AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 424 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quand un romancier perd une bonne partie de ses personnages au fil des pages, il est justifié qu'il adopte comme titre «Tout peut s'oublier », me suis je dit en restant sur ma faim.

Alizé Tellier (pseudonyme de Tiphaine Véron) et ses frères Arthur et Clément disparaissent en cours d'intrigue ainsi que Gabriel, le fils de Lise et Alain (lui aussi perdu de vue), alors pourquoi leur consacrer de longues digressions ?

La disparition d'enfants nés de couples binationaux brisés est le sujet traité par Olivier Adam. Problème majeur puisqu'en France près de 20% des couples sont binationaux, que 45% des mariages finissent par un divorce, et que de nombreux pays bafouent la législation internationale sur la garde partagée des enfants. L'Algérie, l'Allemagne, le Japon, entre autres, se révèlent être des enfers en cas de séparation. L'Algérie pour des raisons religieuses (l'enfant doit être obligatoirement élevé dans la religion paternelle), l'Allemagne à cause du « Jugendamt » qui a tout pouvoir et le Japon dont l'appareil judiciaire est réputé depuis le traitement infligé à Carlos Ghosn et que rappelle fort bien l'auteur.

Nathan, dont le fils Léo a été enlevé au Japon par sa mère, essaye de faire respecter ses droits légitimes de père mais il se heurte au double obstacle de l'état japonais qui nie les accords internationaux et use de sa force pour réduire Nathan à un simple rôle de géniteur, et à la faiblesse de l'état français qui a pour politique de tendre la joue gauche quand il prend une claque sur la droite … et continue à verser allocations familiales et pensions alimentaires ad vitam aeternam (cf dispositif ARIPA déployé depuis 2017) … sans faire appliquer les décisions de justice et sans retirer la nationalité française à ceux et celles qui le bafouent.

Le sort tragique des milliers de Léo, la souffrance de leurs pères ou de leurs mères, de leurs grands parents est un thème peu traité par les journalistes et les écrivains, et Olivier Adam a le mérite de prendre le problème à bras le corps. Mais je n'ai pas réussi à « aimer » les personnages qui m'ont semblé manqué de profondeur et les causes du problème sont évoquées de façon trop superficielle.

Reste un beau détour dans l'estuaire de la Rance, les remparts de Saint Malo, les villas de Dinard, le festival du film de Dinan et son cinéma Emeraude qui ne méritent pas l'oubli !
Commenter  J’apprécie          842
Nathan a perdu. Son fils est parti. Son ex-femme, d'origine japonaise, est retournée dans son pays d'origine, sans rien dire et en emmenant avec elle Leo, leur petit garçon de cinq ans, un pays qui donne pleins pouvoirs à la mère en cas de séparation. Depuis sa vie tourne en rond et en boucle aussi puisqu'il dirige un cinéma en Bretagne.

Alors oui, cela aurait pu être un scénario intéressant mais j'ai trouvé le style plombant et l'écriture basique. Beaucoup de descriptions du Japon, pays apparemment que l'auteur a dû arpenter plusieurs fois, mais des descriptions très terre à terre sans beauté profonde. Jamais je n'ai ressenti l'immersion littéraire dans ces paysages. le voyage n'a pas eu lieu.
Et puis beaucoup de redites aussi concernant les lois japonaises quant au non-partage de l'autorité parentale. le lecteur a bien compris l'enjeu et il est inutile de le lui rappeler sans cesse.
Par contre, j'aurais aimé un épanchement plus long en ce qui concerne l'histoire d'amour avec sa voisine, prise elle aussi dans une sombre histoire de rejet parental. Il y avait là de quoi broder et de mettre en parallèle ces notions d'absence et de manque.
Enfin, puisque Nathan est directeur d'un cinéma, le lecteur est plongé dans une liste exhaustive de tous les réalisateurs si chers à Olivier Adam. Pourquoi ? Ne fallait-il pas mieux rédiger un Cahier du cinéma ?

