherche de son fils. le Japon, qui l'avait tant fasciné devient le théâtre d'un drame, de son drame. Un terre qui lui a enlevé son rôle de père, son lien paternel, une part de lui-même.
En arrière plan du drame vécu par Nathan, sa voisine, Lise, cherche également son fils, tout juste majeur, qui a décidé de claquer la porte du domicile familiale, faisant voler en éclat le couple qu'étaient ses parents. Deux fuites, deux disparitions, deux coeurs perdus. Et au dessus de tous ces drames, il y a l'amour. L'amour qui, lui, peut parfois s'évaporer lentement, fissurant un couple, une famille. Et si l'amour n'est plus, le couple non plus. Et les liens qui unissaient un homme et une femme se rompent totalement, finissant par fragiliser ceux qui unissent les parents aux enfants.

Tout peut s'oublier est un roman bouleversant sur la famille éclatée. le thème est, évidemment, très dur, mais l'écriture est belle, parfois teintée d'humour pour alléger la douleur. Les histoires secondaires nourrissent le drame principal et donnent au roman une pertinence, une cohérence, un souffle. La disparition, la fuite sont au coeur des intrigues qui se nouent. Nathan pourra-t-il retrouver ce fils évaporé ? Ou devra-t-il l'oublier ? Tout peut s'oublier. Mais pas ça.

Premier coup de coeur de l'année 2021 !

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« Passez notre amour à la machine
Faites le bouillir
Pour voir si les couleurs d'origine
Peuvent revenir
Est-ce qu'on peut ravoir à l'eau de Javel
Des sentiments »
En lisant ce roman (où les références de films et de chansons sont assez nombreuses), j'ai fredonné cette chanson d'Alain Souchon. En effet, Nathan a divorcé de sa première femme et se retrouvant seul, il est parti au Japon, un pays qu'ils aimaient beaucoup visiter ensemble. Là-bas, il a connu Jun. L'amour les a rattrapés et elle est venue le rejoindre en France. Mariage, un enfant, puis un divorce. Un fils Léo, qui partage son temps entre ses deux parents. Elle, céramiste, lui exploitant d'un cinéma. Elle lui reproche une certaine passivité, un manque d'initiative. Il n'y a plus l'étincelle. Les sentiments se sont enfuis, éteints, carapatés….
Et puis, un jour, le vide. Jun et Léo ont disparu, appartement vide et pas de réponse aux appels téléphoniques. L'enquête est vite menée, ils sont partis au Japon. Nathan est désespéré. La législation japonaise en matière d'affaire familiale et de garde d'enfants n'est pas la même qu'en France. Là-bas, le parent étranger n'a aucun droit. Nathan va lutter face à des personnes qui ne comprennent pas car pour elles, il n'y a pas de problème. En parallèle de la quête de Nathan, celle de sa voisine dont le fils rejette parents et société pour s'engager dans toutes sortes de manifestations. Il y a aussi deux frères qui recherchent leur soeur disparue au Japon. Chacun d'eux porte ses investigations, plus ou moins aidés par ceux qui les entourent (pour Nathan, rien n'est simple avec ses parents et son frère).
Olivier Adam explore les relations familiales, le poids des traditions, les lois étrangères qui bloquent les discussions, les liens amoureux qui se compliquent quand le dialogue s'étiole.
Le fil conducteur de ce récit reste le parcours de Nathan mais il part parfois dans d'autres directions, qui sont seulement survolées. Cela peut donner un aspect décousu. Il n'en reste pas moins que l'écriture de l'auteur est toujours aussi belle, fine, aussi délicate et précise, notamment lorsqu'il exprime les émotions de ces personnages. J'ai toujours du plaisir à le lire même si ce livre m'a laissé une impression mitigée.

