Son rôle historique fut de grouper l'Europe : jadis elle a fourni aux Nations des idées et son exemple. Elle ne prétend plus guider des peuples devenus majeurs ; mais elle peut sonner avec eux le ralliement des Etats pacifiques, dont, seule, la force collective affermira la sécurité et assurera la paix.
[à propos de la France]
Le patriotisme français n'est pas nationaliste : il cueille son bien partout et partout aime jeter une semence féconde ; les autres en prennent leur part, et l'originalité ne les dispense pas de gratitude.
Le Führer et Chancelier Hitler a déclaré, après le retour en Allemagne de la Sarre, qui, par plébiscite, en janvier 1935, a manifesté sa volonté : « Il n'y a plus de litige territorial entre l'Allemagne et la France ». Alors ce peut être la Paix. Oubliées les menaces du livre de Hitler, Mein Kampf : La France à abattre la première. Qui croire et des deux Hitler quel est celui qui ne ment pas ?
Elle est ligotée aussi par son repli intellectuel, la place prise – c'est facile en enjambant des cadavres – par ceux qui se piquent de réalisme et, en leur nom, condamnent toute politique d'idéal. Comme si l'idéal n'avait pas toujours été une tradition de la France !
L'histoire ne voit pas de conflits éternels. La violence germanique n'est pas dans la nature des choses.