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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Chimamanda Ngozi Adichie nous offre dans "Le tremblement" deux nouvelles autour de l'amour homosexuel, de l'amitié et de la foi.
Deux courtes nouvelles très rapides à lire et que j'ai beaucoup apprécié.
Deux nouvelles dans lesquelles des nigérians éloignés de leur terre natale, partis aux Etats-Unis, essaient de construire une nouvelle vie dans une société qu'ils ne connaissent pas.
Encore un beau titre de Chimamanda Ngozi Adichie.
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Deux courtes nouvelles.
Je les ai lues avant Americanah.
Et maintenant je les relis.
J'ai beaucoup aimé la première nouvelle : Lundi de la semaine dernière, qui m'a laissé une amertume dans la bouche. Trahison pensai-je. C'est une histoire à trois, même à quatre je dirais, car il y a le gosse, le père, la mère absente et elle. Entre nous, il y a une critique féroce du bobo bio américain. Mais là n'est pas la question. C'est surtout un état des lieux du melting pot en Amérique. L'enfant est de « race mixte », la mère est afro américaine, le père est blanc juif et elle est noire du Nigeria. Il ne faut pas prononcer le mot métis.
Que s'est-il passé le « lundi de la semaine dernière » ? La mère, Tracy est apparue dans la cuisine « toute en rondeurs dans ses leggins et son pull moulant ». « Leurs regards se croisèrent » et « Kamara eut envie de maigrir et de se maquiller de nouveau »
Voilà comment on tombe amoureuse. « Ce qui c'était passé à la cuisine cet après-midi là, c'était une éclosion de fol espoir »
Le désir se nourrit de la moindre petite avancée et va crescendo. Jusqu'à la chute (de la nouvelle veuille-je dire). C'est vraiment une belle chute.
La deuxième nouvelle « le tremblement » qui a donné son nom au livre est (à la deuxième lecture) aussi forte. le récit débute le jour où un avion s'écrasa au Nigeria et où la première dame rendit l'âme. On est à Princeton. le voisin, nigérian aussi et pentecôtiste vient frapper à sa porte pour qu'ils puissent prier ensemble. Il lui tient la main longuement et elle ressentit un bref mais intense tremblement. Pourtant, elle ne se sent pas du tout pentecôtiste, Satan n'est pas son cousin. Mais le voisin, qui devient un bon copain et supporte les affres de son chagrin d'amour, garde son mystère.
Là aussi, la chute de la nouvelle est sans appel.
(Entre parenthèses, il y est aussi question de Thomas Sankara…)
Après Americanah, ces deux courtes nouvelles questionnent toujours la place des Africains dans l'autre monde. Chimamanda Ngozi a l'art de nous donner le coup de massue à la fin et là, c'est du grand art.
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Après « L'autre moitié du soleil » et « Americanah », c'est la troisième oeuvre de Chimamanda Ngozi Adichie que je découvre. Elle est paradoxalement différente et imprégnée du même univers que les autres.

Je pense que l'on peut vraiment parler d'un univers propre à l'auteure. On y retrouve ses thèmes de prédilection notamment l'émigration des nigérians et le statut social en Amérique mêlés à deux autres sujets : la religion et l'homosexualité. On redécouvre son écriture fluide et sans détour qui nous plonge rapidement dans l'histoire et évoque les pensées brutes et profondes des personnages.

Je n'ai pas l'habitude de lire des nouvelles, préférant les formats qui permettent de développer les personnages, de mettre en place un contexte et une intrigue. Mais avec Chimamanda Ngozi Adichie, il suffit de quelques paragraphes pour poser les bases et être pris dans l'histoire. Deux ou trois personnages, un élément de départ qui les réunit et l'histoire est lancée. En une quarantaine de pages, ils ont appris des choses sur eux-mêmes et éveillé de nouvelles perspectives. Ce sont des moments de vie qui sont racontés, comme ils en arrivent à tous, ceux qui nous font évoluer ou prendre un tournant.

J'ai finalement beaucoup apprécié ce format vers lequel je n'hésiterai plus à me tourner.
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Des nouvelles très simples qui laissent sur notre faim... J'ai beaucoup aimé "Lundi de la semaine dernière" pour son approche du désir et de la déception face à sa vie. Pour la seconde, "le tremblement" jnai eu moins d'entrain mais elle m'a quand même laissé un bon souvenir.
Je ne peux m'empêcher de penser aux Tropismes de Sarraute quand je lis ces déchirements interieurs.
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