Bref, cette lecture m'a laissé un arrière-goût d'inachevé et c'est bien dommage car j'avais beaucoup apprécié « des vents contraires » ou « la tête sous l'eau »
et je pensais revenir vers des écrits aussi beaux, avec de vraies peintures de paysages bretons et de beaux portraits de personnages si criants de vérité. Mais ce roman-là peut hélas, comme l'indique le titre, s'oublier, même si je lui reconnais être le porte-parole d'une cause douloureuse, la non-reconnaissance du père dans la garde des enfants en cas de divorce.
Commenter  J’apprécie          362
On retrouve dans ce roman tout l'univers d'Olivier Adam. Nathan est un homme qui a la quarantaine et vit dans une ville de Bretagne qui fait penser à Dinard ou St-Malo. Il est gérant d'un cinéma. Passionné par le Japon, il y effectue de nombreux voyages avec son ex, Claire. C'est d'ailleurs au Japon qu'il aura un coup de foudre pour une jeune céramiste japonaise, Jun. Ils vont se marier, vivre en Bretagne et avoir un enfant, Leo, qui a 5 ans. Mais comme souvent chez Olivier Adam, son héros Nathan est silencieux, renfermé, passif et pas très attentif à ceux qui l'entourent.
Jun ne le supporte plus et décide de repartir au Japon avec son fils. Nathan essaie de se battre pour récupérer son fils mais la loi au Japon favorise uniquement le parent nippon.
Un bon moment de lecture mais pas de surprise pour moi.
Commenter  J’apprécie          180
Une action partagée entre la Bretagne et le Kansai et une intrigue qui se noue à partir d'une disparition inexpliquée. Avec Tout peut s'oublier, nous sommes bien dans un roman d'Olivier Adam dont le héros est encore une fois une sorte de double, asocial et vaguement misanthrope, attiré par la beauté et l'imaginaire. Un portrait d'homme comme l'écrivain sait parfaitement les composer et qui, cette fois, va avoir fort à faire avec la justice japonaise. le récit est maîtrisé, alternant phases contemplatives, de la côte bretonne aux jardins japonais et il y a suffisamment de suspense pour entretenir l'intérêt. En revanche, Olivier Adam est moins subtil quant il s'intéresse à l'air du temps, avec tout un tas de considérations plus ou moins oiseuses sur les violences de notre société. Et que dire de ces listes de cinéastes qu'il donne à peu près toutes les 20 pages pour bien nous asséner ses goûts en matière de 7ème art, en égratignant au passage ce pauvre Nicolas Bedos qui ne lui a rien demandé. Il y a un côté poseur dans ces énumérations qui gâche la bonne tenue du roman. D'autant plus qu'il n'a pas cité Zviaguintsev, Mundruczo et Lanthimos, hum, hum, hum (dixit un cinéphile aussi exigeant que lui !).
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
Commenter  J’apprécie          157
Encore une fois, Olivier Adam vient explorer les affres de la douleur d'un homme, sur qui tout semble s'acharner.
Le fils de Nathan disparaît du jour au lendemain, emmené au Japon par son ex-femme, japonaise. L'occasion de découvrir que la loi japonaise protège les mères, et que Nathan ne retrouvera sans doute plus jamais son fils...
Il mène néanmoins l'enquête, s'acharne, se penche sur son passé et sa passion pour le Japon, évoque ses autres ex... Peine un peu au boulot...
Comme d'habitude, le destin s'acharne sur les personnages d'Olivier Adam, et même si cette histoire est crédible, elle est trop triste, trop fataliste pour que j'aie pu prendre plaisir à la lire, quoique l'écriture soit belle.

