La mémoire d'un passé douloureux.
Lors d'une résidence à la Médiathèque de Tulle,
Gustave Akakpo a été très marqué par le poids d'un évènement datant de la Seconde Guerre mondiale sur la mémoire collective : le massacre de Tulle.
Ce ne sont pas les exactions de l'armée allemande qu'il évoque dans ce texte mais l'« après ». La vie de Jean, ancien maquisard, déporté et qui a vu mourir sa femme en déportation. Il tente de survivre entre Christiane, sa belle-fille, enfermée dans son monde après que son mari ait été pendu par les SS, et Henri, son petit fils qui ne demande qu'à vivre sa vie d'enfant.
Dans la région de Tulle, d'anciennes caches d'armes continuent à faire des victimes. Un seul homme connaît leur emplacement exact : l'ancien chef SS, Bernhard mais il a perdu la mémoire. Aussi, Marcel vient voir Jean pour lui demander d'accueillir celui-ci en espérant qu'il la retrouve et avoue ce qu'il a fait durant la guerre. Mais lui dira plus loin : « Je suis bien, je n'ai pas besoin de mémoire. Je crains que la vérité soit de nature à tuer cette innocence. ».
Sa présence bouleverse la famille et la replonge dans un passé douloureux, si proche encore ; ainsi, Grand-pas, à la fois le « choeur » de la pièce et la voix qui parle à Henri pour l'aider à comprendre ce qui se passe, dit à Bernhard : « Non, tu n'as jamais dérangé. C'est la décrépitude que tu déranges. Avec tant de vie. Dans cette maison. Morte. »
Un texte fort et émouvant.
Pour en savoir plus sur le massacre de Tulle :
Lien :
http://fr.wikipedia.org/wiki..