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sur 424 notes
Nathan a perdu. Son fils est parti. Son ex-femme, d'origine japonaise, est retournée dans son pays d'origine, sans rien dire et en emmenant avec elle Leo, leur petit garçon de cinq ans, un pays qui donne pleins pouvoirs à la mère en cas de séparation. Depuis sa vie tourne en rond et en boucle aussi puisqu'il dirige un cinéma en Bretagne.

Alors oui, cela aurait pu être un scénario intéressant mais j'ai trouvé le style plombant et l'écriture basique. Beaucoup de descriptions du Japon, pays apparemment que l'auteur a dû arpenter plusieurs fois, mais des descriptions très terre à terre sans beauté profonde. Jamais je n'ai ressenti l'immersion littéraire dans ces paysages. le voyage n'a pas eu lieu.
Et puis beaucoup de redites aussi concernant les lois japonaises quant au non-partage de l'autorité parentale. le lecteur a bien compris l'enjeu et il est inutile de le lui rappeler sans cesse.
Par contre, j'aurais aimé un épanchement plus long en ce qui concerne l'histoire d'amour avec sa voisine, prise elle aussi dans une sombre histoire de rejet parental. Il y avait là de quoi broder et de mettre en parallèle ces notions d'absence et de manque.
Enfin, puisque Nathan est directeur d'un cinéma, le lecteur est plongé dans une liste exhaustive de tous les réalisateurs si chers à Olivier Adam. Pourquoi ? Ne fallait-il pas mieux rédiger un Cahier du cinéma ?