Commenter  J’apprécie          100
"Tout peut s'oublier
Il faut oublier..."
Tout peut s'oublier " chantait Jacques Brel, avec ses accents de chien battu qui implore son maître.
Dans "Tout peut s'oublier", Nathan , après des mois de lutte, signe son abdication face au refus que lui oppose son épouse, partie avec leur fils s'installer au Japon, et faisant fi d'une relation paternelle qu'elle travestit volontiers pour lui interdire tout droit de visite... avec l'aide précieuse de la police nippone. de quoi indigner le lecteur face à ce drame familial dont Nathan souffre, et sans doute aussi le petit Léo, son fils.
Il y a des précédents : pour ces couples franco-japonais qui se sont séparés, la mentalité japonaise a peu évolué : avantage à la mère, interdiction au père français, ou européen, de revenir au Japon, sous peine d'être poursuivi pour tentative d'enlèvement, harcèlement, intrusion dans la vie d'autrui, et j'en passe...
Donc Nathan se résigne, mais ce n'est pas faute d'avoir tout tenté pour revoir son fils, juste quelques minutes. Une histoire d'amour entre un Français cultivé, passionné de cinéma japonais et une artiste japonaise amoureuse de la culture française, une histoire faite pour durer, et pourtant ...
"Tout peut s'oublier", écrit Jun, l'ex-épouse, à Nathan : peut-être, mais rien ne peut s'effacer, et le présent comme l'avenir seront toujours hypothéqués par le vide de l'absence.
J'ai trouvé le personnage central du roman, Nathan, plus combatif que certains de ses "héros" précédents, mais , si l'on pouvait se permettre, en tant que lecteur, d'imaginer une suite , on dirait à ce père, meurtri mais résigné, de ne rien lâcher.
Ce roman est aussi (et surtout, selon moi) à découvrir pour toutes les belles pages sur le Japon, où Olivier Adam a vécu, et dont il nous fait partager le charme et l'exotisme.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai du mal à démêler mes impressions après avoir refermé ce livre qui m'a semblé très inégal.
L'auteur, fidèle à ses thèmes de prédilection, nous parle de solitude , d'alcool, de désamour et de disparition. Ici, un double ancrage géographique : la Bretagne avec sa côte d'émeraude et le Japon.
Nathan, directeur d'une salle de cinéma, a été marié à Jun , japonaise, dont il a un fils de 5 ans, Léo. Jun, sans aucun signe avant-coureur ( du point de vue de Nathan) le quitte et demande le divorce. Elle accepte le principe d'une résidence alternée pour l'enfant puis disparait avec lui au bout de 6 mois. On assiste à la détresse de Nathan, à ses recherches qui le conduisent au Japon. On découvre avec lui que le Japon a une tout autre législation pour la garde des enfants, qu'en cas de divorce, la mère détient seule l'autorité parentale, qu'il n'y a même pas de droit de visite au profit du père. Nathan se rapproche ( grâce à internet) d'autres pères dans sa situation, il entre en relation avec la famille d'une jeune fille disparue ( fait divers réel) qui se heurte à l'inertie voire la mauvaise volonté des services de police Japonais , et sur leur conseil, il engage un détective privé. Grâce à lui, Il retrouvera la trace de son fils mais se heurtera au système légal japonais impitoyable.
On suit Nathan dans ses états d'âme. Sans que l'on comprenne bien l'utilité à l'histoire l'auteur fait un zoom arrière sur le premier échec de couple de Nathan. On assiste au début de l'Idylle entre Jun et Nathan , prétexte à nous faire découvrir les beautés du Japon. Puis on en revient à la situation présente avec ses péripéties. Quelques personnages secondaires nous sortent du marasme de Nathan : Alfonso le concierge de son immeuble, Lise la voisine du dessus avec laquelle il y aura une histoire en miroir et un rapprochement.
J'ai du mal à expliquer pourquoi, cette fois-ci la mayonnaise n'a pas prise. Des ingrédients peut-être mal équilibrés ? Une certaine déception par rapport à « dessous les roses » que je place bien au- dessus.

Commenter  J’apprécie          70
Décidément ce début d'année côté lecture est bien laborieuse!

Je vais finir par croire que le problème vient de moi!
Surtout qu'Olivier Adam est un auteur que j'apprécie.

Alors quand par dessus le marché, je lis les avis dithyrambiques sur ce dernier roman, je me dis que je suis vraiment passé à côté.

En effet, impossible de véritablement rentrer dans ce roman. Dés les premières pages je m'y ennuie fortement dans toutes ces descriptions. Je n'arrive pas à ressentir les émotions des personnages et notamment de ce père détruit par l'enlèvement de son enfant par son ex femme.
Je trouve que c'est lent. Poussif. Redondant parfois même. Je n'ai pas ressenti non plus de tension dramatique ou un quelconque suspens...

En revanche si vous aimez le Japon, vous aller vous régaler à vous y promener.

