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sur 1372 notes
JBA s'est glissé dans l'esprit d'un jeune ado un peu simplet, conscient de ses difficultés intellectuelles et conscient d'être à part. Une naïveté touchante qui le plonge dans la solitude qu'il arrive à apprivoiser. Dans son esprit, devenir un homme, c'est partir à la guerre au-delà des montagnes. Alors pour se prouver à lui-même et à ces proches qu'il est un homme, il décide de fuguer et de partir à la guerre. Ce n'est pas la guerre qu'il va trouver mais « sa reine » une jeune ado qu'il va diviniser. On se laisse porter par ce conte tout en finesse, en innocence et en tendresse.
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Il m'est difficile de donner un avis sur le premier roman de Jean-Baptiste Andréa tant il diffère de tout ce que j'ai l'habitude de lire. Ce fut une agréable découverte, un doux roman, poétique et très singulier. Les éditions L'Iconoclaste ont ce don d'être capables, à travers des histoires courtes, de vous transporter dans des univers radicalement différents. La rudesse de la campagne avec Une bête au paradis de Cécile Coulon, les violences infligées aux enfants avec La vraie vie d'Adeline Dieudonné. Cela fonctionne notamment grâce à des personnages forts et originaux.

Ici nous suivons Shell, un enfant surnommé ainsi à cause de son blouson, qui évolue dans un monde onirique. Shell est rêveur, toujours dans ses pensées, déconnecté du « monde réel ». Il incarne l'enfant naïf que nous avons chacun fait taire en nous. L'écriture à la première personne est un choix pertinent pour ce roman, nous vivons l'aventure avec Shell sans en savoir plus, sans comprendre davantage de choses que lui. Nous assistons ainsi à la naissance et l'évolution de sa relation avec Viviane, sa reine. Ils vont alors nous faire vivre des montagnes russes niveau émotions. L'innocence et la naïveté de Shell sont touchantes, tandis que Viviane représente la réalité et se joue de lui.

J'espère avoir réussi à faire transparaitre l'ambiance et l'idée générale de ce roman. Il n'est pas simple de le résumer, je ne pense pas que cela soit nécessaire, mieux vaut se plonger dedans et le découvrir. C'est un roman court, à dévorer dans la journée pour rester dans la bulle de Shell sur son plateau de Haute-Provence. Un roman original, ça passe ou ça casse, mais si ça casse pour vous vous n'aurez pas perdu beaucoup de temps !
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Quel plaisir d'être porté par ce conte, cette belle histoire ou un jeune garçon pas comme les autres va vivre un été exceptionnel !
Dans cette belle campagne, de collines et de monts, la Provence, les moutons. 1965, dans une station service, un ado Shell comme une marque d'essence qui un matin très tôt part de sa maison, de ses parents.
Sur les hauts plateaux, il rencontre une reine, Vivianne ou là ils bâtissent ensemble leurs propres belles histoires…
Matti le berger muet, le recueille le temps de cet été très étrange. Shell sait que les gendarmes le recherche, mais qu'importe le plus important est l'instant présent de ses belles rencontres.

Ce livre est une bulle d'oxygène, d'imaginaire, de fortes personnalités qui rendent à ce récit tout le mystère et les rêves d'enfances enfouis le sont aussi.
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Nous voici en 1965 en Provence... Shell (comme le symbole de la station service tenue par ses parents) 12 ans, ne va plus à l'école parce qu'il est "différent"... un jour d'été il décide de quitter sa maison pour "aller à la guerre". Il fera rapidement la rencontre de Viviane, à peine plus âgée que lui. Ils vont nouer des liens singuliers. Shell, lunaire et attachant, rend ce récit très poétique.
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J'ai hésité plusieurs fois à emprunter ce livre à ma médiathèque et finalement, en feuilletant quelques pages, je me suis décidée en dépit de la 4ème de couverture qui ne réussissait pas à me convaincre. le début m'a plu mais...dès l'entrée en scène de Viviane, je me suis lassée. J'ai trouvé que cela trainait et manquait de vraisemblance. J'ai fini par m'ennuyer...
Bref, je ne suis pas du tout conquise.
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Plus que l'auteur ou le titre, c'est l'éditeur qui a fait que j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque. Même si tous les romans de L'iconoclaste ne sont pas forcément des perles rares, il se dégage de chacun une atmosphère étrange, en dehors du temps. Ma reine n'y coupe pas et le décalage entre les personnages et la réalité entraîne le lecteur dans une aventure presque à huis clos bien que tout se passe à l'extérieur. Cet ado, surnommé Shell parce qu'il travaille avec ses parents dans une station-service presque abandonnée, est rejeté à cause de sa différence que l'on soupçonne être un trouble cognitif, un handicap mental. Il fugue pour aller à la guerre ; il ne fugue pas loin, il n'y a pas de guerre. le récit se forme autour de lui et de cette jeune fille apparue soudainement, Viviane. Ce qui a priori semble être une historiette d'enfant nous emmène en réalité dans les méandres des interrogations adolescentes, du rejet et de l'acceptation.
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Après plusieurs lectures dans lesquelles j'ai eu du mal à rentrer, « Ma reine » a été une très agréable bouffée d'oxygène. Jean-Baptiste Andrea parvient magnifiquement bien à nous immerger dans la tête de Shell, ce garçon atypique dont « la tête a arrêté de grandir » et qui se définit comme « une belle voiture avec un moteur de 2CV dedans ». Sa perception du monde qui l'entoure est particulièrement bien rendue et réaliste et conduit le lecteur à entrer en empathie avec lui. le roman, nourri par ce décalage entre la réalité et sa perception par le héros, est tour à tour drôle, émouvant, triste et encore plein de poésie. La rencontre entre Shell et Vivianne constitue une fuite en avant dont le lecteur se demande bien comment elle va pouvoir s'achever. La fin du livre, justement, est tout simplement splendide, évitant avec brio tous les écueils possibles. Mais je ne vous en dis pas plus et vous invite, si ce n'est pas déjà fait, à la découvrir vous-même !
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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Jean-Baptiste Andrea nous adresse ici un premier roman très remarqué.
Ce livre, a beaucoup fait parler de lui et ça faisait un petit moment que j'avais envie de me faire mon propre avis.