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Ce roman se déroule de nos jours, entre la Bretagne et le Japon, avec des aller-retour dans le temps. Nathan exploite un cinéma en Bretagne, qui rappelle Concarneau ou Saint-Malo, où il passe les films qu'il aime, souvent de réalisateurs japonais. Il est divorcé de Jun, céramiste Japonaise rencontrée à Kyoto, avec qui il a eu un enfant, Léo. Jun et Léo disparaissent, et Nathan va tout mettre en oeuvre pour les retrouver. Ils sont partis au Japon. Nathan va partir les chercher là-bas mais le droit japonais donne le droit de garde exclusif au parent nippon, en cas de divorce, refusant le droit de visite au parent étranger.

Nathan a une voisine et amie, Lise, qui vit elle aussi un drame : Gabriel, son fils est parti à Paris et est devenu casseur pendant les manifestations des gilets jaunes. Il sera gravement blessé mais ne veut plus parler à ses parents qu'il juge trop bourgeois.

Nathan aime autant le Japon que la Bretagne, Claire son ancienne compagne que Jun ou Lise. Il semble détaché de tout, peut-être comme l'écrivain lui-même. Il se ruine pour partir au Japon tenter de les récupérer mais n'y croit pas lui-même.

Ce roman a été agréable à lire, mais ses personnages ne m'ont pas marquée ni vraiment émue. J'ai apprécié l'immersion au Japon et en Bretagne, mais comme le dit Jun à Nathan : "Tout peut s'oublier". Même ce roman...
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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Propriétaire d'une salle de cinéma en Bretagne, Nathan traîne en bord de mer: son ex-femme Jun a disparu en emmenant Léo, leur fils de cinq ans. Ils sont probablement au Japon. Désabusé, hésitant, Nathan partage son désarroi avec Lise dont le fils, tout juste majeur, a choisi de rejoindre Paris en proie à des mouvements sociaux violents, clamant sa haine pour ses parents.

Dans l'attente de nouvelles d'un détective japonais, Nathan revient sur son histoire: son amour du Japon, sa rencontre avec Jun, la fuite, les recherches après l'incompréhension. Et la multitude de cas similaires au sien, malmené par l'intransigeance du Japon où l'autorité parentale ne peut être partagée.

L'histoire de Nathan remue. Ensuite l'émotion fait place à la révolte face à l'aval officiel. Ambigu, dichotomique, le Japon déploie tout à la fois sa beauté et son insensibilité dans ce texte mélancolique et émouvant.

On y retrouve également la beauté de la Bretagne, le poids de la disparition, un héros récurrent, la description d'une société abîmée... autant d'éléments incontournables des romans d'Olivier Adam et qui donnent à ce titre son charme bouleversant. Une superbe lecture. Reste maintenant à décider si effectivement, tout peut s'oublier...
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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N'ayant pas lu d'autre livre d'Olivier ADAM, je ne peux pas râler en disant: "Ouais, il présente toujours des losers (en bon français)...
Au lieu de râler, j'ai eu au contraire beaucoup de plaisir à lire "Tout peut s'oublier"
- Livre bien écrit
- Livre très bien documenté, et maîtrise de cette documentation, certains auteurs n'hésitant pas à étaler leur "confiture"...
- le personnage de Nathan est très humain: certes pas un superman, mais il tente ce qu'il peut, avec un certain courage. Je n'ai pas pu m'empêcher d'éprouver de l'empathie pour lui.

Un livre bien documenté, et des personnages (Lise et Nathan) qui savent surmonter les difficultés pour accéder à une certaine sérénité dans leur vie. Je n'ai pas regretté cette lecture.
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J'ai adoré ce livre, où Olivier Adam retrace l'itinéraire d'un père confronté à l'enlèvement de son enfant par sa propre mère.
L'histoire se déroule entre la France et le Japon, où Nathan va retourner pour chercher son fils, il va se heurter aux lois japonaises, qui lui rappellent qu'ici il n'a aucun droit sur son enfant.
Ce roman met en lumière le système judiciaire japonais, pas sous son meilleur jour ici....
Restent les splendides paysages bretons (St Malo et la côte d'Emeraude) et bien sûr le Japon et ses cerisiers en fleur !
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Amour, couple, vacuité des êtres, monotonie de la vie, sensation de vide, divorce, paternité, mais aussi, pauvreté, sans-abri et migrants, Bretagne éternelle, Japon millénaire, Olivier Adam explore une nouvelle fois des thèmes chers à sa plume d'écrivain breton amoureux du Japon…

