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Personellement je n'ai pas adoré. La narration comporte beaucoup de détails dont on aurait fortement envie de se passer. J'imagine qu'il est assez réalliste mais je n'aime pas la manière dont c'est raconter.
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Nazneen a quitté son Bangladesh natal à 18 ans pour épouser Chanu qui vit à Londres et qui a deux fois son âge. Chanu lui interdit de sortir et de fréquenter certaines épouses bangladaises trop excentriques à son goût. En parallèle on suit la vie d'Hasina, la soeur de Nazneen restée au pays.

D'abord perdue, Nazneen va peu à peu essayer de s'intégrer, pas dans la société anglaise bien sûr, mais dans son quartier et avec ses voisines bangladaises. Elle va apprendre l'anglais, trouver un travail (chez elle), et même s'intéresser un peu à la montée de l'intégrisme. Même si son intégration semble limitée, cette avancée lui permettra de prendre conscience de la liberté dont elle jouit dans ce pays, et quand son mari décidera de repartir au pays, elle décidera de rester à Londres avec ses filles.

Ce roman traite d'un sujet peu souvent abordé dans les romans, celui de l'immigration des femmes venant d'Inde et des pays limitrophes et leur difficile intégration dans le monde occidental. Ecrit dans un style qui ne manque pas d'humour (les situations sont parfois tragiques, parfois burlesques), ce récit rappelle le dernier film de Ken Loach, "Just a kiss" et nous met dans la peau de la famille d'immigrés.
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Brillant. Interpellant. Questionnant. Déstabilisant. J'ai adoré ce choc des cultures. Cet isolement dépeint avec une grande justesse. A lire, absolument, pour mieux comprendre les personnes qui nous entourent, de toutes origines, de tous milieux, si souvent incomprises, reniées, délaissées. le tout écrit avec humour, sans larmoiement, sans fausse compassion. Une belle leçon.
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Le Magazine Littéraire de juin 2008 a consacré son dossier aux romancières anglaises, "de Jane Austen à Zadie Smith...". Bref, l'incontournable !

Parmi elles, Monica Ali. "Figure du muticulturalisme, née en 1967 à Dacca, d'un père bangladais et d'une mère anglaise, elle a rejoint l'Angleterre dès l'âge de 3 ans. Son entrée en littérature, avec Sept mers et treize rivières, est l'une des plus fracassantes de ces dernières années, alors que le roman s'avère d'une infinie délicatesse, échappant aux stéréotypes et trouvant le juste équilibre entre comédie et tragédie, dans son évocation du destin parallèle de deux soeurs. Restée au Bangladesh, pour y vivre un mariage d'amour qui tourne mal, Hasina correspond avec Nasreen, installée au coeur de l'East End. Son mariage arrangé avec un homme plus âgé qu'elle et passablement ridicule ne l'empêche pas de se frayer tranquillement un chemin entre le respect dû aux traditions du pays d'origine et les possibilités offertes par le pays d'accueil."

La trame de la vie de Nazreen est dévoilée dès le début du roman :
"Ce qu'on ne peut pas changer doit être enduré. Et comme rien ne pouvait être changé, il fallait tout endurer. Ce principe gouvernerait son existence. Ainsi, à trente-quatre ans, après que trois enfants lui furent offerts et que l'un d'entre eux lui fut repris, alors qu'elle avait un mari puéril et un jeune amant exigeant imposé par le destin, quand pour la première fois de sa vie elle se découvrit incapable d'attendre que l'avenir se dévoile et obligée de la forger elle-même, Nazneen fut aussi surprise par sa propre capacité d'agir qu'un nouveau-né agitant son poing serré et se donnant par mégarde un coup dans l'oeil."

suite : http://en-lisant-en-voyageant.over-blog.com/article-22147744.html
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Voici un roman dont j'attendais beaucoup et, visiblement, beaucoup trop car, en effet, la lecture de ce roman n'a pas été à la hauteur de mes attentes et c'est donc très déçue que j'ai tourné la dernière page. Certes, je reconnais que de nombreux thèmes chers à mon coeur sont abordés dans ce roman et qu'il avait tout pour me plaire :
- le dépaysement dans une région du globe où j'aime m'évader en lecture (même si, là, en l'occurrence, l'histoire se déroule essentiellement en Angleterre; le point de départ, les nombreux souvenirs de Nazneen et surtout les lettres de sa soeur, nous font voyager dans leur Bangladesh natal - ex-Pakistan Oriental),
- la condition de la femme et surtout la force de caractère dont elle doit faire preuve lorsqu'elle est originaire d'un pays où toute la tradition transpire la domination masculine,
- et surtout la promesse d'un avenir meilleur grâce à l'amour et à l'amitié...
Mais tous ces ingrédients, bien que présents dans le roman, n'ont pas suffi à éveiller mon intérêt une fois les cent premières pages lues et c'est avec ennui que mon esprit s'est promené dans ce roman...