Bref. Un thème qui aurait pourtant dû me prendre aux tripes, qui aurait dû faire vibrer mes cordes sensibles mais pour lequel je n'ai absolument rien ressenti d'autres que de l'ennui et de l'envie d'en finir.
Commenter  J’apprécie          77
« Passez notre amour à la machine
Faites le bouillir
Pour voir si les couleurs d'origine
Peuvent revenir
Est-ce qu'on peut ravoir à l'eau de Javel
Des sentiments »
En lisant ce roman (où les références de films et de chansons sont assez nombreuses), j'ai fredonné cette chanson d'Alain Souchon. En effet, Nathan a divorcé de sa première femme et se retrouvant seul, il est parti au Japon, un pays qu'ils aimaient beaucoup visiter ensemble. Là-bas, il a connu Jun. L'amour les a rattrapés et elle est venue le rejoindre en France. Mariage, un enfant, puis un divorce. Un fils Léo, qui partage son temps entre ses deux parents. Elle, céramiste, lui exploitant d'un cinéma. Elle lui reproche une certaine passivité, un manque d'initiative. Il n'y a plus l'étincelle. Les sentiments se sont enfuis, éteints, carapatés….
Et puis, un jour, le vide. Jun et Léo ont disparu, appartement vide et pas de réponse aux appels téléphoniques. L'enquête est vite menée, ils sont partis au Japon. Nathan est désespéré. La législation japonaise en matière d'affaire familiale et de garde d'enfants n'est pas la même qu'en France. Là-bas, le parent étranger n'a aucun droit. Nathan va lutter face à des personnes qui ne comprennent pas car pour elles, il n'y a pas de problème. En parallèle de la quête de Nathan, celle de sa voisine dont le fils rejette parents et société pour s'engager dans toutes sortes de manifestations. Il y a aussi deux frères qui recherchent leur soeur disparue au Japon. Chacun d'eux porte ses investigations, plus ou moins aidés par ceux qui les entourent (pour Nathan, rien n'est simple avec ses parents et son frère).
Olivier Adam explore les relations familiales, le poids des traditions, les lois étrangères qui bloquent les discussions, les liens amoureux qui se compliquent quand le dialogue s'étiole.
Le fil conducteur de ce récit reste le parcours de Nathan mais il part parfois dans d'autres directions, qui sont seulement survolées. Cela peut donner un aspect décousu. Il n'en reste pas moins que l'écriture de l'auteur est toujours aussi belle, fine, aussi délicate et précise, notamment lorsqu'il exprime les émotions de ces personnages. J'ai toujours du plaisir à le lire même si ce livre m'a laissé une impression mitigée.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
Commenter  J’apprécie          60
Ce roman se déroule de nos jours, entre la Bretagne et le Japon, avec des aller-retour dans le temps. Nathan exploite un cinéma en Bretagne, qui rappelle Concarneau ou Saint-Malo, où il passe les films qu'il aime, souvent de réalisateurs japonais. Il est divorcé de Jun, céramiste Japonaise rencontrée à Kyoto, avec qui il a eu un enfant, Léo. Jun et Léo disparaissent, et Nathan va tout mettre en oeuvre pour les retrouver. Ils sont partis au Japon. Nathan va partir les chercher là-bas mais le droit japonais donne le droit de garde exclusif au parent nippon, en cas de divorce, refusant le droit de visite au parent étranger.

Nathan a une voisine et amie, Lise, qui vit elle aussi un drame : Gabriel, son fils est parti à Paris et est devenu casseur pendant les manifestations des gilets jaunes. Il sera gravement blessé mais ne veut plus parler à ses parents qu'il juge trop bourgeois.

Nathan aime autant le Japon que la Bretagne, Claire son ancienne compagne que Jun ou Lise. Il semble détaché de tout, peut-être comme l'écrivain lui-même. Il se ruine pour partir au Japon tenter de les récupérer mais n'y croit pas lui-même.

Ce roman a été agréable à lire, mais ses personnages ne m'ont pas marquée ni vraiment émue. J'ai apprécié l'immersion au Japon et en Bretagne, mais comme le dit Jun à Nathan : "Tout peut s'oublier". Même ce roman...
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (877) Voir plus



Quiz Voir plus

Olivier ADAM : cinéma

Quel acteur tient le rôle principal (Paul) dans l'adaptation cinéma "Des vents contraires", qui sortira à la fin de l'année 2011 ?

Romain Duris
Benoît Magimel
Olivier Sitruk
Edouard Baer

8 questions
157 lecteurs ont répondu
Thème : Olivier AdamCréer un quiz sur ce livre

{* *}