« Tout peut s'oublier » nous plonge dans le désarroi et la colère que ressent Nathan, ce trentenaire un peu désabusé, pas très loquace, un tantinet terne et sans grand dynamisme mais cependant complètement passionné de cinéma. Pour Nathan, propriétaire d'une salle à Dinard, les programmations de films d'auteurs, et particulièrement de cinéastes japonais constituent le centre d'intérêt principal de sa vie professionnelle en dehors de sa famille constituée de Jun, son ex-femme japonaise et de Léo son fils de cinq ans, deux êtres qu'il aime profondément. Depuis que Jun l'a quitté, Nathan s'est installé contraint et forcé dans la routine de la garde partagée, espérant toujours que les choses vont finir par s'arranger. Lorsqu'il réalise un matin que Jun s'est littéralement évaporée sans laisser d'adresse, abandonnant appartement et boutique de céramiste sans un mot d'explication, avec leur fils de 5 ans, il s'effondre. Nathan connait le Japon et n'ignore pas le drame que vivent certains français privés de leurs enfants par leur ex épouse rentrée au Japon.
Ce roman est une vraie révélation de la distance qui sépare deux pays pourtant amis, deux cultures, deux systèmes judiciaires, deux conceptions de la parentalité et du droit qui va avec.
J'ai dévoré ce roman passionnant et très bien écrit dans lequel on partage les angoisses de ce père bafoué, qui s'interroge sans fin sur son aptitude à vivre en couple ainsi que l'analyse souvent très pertinente que fait Olivier Adam de l'évolution de la société française, des idées reçues à son sujet et du choc que provoque la confrontation au réel. de même, le Japon rêvé n'est pas celui qu'il va nous faire découvrir. L'enquête que mène Nathan pour retrouver son fils remet d'ailleurs un coup de projecteur sur l'affaire de la disparition d'Alizée qui piétine toujours alors que Nathan se trouve lui aussi plongé dans l'enfer du système carcéral nippon…

Olivier Adam ne cache rien des incroyables insuffisances japonaises en matière de droit mais ne mâche pas non plus ses mots lorsqu'il s'exprime sur la fracture française et la crise sans précédent que traverse la France macroniste, tant sur le plan social, sociétal, politique, qu'environnemental.
En résonance avec l'actualité (ce qui pour moi constitue un attrait supplémentaire), ce dernier roman d'Olivier Adam est fort bien construit, fluide, poignant, connecté au réel, et profondément humain.
J'en recommande vivement la lecture.
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Ce livre, comme les autres d'Olivier Adam est très mélancolique, mais d'une mélancolie douce et pas désespérée, bien que la situation le soit.

Il décrit la panique et le désespoir d'un père qui perd son fils, suite a un divorce est original car le couple est franco-japonais.
Le père aime beaucoup le Japon et la culture japonaise.Mais il s'aperçoit que sa compréhension en était limitée.
Et on apprend que le Japon ne tient absolument pas compte des lois des autres pays, et protège ses nationaux dans les affaire familiales.
Une très belle lecture
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Un livre tout à fait à la hauteur de son écrivain.
Une histoire vraie, même deux, dans lesquelles on est tout de suite plongée.
On éprouve beaucoup de pitié et d'injustice dans ce roman.
Un papa à qui on a enlevé son fils et qui n'a aucun moyen de le récupérer ni même de le voir ; et une maman qui a perdu son fils mais dans d'autres circonstances.
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Effets mitigés pour ce livre

j'ai bien aimé toute la partie concernant Nathan, sa vie, le cinéma, le Japon, les retours en arrière avec Claire, la description des personnage et la beauté de la côte d'émeraude (St Malo, Dinard)
Évidement sa relation avec son fils Léo. Bouleversante.
Lise et son fils. Où la question ''que deviendront nos enfants'' se pose , et comment !
Je n'ai juste pas compris ce que venait faire l'histoire d' Alizée et surtout la façon dont elle était narrée
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