Alors, comme de coutume, lorsqu'un livre a tout pour me plaire et qu'il ne me plait pas, se pose la question : pourquoi ?
Ai-je trop lu sur le sujet ? Non ! Définitivement non !
L'écriture de Monica Ali est-elle difficile, compliquée ou, au contraire, trop puérile ou encore sans âme ? Non ! le style m'a plu, le livre se lit facilement, les descriptions sont riches en détails parfois même assez poétiques.
Non, mon ennui provient de l'apathie de Nazneen, personnage principal de cette histoire. Eh oui, j'avoue, j'aime les caractères bien trempés et, là, il me semble avoir passé ma lecture à attendre qu'elle se révolte un peu, qu'elle dise "Non" ou "Ce n'est pas juste"... Mais rien, Nazneen accepte sa vie et il faut attendre les trente dernières pages pour que la promesse de la quatrième de couverture se réalise (je sais pourtant bien que ces textes ne sont écrits que pour appâter le lecteur et qu'il ne faut jamais, ô grand jamais, les croire !!!). Alors, certes, je reconnais que j'exagère quelque peu et je peux même admettre que la révolte couvait depuis bien longtemps avant les trente dernières pages : lorsque son mari lui offre la machine à coudre par exemple et qu'elle commence à économiser pour envoyer de l'argent à sa soeur mais surtout rembourser cette usurière peu sympathique grâce à laquelle son mari a pu acheter la machine à coudre et un ordinateur (cette usurière se dit bonne musulmane alors qu'elle fait pourtant fi de l'interdiction religieuse de prêter à taux d'intérêt élevé !). Mais Nazneen est toujours si respectueuse, si lisse, si peu passionnée dans son discours, dans son attitude que, même si je sais que c'est le lot de beaucoup de femmes dans sa situation, je ne peux accepter qu'elle... accepte !!! Même lorsqu'elle trompe son mari, j'ai trouvé qu'elle le faisait plus avec respect (oui, respect !) et soumission que par réel plaisir (en tout cas au début) et révolte !!!

Ainsi, mon avis sur ce livre est assez négatif (vous l'aurez remarqué !) mais je dois tout de même dire que j'ai trouvé le personnage de Razia, la soeur peu conventionnelle de Nazneen restée au pays, très intéressant et j'attendais, tout comme Nazneen, la réception de ses lettres avec grande impatience... Ces lettres nous permettent d'entrevoir que le Bangladesh est un pays rude pour les femmes qui souhaitent leur indépendance, que la vie est loin d'y être facile, que les expatriés occidentaux y sont bien souvent à côté de la plaque : en cela, le livre est très intéressant.
Par ailleurs, je trouve que Monica Ali a été inspirée de donner à Chanu un caractère gentil : cela aurait été si facile d'en faire un homme violent et c'est aussi pour cela qu'il est si difficile pour Nazneen de se révolter : son mari est moche, a 20 ans de plus qu'elle mais il est gentil et assez attentionné donc... pourquoi se plaindre après tout ?

Une grosse déception pour moi mais une lecture qui demeure intéressante pour qui s'attache à découvrir la culture du "sous-continent" indien et la condition des émigrés originaires de ces pays... ;-)
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Née au Bangladesh, Nazneen a été mariée à 18 ans par son père avec un émigré installé à Londres. Elle a quitté son pays. Son mari a 40 ans. Il est gentil mais pas très enthousiasmant. Il est velléitaire, parle beaucoup, fait des leçons et ne s'inquiète pas de savoir si Nazneen l'écoute ou a quelque chose à dire. Il ne veut pas qu'elle sorte alors elle reste seule à s'occuper de son intérieur : "En dix-huit années d'existence, elle n'avait pratiquement jamais passé un moment toute seule. Jusqu'à ce qu'elle se marie. Et vienne à Londres pour rester assise jour après jour dans cette grande boîte pleine de meubles à épousseter, résonnant des bruits assourdis d'autres vies calfeutrées au-dessus, au-dessous et autour d'elle."

