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sur 424 notes
Ce roman se déroule de nos jours, entre la Bretagne et le Japon, avec des aller-retour dans le temps. Nathan exploite un cinéma en Bretagne, qui rappelle Concarneau ou Saint-Malo, où il passe les films qu'il aime, souvent de réalisateurs japonais. Il est divorcé de Jun, céramiste Japonaise rencontrée à Kyoto, avec qui il a eu un enfant, Léo. Jun et Léo disparaissent, et Nathan va tout mettre en oeuvre pour les retrouver. Ils sont partis au Japon. Nathan va partir les chercher là-bas mais le droit japonais donne le droit de garde exclusif au parent nippon, en cas de divorce, refusant le droit de visite au parent étranger.

Nathan a une voisine et amie, Lise, qui vit elle aussi un drame : Gabriel, son fils est parti à Paris et est devenu casseur pendant les manifestations des gilets jaunes. Il sera gravement blessé mais ne veut plus parler à ses parents qu'il juge trop bourgeois.

Nathan aime autant le Japon que la Bretagne, Claire son ancienne compagne que Jun ou Lise. Il semble détaché de tout, peut-être comme l'écrivain lui-même. Il se ruine pour partir au Japon tenter de les récupérer mais n'y croit pas lui-même.

Ce roman a été agréable à lire, mais ses personnages ne m'ont pas marquée ni vraiment émue. J'ai apprécié l'immersion au Japon et en Bretagne, mais comme le dit Jun à Nathan : "Tout peut s'oublier". Même ce roman...
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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Propriétaire d'une salle de cinéma en Bretagne, Nathan traîne en bord de mer: son ex-femme Jun a disparu en emmenant Léo, leur fils de cinq ans. Ils sont probablement au Japon. Désabusé, hésitant, Nathan partage son désarroi avec Lise dont le fils, tout juste majeur, a choisi de rejoindre Paris en proie à des mouvements sociaux violents, clamant sa haine pour ses parents.

Dans l'attente de nouvelles d'un détective japonais, Nathan revient sur son histoire: son amour du Japon, sa rencontre avec Jun, la fuite, les recherches après l'incompréhension. Et la multitude de cas similaires au sien, malmené par l'intransigeance du Japon où l'autorité parentale ne peut être partagée.

L'histoire de Nathan remue. Ensuite l'émotion fait place à la révolte face à l'aval officiel. Ambigu, dichotomique, le Japon déploie tout à la fois sa beauté et son insensibilité dans ce texte mélancolique et émouvant.

On y retrouve également la beauté de la Bretagne, le poids de la disparition, un héros récurrent, la description d'une société abîmée... autant d'éléments incontournables des romans d'Olivier Adam et qui donnent à ce titre son charme bouleversant. Une superbe lecture. Reste maintenant à décider si effectivement, tout peut s'oublier...
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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N'ayant pas lu d'autre livre d'Olivier ADAM, je ne peux pas râler en disant: "Ouais, il présente toujours des losers (en bon français)...
Au lieu de râler, j'ai eu au contraire beaucoup de plaisir à lire "Tout peut s'oublier"
- Livre bien écrit
- Livre très bien documenté, et maîtrise de cette documentation, certains auteurs n'hésitant pas à étaler leur "confiture"...
- le personnage de Nathan est très humain: certes pas un superman, mais il tente ce qu'il peut, avec un certain courage. Je n'ai pas pu m'empêcher d'éprouver de l'empathie pour lui.

Un livre bien documenté, et des personnages (Lise et Nathan) qui savent surmonter les difficultés pour accéder à une certaine sérénité dans leur vie. Je n'ai pas regretté cette lecture.
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J'ai adoré ce livre, où Olivier Adam retrace l'itinéraire d'un père confronté à l'enlèvement de son enfant par sa propre mère.
L'histoire se déroule entre la France et le Japon, où Nathan va retourner pour chercher son fils, il va se heurter aux lois japonaises, qui lui rappellent qu'ici il n'a aucun droit sur son enfant.
Ce roman met en lumière le système judiciaire japonais, pas sous son meilleur jour ici....
Restent les splendides paysages bretons (St Malo et la côte d'Emeraude) et bien sûr le Japon et ses cerisiers en fleur !
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Amour, couple, vacuité des êtres, monotonie de la vie, sensation de vide, divorce, paternité, mais aussi, pauvreté, sans-abri et migrants, Bretagne éternelle, Japon millénaire, Olivier Adam explore une nouvelle fois des thèmes chers à sa plume d'écrivain breton amoureux du Japon…