📖 1965 en Provence. Shell a 12 ans et aide ses parents dans leur station service. Il prend cette occupation très à coeur. Il y passe ses journées car il ne va plus à l'école. Il est différent. Un jour, il décide de partir à la guerre. Parce qu'un homme, ça doit faire la guerre. 𝘘𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘨𝘶𝘦𝘳𝘳𝘦 ? Il ne la trouvera jamais et s'installera dans les montagnes où il rencontre Vivianne, une jeune fille à l'imagination débordante.
Elle lui explique qu'elle est reine. Et que s'il veut qu'ils soient amis, il devra lui obéir. le jeu prend place, l'amitié se construit… le destin de Shell aussi.

En quatrième de couverture il est écrit :
Ma reine est une ode à la liberté, à l'imaginaire, à la différence.
Je n'aurais pas pu écrire mieux.

Au fil du récit, nous allons comprendre en quoi Shell est « différent ».
Conscient de son état, (que l'on peut comparer à une forme d'autisme), il pose ses mots d'enfants sur ses émotions, ses comportements.
C'est très poétique. C'est très humain.

La tête de Shell ne grandit pas aussi vite que son corps.
L'école ne veut plus de lui.
Ses parents ne savent pas quoi en faire.
Les autres enfants se moquent de lui.
Il est rejeté de toutes parts et c'est auprès de Vivianne qui va se sentir à sa place. En quelques jours, elle va le faire grandir, s'épanouir. Mais un jour, Vivianne ne vient plus. Que va devenir Shell ?

Nous pourrions comparer cette histoire à un conte. Ces deux personnages s'inventent des jeux, vivent des moments forts ensemble.
Shell est attendrissant, émouvant.

Je vous recommande ce livre si vous souhaitez vous plonger dans un roman court mais haletant. Une jolie histoire d'amitié et de tolérance.
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C'est un livre touchant, dans la vie d'un garçon de 12 ans un peu différent des autres. Une narration qui nous offre les pensées de ce jeune garçon, ses ressentis, sa vision du monde et des autres. On ressent sa souffrance dans sa différence, ses questionnements. C'est à la fois une écriture juste et simple, où Shell nous embarque dans son aventure quand il cherche à fuir sa station-service et ses parents qui voudraient le placer dans un institut.
Il se retrouve seul dans la nature, au départ c'est comme une aventure, il part à la guerre, mais il est seul. le hasard le fait rencontrer une petite fille qui s'amuse avec lui, elle devient « sa Reine ». Il exécute chacune de ses demandes. Shell s'attache à cette rencontre, peut-être parce qu'il est seul, ou parce qu'il découvre des sensations qu'il ne connaissait pas jusqu'alors. Il est dans un âge où tout adolescent découvre son corps, les autres, les sentiments et il cherche à comprendre. Il se sent plus à l'aise avec celui qui le sauve et parle peu, il se reconnaît sans doute dans cette marginalité sans jugement.
Il veut grandir, mais il sent bien que c'est difficile. Même s'il reconnaît le bien du mal, les bêtises, il ne peut retenir ses réactions parfois excessives pour les autres.
Comment faire s'il décide de ne plus rentrer chez lui car cela lui est impossible, que peut-il advenir ?
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J'ai retrouvé dans Ma reine ce qui m'avait séduit avec Cent Millions d'années et un jour.
Avec en premier lieu l'incroyable style de l'auteur qui fait de son histoire un conte, via une plume poétique qui transcrit l'innocence et la naïveté dans ce qu'elles ont de plus pures.
A travers la voix de Shell, ce gamin un peu cabossé et différent, la limite entre imagination et réalité s'estompe. L'amour, la mort, le rejet des autres, la nature, tout se lie dans les pensées de Shell qui vit le monde à travers le prisme de l'enfance, dans une certaine candeur. le temps et l'espace ne sont que des notions abstraites. Laissant juste la place à ce qu'il voit, ce qu'il ressent, à l'instant. Sentir et ressentir.
Sa rencontre avec Viviane, enfant-fée, lui donne l'illusion d'avoir trouvé son alter-ego, lorsqu'il s'agit de faire parler son imaginaire et la pensée magique. Sa différence s'estompe. Il n'a plus besoin de fuir. Mais Viviane s'est frottée au monde des adultes, et son masque de reine cache une souffrance qui ne sera jamais nommée par l'auteur. L'amour inconditionnel et l'innocence de Shell? Elle ne peut y croire tout à fait. Alors elle les pousse jusqu'à ses retranchements. Shell ne voit pas venir son grand fracassement sur le mur de la réalité.

La nature, la poursuite de ses rêves (jusqu'au boutisme), la différence, la recherche de l'amour et de la reconnaissance, semblent être des thèmes chers à l'auteur si j'en crois cette deuxième incursion dans l'univers de Jean-Baptiste Andrea.
Avec une façon sans nulle autre pareille de décrire le tragique par l'intermédiaire d'une mélodie de mots aussi douce que du miel.
Un roman atypique qui ne peut laisser indifférent.
Lien : https://www.facebook.com/unl..
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