Bref, cette lecture m'a laissé un arrière-goût d'inachevé et c'est bien dommage car j'avais beaucoup apprécié « des vents contraires » ou « la tête sous l'eau »
et je pensais revenir vers des écrits aussi beaux, avec de vraies peintures de paysages bretons et de beaux portraits de personnages si criants de vérité. Mais ce roman-là peut hélas, comme l'indique le titre, s'oublier, même si je lui reconnais être le porte-parole d'une cause douloureuse, la non-reconnaissance du père dans la garde des enfants en cas de divorce.
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A une époque, j'étais fan d'Olivier Adam et je me précipitais sur chaque nouveau roman qui sortait en librairie. Sa sensibilité, son style, j'aimais. Et puis je me suis lassée de l' homme fragile, victime, dépressif, un peu looser qui est toujours le héros de ses romans et j'ai fait une pause. J'ai décidé de lire son dernier opus, car le résumé m'attirait, mais il est vrai qu'on retombe encore dans les mêmes travers, l'homme victime des femmes, deux fois plaqué, avec une méchante nana sans coeur, qui au départ, est douce, belle et fragile et se transforme en horrible mégère. Son couple avec Jun vire à l'échec, ils se séparent. Apparemment, il n'avait rien vu venir, mais, elle le trouve mou, sans entrain, il ne prend jamais d'initiative, ne s'occupe pas spontanément de leur fils.
Nathan, c'est son nom, tient un cinéma de quartier, en Bretagne, en bord de mer où il se fait plaisir en passant beaucoup de films qu'il aime et un peu de films commerciaux, il faut bien vivre ! Donc Nathan, un beau jour, va chercher son fils chez son ex,Jun, et trouve porte close. Il apprend que cette traîtresse a rendu l'appartement, et l'atelier de poterie qu 'elle tenait. Stupeur et tremblement... Non ça c' est Amelie. Il va finir par découvrir en enquêtant un peu auprès de ses copines japonaises, il y a beaucoup de japonaises en Bretagne il semble... , qu'elle est repartie dans son Japon natal avec son fils. Évidemment, Nathan débarque au Japon, pour avoir une explication et voir son fils. Il apprend à ses dépens que l'enfant dans un couple divorcé, au Japon, revient à la mère, le père perd ses droits en divorçant. Et voilà encore une fois, l 'homme victime de sa femme sans coeur et victime d' une justice qui n'est pas très juste, il faut le reconnaître. "Oublie nous" lui lance t'elle, haineuse.
Nathan sympathise avec sa voisine du dessus dont le fils en pleine crise d'adolescence qui dure, s'est enfui de la maison car il méprise sa famille trop bourgeoise, pour aller s'associer aux casseurs dans les manif des gilet jaunes. Entre victimes délaissées, on se comprend.
Au niveau de l'écriture, fluide, romantique par moments, il n'y a rien à redire .j'ai retrouvé avec plaisir le style d'Olivier Adam. le roman est intéressant mais à quand un roman plus positif avec un homme dynamique et winner?
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Tout peut s'oublier est un magnifique roman qui traite de la question du divorce dans un couple mixte... Eh oui, quand deux nationalités sont concernées , les lois de deux pays peuvent s'affronter pour trouver un équilibre dans la gestion de cette crise très courante, une crise dont la victime récurrente est l'enfant, s'il y en a. Ici, l'auteur nous emmène au Japon où la beauté du pays ou de sa culture ne rime pas avec la justice...
Ce qui est assez plaisant avec Olivier Adam, c'est cette légèreté qui enrobe ses personnages au point qu'ils nous semblent accessibles, un peu plus intimes, on s'attache à eux comme on s'attacherai à un ami. Et dans Tout peut s'oublier, comment ne pas s'attacher à Nathan , ce père qui est prêt à faire pousser les ailes derrière le dos pour regagner l'amour de son fiston...
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A première vue, on peut trouver qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil de la littérature d'Olivier Adam.
Nous retrouvons des lieux habituels : La Bretagne , plus particulièrement Saint Malo et la Rance; un petit passage à Paris et puis le Japon ( Kyoto ) où Olivier Adam a passé quatre mois en residence.
Nous retrouvons aussi le double littéraire d'Olivier Adam. Souvent Paul, cette fois ci Nathan. Comme toujours un personnage mélancolique, légèrement associal. Et comme toujours aussi un personnage pour lequel la vie en couple est d'une complexité sans fin.
Nous sommes donc en territoire connu.
Et pourtant la petite ritournelle prends toujours. Cette fois-ci la petite musique nous parle de séparation. Séparation entre un père et un fils, séparations entre une mère et un fils, séparation entre frères et soeurs.
Et le titre du roman : tout peut s'oublier.
Deux des séparations sont traitées de façon secondaire. Celle de Lise et de son fils Gabriel, et celle d' Alizé vis à vis de ces frères.
La séparation principale est celle de Nathan et de son fils Leo.
Nathan a vécu avec Jun, jeune femme japonaise qu'il a rencontré au pays du Soleil Levant. Elle est venue s'installer en France avec Nathan. Ils ont eu un enfant Leo. Au bout de huit ans de vie commune séparation et garde partagée de Leo jusqu'au jour où Jun retourne avec Leo au Japon.
Nathan, totalement démuni, souhaite pouvoir revoir son fils alors que les arcanes de la justice japonaise sont contre lui.
Dans son style habituel, fait de lien au cinéma , à la chanson française mais aussi de critiques acerbes, Olivier Adam nous entraîne dans la douleur des séparations. Jusqu'à quel point devons nous vivre avec ces séparations .
Il reprends les paroles de Jacques Brel dans Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s'oublier
Qui s'enfuit déjà,

Comment peut on oublier un fils, un frère ?
Comment se passer d'un amour inconditionnel ? Est ce une possibilité envisageable ?
C'est un vertige.

Olivier Adam nous laisse face à nous même. Face à nos oublis et nos séparations.


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"Tout peut s'oublier", un beau clin d'oeil à la célèbre chanson de Jacques Brel, "tout peut s'oublier, qui s'oublie déjà..." et sans conteste le livre est aussi poignant que la chanson de Jacques Brel. Il va être aussi question d'un couple qui se sépare dans la douleur et l'éloignement brutal...