Le temps passe. Nazneen fait connaissance avec d'autres Bangalies dans sa cité de Brick lane. Elle devient amie avec Razia. Surtout elle vit par procuration à travers les lettres qu'elle reçoit de sa soeur cadette Hasina, restée au pays. A 16 ans Hasina a fuit sa famille et fait un mariage d'amour contre l'avis de son père. Puis elle a quitté son mari qui la battait. Depuis elle a connu des moments très difficiles mais elle survit, continuant de se battre, d'avancer et d'écrire à sa soeur, seul membre de la famille avec qui elle reste en contact.

Et puis Shahana, la fille aînée de Nazneen, devient adolescente. Elle se révolte contre son père et ses leçons, elle veut porter des vêtements à la mode.
Et puis Chanu, le mari de Nazneen, lui achète une machine à coudre pour qu'elle puisse travailler dans la confection à domicile. Et un nouveau personnage entre dans sa vie, Karim, l'intermédiaire qui apporte et vient rechercher les pièces.
Et puis Chanu parle de plus en plus sérieusement de retourner au Bangladesh.
Tout cela va pousser finalement Nazneen à prendre elle-même les décisions la concernant.

"Ce qu'on ne peut pas changer doit être enduré. Et comme rien ne pouvait être changé, il fallait tout endurer."
Voilà comment vit Nazneen et j'ai trouvé que la lecture était comme sa vie : assez ennuyeuse. Comme elle j'attendais les lettres de Hasina qui apportaient un peu de mouvement. J'ai tenu jusqu'à la fin parce que je voulais savoir ce qu'il advenait des personnages mais je n'ai pas beaucoup apprécié et parfois j'ai lu en diagonale.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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J'ai bien aimé ce livre, et il change assez de ce que je lis d'habitude (des livres jeunesses). Il montre, je pense, d'une manière assez réaliste la vie dans la cité londonienne, où il est dur de s'insérer. Naznenn est un personnage que j'aime beaucoup, car elle essaye, en quelques sorte, au fil des pages, de se débarrasser de l'autorité de son mari, et pour elle c'est dur. Pour être bève, je trouve que ce sujet est difficile à traiter, mais le roman est plein de vie, il raconte l'attachement qu'on a avec notre famille avec notre communauté, il est fait de rencontres, d'espoirs, de joies, mais malheureusement aussi de désillusions.
Lien : http://www.babelio.com/ajout..
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Nazreen ne respirait pas à la naissance, mais sa mère l'a remise à son destin et elle a vécu...
"Sept mers et Treize Rivières" raconte l'histoire de cette femme née au Bangladesh, mariée à un homme de 20 ans son aîné en Angleterre. Elle quitte son village, sa soeur pour aller dans ce pays dont elle ne connaît rien et qu'elle va mettre du temps à connaître. Son mari est diplômé mais se retrouve à être chauffeur.
Soumise pendant longtemps, elle va s'ouvrir petit à petit et prendre sa vie en mains, notamment grâce à ses filles...
Récit raconté par un narrateur qui se situe dans la tête de Nazreen et les lettres qu'elle reçoit de sa soeur, le lecteur va découvrir les difficultés d'être une femme Bengladaise, que ce soit au pays ou en Angleterre. Monica Ali tente également de raconter le repli sur la religion de cette communauté qui ne trouve pas sa place dans la société anglaise, à l'image du personnage de Karim ou du mari de Nazreem, Chanu...
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Un roman qui fait voyager du Bengladesh aux banlieues anglaises et exprime avec justesse la difficulté pour ces "étrangers" de 1re et 2e génération de se forger une identité : tiraillés entre deux cultures (plusieurs personnages, plusieurs options racontées...), ils ne sont plus de leur pays d'origine, mais ne sont pas non plus de leur nouveau pays. Un roman intéressant et agréable.
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Nazneen est née au Pakistan mais son destin l'attend à Londres auprès d'un inconnu auquel l'a mariée son père,mari qu'elle va suivre sans se révolter.
Dans un pays où elle ne parle la langue où elle découvre la solitude,tiraillée entre traditions et espoirs elle va prendre son destin en main et sa liberté.
Elle va découvrir la solidarité,la débrouillardise,et l'amitié.



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