« Tout peut s'oublier » nous plonge dans le désarroi et la colère que ressent Nathan, ce trentenaire un peu désabusé, pas très loquace, un tantinet terne et sans grand dynamisme mais cependant complètement passionné de cinéma. Pour Nathan, propriétaire d'une salle à Dinard, les programmations de films d'auteurs, et particulièrement de cinéastes japonais constituent le centre d'intérêt principal de sa vie professionnelle en dehors de sa famille constituée de Jun, son ex-femme japonaise et de Léo son fils de cinq ans, deux êtres qu'il aime profondément. Depuis que Jun l'a quitté, Nathan s'est installé contraint et forcé dans la routine de la garde partagée, espérant toujours que les choses vont finir par s'arranger. Lorsqu'il réalise un matin que Jun s'est littéralement évaporée sans laisser d'adresse, abandonnant appartement et boutique de céramiste sans un mot d'explication, avec leur fils de 5 ans, il s'effondre. Nathan connait le Japon et n'ignore pas le drame que vivent certains français privés de leurs enfants par leur ex épouse rentrée au Japon.
Ce roman est une vraie révélation de la distance qui sépare deux pays pourtant amis, deux cultures, deux systèmes judiciaires, deux conceptions de la parentalité et du droit qui va avec.
J'ai dévoré ce roman passionnant et très bien écrit dans lequel on partage les angoisses de ce père bafoué, qui s'interroge sans fin sur son aptitude à vivre en couple ainsi que l'analyse souvent très pertinente que fait Olivier Adam de l'évolution de la société française, des idées reçues à son sujet et du choc que provoque la confrontation au réel. de même, le Japon rêvé n'est pas celui qu'il va nous faire découvrir. L'enquête que mène Nathan pour retrouver son fils remet d'ailleurs un coup de projecteur sur l'affaire de la disparition d'Alizée qui piétine toujours alors que Nathan se trouve lui aussi plongé dans l'enfer du système carcéral nippon…

Olivier Adam ne cache rien des incroyables insuffisances japonaises en matière de droit mais ne mâche pas non plus ses mots lorsqu'il s'exprime sur la fracture française et la crise sans précédent que traverse la France macroniste, tant sur le plan social, sociétal, politique, qu'environnemental.
En résonance avec l'actualité (ce qui pour moi constitue un attrait supplémentaire), ce dernier roman d'Olivier Adam est fort bien construit, fluide, poignant, connecté au réel, et profondément humain.
J'en recommande vivement la lecture.
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Oui, tout peut s'oublier, même ce roman, dont la lecture m'a été laborieuse. le sujet était pourtant original et exploitable. Mais entre les descriptions interminables sans âme des décors japonais (on a compris que l'auteur y a vécu, et a mis le paquet pour prouver qu'il était légitime pour parler de ce pays), l'énumération inutile de réalisateurs, deux histoires qui se croisent (dont une sur fond du climat social français actuel avec manifestation, mains et yeux estropiés) qui n'a pas trop de sens, une écriture somme toute sans surprise concernant Olivier Adam. Un auteur bankable mais qui n'apporte pas grand chose à la littérature.
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Ce livre, comme les autres d'Olivier Adam est très mélancolique, mais d'une mélancolie douce et pas désespérée, bien que la situation le soit.

Il décrit la panique et le désespoir d'un père qui perd son fils, suite a un divorce est original car le couple est franco-japonais.
Le père aime beaucoup le Japon et la culture japonaise.Mais il s'aperçoit que sa compréhension en était limitée.
Et on apprend que le Japon ne tient absolument pas compte des lois des autres pays, et protège ses nationaux dans les affaire familiales.
Une très belle lecture
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Un livre tout à fait à la hauteur de son écrivain.
Une histoire vraie, même deux, dans lesquelles on est tout de suite plongée.
On éprouve beaucoup de pitié et d'injustice dans ce roman.
Un papa à qui on a enlevé son fils et qui n'a aucun moyen de le récupérer ni même de le voir ; et une maman qui a perdu son fils mais dans d'autres circonstances.
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Effets mitigés pour ce livre

j'ai bien aimé toute la partie concernant Nathan, sa vie, le cinéma, le Japon, les retours en arrière avec Claire, la description des personnage et la beauté de la côte d'émeraude (St Malo, Dinard)
Évidement sa relation avec son fils Léo. Bouleversante.
Lise et son fils. Où la question ''que deviendront nos enfants'' se pose , et comment !
Je n'ai juste pas compris ce que venait faire l'histoire d' Alizée et surtout la façon dont elle était narrée
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… Mais ce serait dommage d'oublier cet auteur, qui certes, écrit toujours le même livre, mais ici, avec une manière à la fois intime et politique, personnelle et engagée. Un couple se sépare, la femme repart au Japon avec l'enfant, laissant Nathan seul en Bretagne. Un alter égo de l'auteur, projectionniste dans une petite ville balnéaire (Dinard probablement), plutôt solitaire. le cadre, entre Bretagne mélancolique et Kyoto (le Japon et ses temples noyés de brume), l'incompréhension et la douleur de ceux qui, ayant perdu un enfant, ne peuvent se résoudre à tourner la page pour tout oublier. Bien sûr, tout cela rappelle « Le Coeur régulier » et « Kyoto Limited express ». Reste que la description du système judiciaire au Japon donne froid dans le dos. Par ailleurs, entre les citations de Dominique A, les clins d'oeil cinéphiles ou les prises de position sur Macron et les violences policières, Olivier Adam se livre davantage et établit une certaine connivence avec son lecteur. Un bon cru (nettement supérieur à « La tête sous l'eau »).
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