Ce livre, la biographie de Douha al Maari , m'a semblé, au début, très personnel, un peu comme si il était écrit davantage pour elle que pour ses lecteurs. Douha y retrace une enfance heureuse, un mariage malheureux, des décisions personnelles et leurs conséquences... Des situations propres à sa vie.
Tristane de Choiseul , l'écrivain, utilise un style d'écriture plutôt basique (tout en étant très correct). du coup je ne voyais pas vraiment l'intérêt pour moi de consacrer du temps à cette lecture. Chaque personne de plus de 50 ans aurait beaucoup à raconter sur ses expériences personnelles, me dis-je, mais je n'ai nulle envie de les lire toutes. Pour m'intéresser, une biographie doit remplir quelques conditions.
Mais voilà que, tout doucement, la vie de Douha nous emmène aux travers des changements politiques de la Syrie. Voilà qu'elle nous présente la dégradation du système, la corruption, l'absence totale de liberté et de sécurité. La violence fait rage.
Puis on réalise que la vie de Douha reflète la vie de milliers d'autres syriens. On repense à tous ces réfugiés et on les voit différemment.
J'ai fini par apprécier cet ouvrage, et je souhaite qu'il ait atteint son but premier : soulager
La rebelle d'Alep , l'aider à se remettre de tant de traumatismes, de peurs, de déceptions, et qu'elle puisse tourner la page, écrire un nouveau chapitre.