Nathan est le héros de cette histoire. Il exploite un cinéma sur la côte nord de Bretagne et a été quitté récemment par Claire. Il décide alors de retourner au Japon, notamment à Kyoto, où il allait avec Claire du temps de leur union car elle partageait sa passion pour le pays. Il va rencontrer alors Jun, une jeune céramiste japonaise.. Coup de foudre, mariage rapide. le couple s'installe en Bretagne. le couple "mixte" va connaître des hauts et des bas malgré les efforts de Jun pour s'adapter à la vie française, elle exercera son métier en France mais restera "rivée" dans ses amitiés à la communauté nippone vivant en France.
Tout va basculer le jour où Jun décide de partir en emmenant Léo leur jeune fils.

Comme souvent chez Adam, le thème de la disparition resurgit. le personnage de Nathan est très attachant et finalement plein de ressources dans sa recherche au Japon pour retrouver trace de sa femme. Ce sera une quête douloureuse où le héros sera confronté à la police et la justice japonaise qui ne reconnaît pas les droits du parent qui n'a pas la garde de l'enfant, a fortiori quand il s'agit d'un conjoint ou ex-conjoint étranger.

Le thème de la filiation est central donc dans ce livre. Mais les autres thèmes sont importants aussi comme les réflexions que se fait Nathan sur les violences des blackblocs, les relations parents/enfants avec la présence à ses côtés de Lise, la voisine, qui essaie de retrouver son fils elle aussi, disparu également dans des conditions difficiles. Et la présence musicale aussi, avec des textes de chansons de Brel ou Daho...

Bref c'est certainement un des plus beaux livres d'Oliver Adam, qui nous fait partager sa passion pour le Japon, même si ce pays n'est pas toujours présenté sous un angle avantageux dans ce livre....

Le livre se lit d'une traite et on reste sous le coup de l'émotion tout au long de la lecture...

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Je remercie Sylvaine, pour le cadeau du dernier Olivier Adam, qui me connait en tant qu'inconditionnelle de l'auteur.

Une fois encore, j'ai été happé par ce roman, qui allie descriptions magnifiques des paysages de la Côte d'Emeraude et du Japon et, de la place de mari et père.
Bien évidement, le roman ne s'arrêt pas là. Que serait un roman d'Adam sans prendre en compte le climat social de la France.

Mais, cette fois-ci, j'ai trouvé plus d'émotion dans ce roman, dans cet homme en quête de son enfant, prêt à tout pour le voir, comprendre la décision de sa femme.
Certes, c'est un homme sans grande ambition, se laissant porter par les événements, sans vraiment être initiateur de tout ce qui lui arrive. A tendance déprimée, porté sur la boisson et le laisser-aller (personnalité phare dans les romans, qui peut d'ailleurs commencer à lasser les lecteurs), mais sa force tient quand on le prive, quand on s'attaque à la chair de sa chair.
Et c'est là, que son personnage prend toute son ampleur et qu'on souffre, qu'on espère, qu'on essaie de comprendre.

