Ce qui m'a soigné, ce qui soigne la vie, au fond, c'est l'amour inconditionnel et le non jugement absolu.
Cet amour est aussi le moteur pour changer de regard face à notre planète et pour voir la nature non pas comme une collection d'objets mais comme une communauté de sujets. Les scientifiques commencent à confirmer ce que les peuples indigènes savent depuis longtemps : notre planète est un organisme vivant où tous les systèmes sont interdépendants et s'autorégulent.
Lorsque les liens sociaux se distendent, toute la société souffre. Un environnement qui promeut l'esprit de compétition et de l'individualisme à outrance favorise l'isolement, ainsi que leur cortège de conséquences délétères. Par exemple, près d'un quart de la population française se sent exclue, inutile ou abandonnée. Plus grave, cinq millions de français disent souffrir d'isolement et vivent sans aucun contact ou presque avec des amis, des proches ou des voisins.
Or, on sait aujourd'hui que l'isolement et le rejet social causent des souffrances, qui sont pour notre cerveau comparables à de la douleur physique. On mesure alors l'étendue de la détresse dans laquelle se trouve une part croissante de la population. Par ailleurs, l'isolement social augmente le risque de mourir prématurément, alors que des relations interpersonnelles de qualité constituent un des facteurs les plus importants de bonheur et de bonne santé, comme le confirme notamment la Harvard Study of Adult Development, qui a documenté sur quatre-vingts années les facteurs impliqués dans le vieillissement en bonne santé.
Le sentiment d'interdépendance et de commune humanité peut se traduire dans nos actions concrètes pour changer la société en direction d'une société plus juste, plus équitable, plus solidaire, basée davantage sur le partage que l'accumulation. Dans un monde orienté vers la performance, où tout doit servir à quelque chose et être rentable, la logique d'efficacité nous amène à traiter d'autres êtres humains comme des moyens : moyens d'augmenter la rentabilité, moyens de nous sentir mieux.
Prendre son de la vie relationnelle nous enjoint de reconnaître une égale dignité à tous les humains.
La gratitude nous rend plus attentifs aux autres et plus solidaires.
Le mieux-être que nous ressentons dans la nature est proportionnel à la multiplicité des espèces de plantes et de chants d'oiseaux.
La Terre est notre maison commune et nous en sommes des cohabitants. Nous y vivons aux côtés d'une quantité innombrable d'autres espèces. N'avons-nous pas le devoir de respecter les droits des autres espèces qui forment avec nous une seule et même communauté, celle des terrestres, des habitants de la Terre ?
Cet amour est aussi le moteur pour changer de regard face à notre planète et pour voir la nature non pas comme une collection d'objets mais comme une communauté de sujets. Les scientifiques commencent à confirmer ce que les peuples indigènes savent depuis longtemps : notre planète est un organisme vivant où tous les systèmes sont interdépendants et s'autorégulent.
Ces paroles ont été prononcées par le Chef Seattle, il y a deux siècles.
L'humanité n'a pas tissé la toile de la vie,
Nous ne sommes qu'un fil parmi d'autres,
Tout ce que nous faisons à nous-mêmes,
Nous le faisons à la toile toute entière,
Toutes les choses sont liées entre elles,
Toutes les choses communiquent.
Comparativement aux autres émotions positives comme la joie ou la fierté, la gratitude entraîne davantage de bénéfices sur la qualité des relations, augmentant la disponibilité à l'autre, l'altruisme et la coopération.
L'émerveillement engendre le respect envers la nature sauvage, le respect mène au désir de protéger notre environnement et ce désir mène à l'action.