Je n'ai donc pas été déçue de ce dernier roman, même si j'ai regretté ce personnage avec cette personnalité, que l'on commence à retrouver un petit trop dans tous ces romans ...
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On retrouve dans ce roman tout l'univers d'Olivier Adam. Nathan est un homme qui a la quarantaine et vit dans une ville de Bretagne qui fait penser à Dinard ou St-Malo. Il est gérant d'un cinéma. Passionné par le Japon, il y effectue de nombreux voyages avec son ex, Claire. C'est d'ailleurs au Japon qu'il aura un coup de foudre pour une jeune céramiste japonaise, Jun. Ils vont se marier, vivre en Bretagne et avoir un enfant, Leo, qui a 5 ans. Mais comme souvent chez Olivier Adam, son héros Nathan est silencieux, renfermé, passif et pas très attentif à ceux qui l'entourent.
Jun ne le supporte plus et décide de repartir au Japon avec son fils. Nathan essaie de se battre pour récupérer son fils mais la loi au Japon favorise uniquement le parent nippon.
Un bon moment de lecture mais pas de surprise pour moi.
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Décidément, je suis fan d'Olivier Adam, curieusement, je ne lui attribue que rarement les 5 étoiles à l'exception de Falaise que je viens de reprendre pour l'occasion et dans lequel il écrivait « nos vies sont des morceaux mal assemblés, des bouts épars qui jamais ne se joignent ». Il écrivait aussi dans le même passage : « nous allons et venons au gré du courant et tout nous glisse entre les doigts ». L'histoire de Nathan à la disparition soudaine de son ex-femme Jun retournée brutalement au Japon, emmenant leur fils Léo en est la triste illustration. Que vaut la vie de Nathan pour les autorités japonaises face à la dure loi de ce pays concernant l'autorité parentale dans le cas d'une séparation ? C'est l'histoire d'un amour paternel empêché, d'une atroce blessure que les allers-retours entre les deux pays ne vont faire que raviver. Comment rassembler les morceaux de sa vie pour la faire tenir ? Après deux séparations, pourra-t-il se reconstruire auprès de Lise ? Certes, on pourra lui reprocher de surfer sur les mêmes thèmes mais c'est sa marque de fabrique, son ADN, c'est là qu'il excelle.
Du grand Olivier Adam ! Allez, 5 étoiles.
Challenge multi-défis 2021.
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Fan d'Olivier Adam depuis son premier livre (jeunesse), je me suis précipitée sur Tout peut s'oublier, qu'a chanté Brel.
Le titre se comprend à la fin: Oublie nous, tout peut s'oublier tel est le mot de l'ex épouse de Nathan: elle est repartie au Japon, kidnappant Léo leur fils sans prévenir et sans laisser d'adresse. O. Adam aime le Japon et écrit sur ce pays dont il décrit la beauté mais son personnage va découvrir un autre Japon: une justice qui ne reconnait pas de droit aux pères, qui enquête indéfiniment, hostile aux étrangers...
Nathan, séparée de Claire a un coup de foudre pour Jun , jeune nippone qu'il emmènera en France; ils ont un fils.
Peu à peu le désamour s'installe chez la jeune femme; c'est le divorce avec garde alternée mais un jour, elle disparait avec son fils: elle a bien ruminé son retour au pays et sait que Nathan n'aura plus de droit.
Difficile de comprendre cette jeune femme qui n'est plus que haine; en revanche souffrir avec Nathan est incontournable. Non, il ne pourra jamais oublier même si Lise qui vit aussi un drame avec son propre fils, l'aide un peu: ils partagent leur douleur.
Ce roman parait court, il se lit très facilement et fait vivre de grandes émotions par procuration. Sur fond de tragédie, il y a de très belles images de Bretagne et du Japon. Il y a aussi des réflexions sur le cinéma, très élitistes car Nathan dirige un cinéma et se laisserait bien à ne projeter que ce qu'il aime mais il faut bien vivre!
Les thèmes de disparition, de séparation, de relation père/fils sont récurrents.
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Si je vous dis Bretagne, St Malo...
Si je vous dis un homme de la quarantaine quitté par sa femme 
Si je vous dis un père en désarroi
Vous pensez bien sûr Olivier Adam.
Et bien là encore, on n'y échappe pas.
On en est toujours là.
Sauf qu'ici, petite différence, une partie se passe au Japon où l'auteur s'est rendu quelques temps.
Pourquoi j'ai pris ce livre, sachant à quoi m'attendre ?
Par facilité, par paresse intellectuelle, par manque de choix à la bibliothèque.....
Un peu tout ça.
Mais je pense quand même que c'est la dernière fois que je me laisse prendre.
L'écriture est encore moins soignée que d'habitude, les clichés toujours aussi présents.
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