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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre étrange où les chapitres ne sont pas déplaisants sans que j'en voie la finalité ni la réelle interaction les uns avec les autres. L'histoire de Bastien qui prend une bonne partie du livre, n'a pas vraiment grand intérêt mis à par le descriptif de la nature qui est certes très réussi.
Laurence que l'on s'attendait à suivre tout au long du roman, est laissée rapidement de côté pendant 300 pages. le tout donne un ensemble assez décousu, même si cela fonctionne quand même malgré quelques longueurs.
Mais finalement, je n'ai pas trop adhéré à ce roman, quand bien même j'ai aimé le côté apocalyptique. La fin est terriblement convenue, les femmes sont toutes hyper canons, style James bond girl, beaucoup d'incohérences sur leur passé, des personnages pas vraiment aboutis. Comme si on les avait pris, posé et mis en scène avec pour seul intérêt la nature environnante et les animaux enfin libérés de l'homme.
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L'écriture du roman, le Monde Enfin de Jean-Pierre Andrevon ne date pas d'hier. En effet, ce livre a pour origine une nouvelle publiée en 1975 et ce n'est qu'en 2006 que l'auteur en fait un récit au long cours qui sera récompensé par le très prestigieux prix Julia Verlanger.

Aujourd'hui, les éditions ActuSF le rééditent en poche dans leur collection Hélios, dans une version augmentée.

Avec leur habituel sens de l'à-propos éditorial, ils nous proposent, avec cette pépite du genre, de plonger ou replonger, selon les affinités, dans une fin de monde pandémique.

Dans le Monde Enfin, l'humanité a été en grande partie décimée par un virus aux origines douteuses et répondant au nom de Piscra. Mais contre toute attente et sans réelle explication, certains ont tout de même survécu à l'Extinction et chemin faisant, on découvre leurs histoires. Aussi, tout au long de ce récit, on accompagne les pas d'un cavalier qui souhaite faire une dernière fois le tour de la France, tout en remontant le fil de ses souvenirs. On fait également la connaissance d'une étrange et sauvage gamine ayant pour seuls amis, des rats, ainsi que celle d'une autre, rencontrée juste au moment où ses parents sont tués par le virus. D'autres répondront présents comme cet astronaute Isaac qui revient sur terre après l'échec de sa mission d'exploration spatiale. Autant de destins qui, par le prisme de leur histoire, nous dessinent les contours d'un monde nouveau.

Avec le Monde Enfin, Jean-Pierre Andrevon se fait l'auteur d'un récit d'anticipation bouleversant dans lequel il instrumentalise une extinction de l'humanité très crédible. En effet, le Piscra qui ferait passer le coronavirus pour un enfant de choeur, est un virus létal qui déciment les humains en quelques heures. Chez Jean-Pierre Andrevon, l'épidémie ne s'étire donc pas en longueur et tue la quasi totalité de l'humanité très rapidement en épargnant, finalement, que quelques rares survivants, éparpillés ici ou là qui vont servir de témoins à l'après. Il en va d'ailleurs ainsi avec les épidémies car il y a toujours un petit pourcentage d'humains qui survit.

Profondément écologiste, l'auteur fait de cette disparition de l'humanité une aubaine pour la planète car en l'espace de cinquante ans, dans ce roman, elle s'est remise de sa surexploitation et des maltraitances qu'elle a subies depuis la naissance du premier homme.

Dans le Monde Enfin, on renoue avec une terre saine, luxuriante et vivante d'une multitude d'organismes végétales et animales. Les animaux sont à nouveau les rois de ces vastes territoires. Paris est même repeuplé par les nombreuses espèces, échappées des zoos. Ainsi, des crocodiles arpentent la Seine, tandis que hyènes, panthères et lions battent le pavé parisien.

Au vu de notre actualité sanitaire, on pourrait voir dans ce roman, une science-fiction écologique visionnaire et pourtant rien de surprenant que de voir l'humanité s'éteindre, emportée par un virus. Il y a déjà longtemps que les scientifiques alertent sur les dangers dus aux bouleversements des écosystèmes.

Pourtant, aussi terrifiante que soit cette thématique dévastatrice, le récit n'en est pas moins déprimant mais est au contraire, plein d'espoir. En effet, redécouvrir une planète où la nature a repris ses droits, bannissant à tout jamais la pollution est une formidable perspective.

Le Monde Enfin est un véritable kaléidoscope de petites histoires d'hommes et de femmes dont la vie a subitement basculé. On les voit virevolter dans ce monde devenu hostile à leur égard. de chasseurs, ils sont passés au stade de proies de ces animaux qu'hier encore ils dominaient. N'est-ce pas une belle leçon d'humilité ? A travers eux, l'auteur explore leurs nouvelles préoccupations qui tournent à l'obsession chez certains : se reproduire. Étonnamment le passage du virus les a laissés stériles comme s'il voulait donner une leçon à l'humanité. C'est réussi !

Le Monde Enfin est un roman dense, qui part parfois tous azimuts, tant il nous propulse aux quatre coins du monde, toujours à la rencontre de nouveaux personnages dont il ne faut pas perdre le fil.

Intense et remuant, ce récit nous alerte, nous interpelle et nous bouleverse, car ce récit, c'est peut-être notre avenir si on ne fait rien... suite sur Fantasy à la Carte.

Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Attention, un vrai pavé ! On a une grande histoire entre les mains : le choix scénaristique est sous la forme d'un puzzle d'histoires individuelles, organisées chronologiquement et qui ont des recoupements très subtils. A travers chaque histoire, beaucoup de thèmes sont abordés par l'auteur : l'amour, la folie, le temps, la technologie, l'orgueil de l'humanité... Chaque texte indépendamment se veut porteur d'un sens, ou simplement d'une poésie. Par exemple, on reconnaît rapidement l'orientation écologiste militante de Jean-Pierre Andrevon. A prendre avec des pincettes toutefois, parce que c'est un peu romantique à certains passages.
Au niveau du contenu de l'histoire, on peut aisément faire une comparaison avec le "Ravage" de Barjavel. le propos est aussi politique, Barjavel dans la tendance "Patrie, tradition...", et Jean-Pierre Andrevon vers le nihilisme écologiste.
Enfin, un petit reproche : si l'histoire et l'approche peuvent avoir une portée universelle (est-ce que c'est voulu ?) les personnages, les lieux, les références sont trop "frenchies" pour avoir une diffusion éditoriale elle aussi universelle. Dommage de ce point de vue, car ce roman le mériterait, je pense.
Pour terminer, je signale que l'écriture est très poétique, mais parfois emphatique. Disons qu'on peut passer certains textes trop longs. Ceci dit, je pense que des lecteurs y trouveraient leur compte.
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Jean-Pierre Andrevon joue habilement de l'éradication planétaire avec le monde enfin. Enfin débarrassé des Hommes et de leurs petites saletés. Enfin restitué à une nature sauvage et exubérante. Enfin purifié du cancer qui la ronge depuis quelques milliers d'années. Mais si le roman n'est pas franchement tendre avec les humains [qui y tombent comme des mouches, là plupart assez salement, soit-dit en passant], force est de reconnaître que les quelques survivants sont aussi attachants que touchants, aussi sensibles que perdus dans un monde qui, non, vraiment non, ne leur appartient plus. Toute similarité avec des événements réels ne serait que pure coïncidence : un virus particulièrement actif éradique l'humanité [à raison de 999 personnes sur mille, tout de même] en quelques semaines. Ne survivent que ceux et celles qui, pour des raisons inconnues, résistent tant bien que mal à la voracité du virus.

D'autres ont une existence beaucoup plu !s aléatoire : ainsi, cet officier français cryogénisé quelques années le temps que les choses se calment et qui se réveille d'une réalité virtuelle peu enthousiasmante pour découvrir un monde neuf où l'humanité n'a plus cours. Ailleurs, des astronautes épargnés par la pandémie redescendent sur terre en plein paris pour y trouver la capitale vidée de ses habitants, hantée par des lions, des hippopotames et d'autres animaux échappés du zoo de Vincennes et acclimatés à l'Île-de-France.

Mais de Paris à New York en passant par Avignon, les rares humains sont confrontés à leur flagrante absence d'avenir : population vieillissante, trop clairsemé pour que tout redémarre, l'humanité risque de connaître le tragique destin des tigres de Sibérie, beaucoup trop rares pour qu'une femelle rencontre enfin un mâle et sauve la race.

Et après ?

Lien : http://fr.msn.com
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Pour avoir écrit il y a quelques années un roman dit « post-apocalyptique », j'étais intéressé à l'idée de découvrir celui de l'immense Jean-Pierre Andrevon, sans une seconde oser me comparer à son talent. D'autant que ce récit, initialement une nouvelle parue en 1975 puis développé en roman en 2006, décrit la fin du monde à la suite d'une pandémie d'un virus proche de la gastro-entérite. On est loin ainsi de tous ces récits nombrilismes que l'on a vu fleurir depuis le début du covid et c'est bien ainsi.
Nous voilà donc à l'issue de la plus grande pandémie imaginable. L'espèce humaine est anéantie en quelques jours, ne subsistent que quelques rares personnes, hommes et femmes, qui vieillissent sans possibilité de procréer. La maladie a rendu les femmes stériles. En trame de fond, nous suivons les derniers pas d'un vieil homme, ancien savant, dont le rêve secret est de voir une dernière fois la mer avant de mourir. S'y ajoutent des parties, appelées livres, quinze au total, qui retracent le destin de quelques survivants, dont plusieurs ont un lien indirect avec Sébastien Le vieil homme. On y trouvera une femme qui désespère de trouver un homme afin de faire un enfant, un militaire français choisi pour faire partie d'une sorte d'arche de survie, un équipage de sonde spatiale expérimentale dont le voyage vers une planète habitable est tombé à l'eau, un ermite qui découvre son jardin d'Eden avant de finir amnésique dans un blockhaus aux Etats-Unis… Cette fable très écologiste emprunte forcément aux récits bibliques, avec ce leitmotiv que l'on retrouve au fil des pages: la nature reprend enfin ses droits, qu'il s'agisse des animaux ou des végétaux, après avoir subi le désastre provoqué par l'Homme durant des années. C'est à mon sens là que le bât blesse. En passant d'un récit à un autre, entre poésie et SF franche, voire horreur totale (la scène des survivants de la sonde contre les rats à Paris est un des moments les plus violents du roman et qui vaut bien celui de James Herbert) l'auteur finit par perdre un peu son lecteur. Difficile ainsi de comprendre pourquoi le personnage de la petite Laurence, Lolo, après avoir occupé une place prépondérante au début du récit, finit par être écartée sans autre forme de procès. Difficile aussi de s'attacher aux aventures du commandant Paul Corvino, l'épisode New-yorkais en particulier avec ces combats de chars et de dinosaures (!) m'ont laissé de marbre. Quant aux femmes, elles sont souvent traitées en héroïne de BD, au physique irréprochable
En définitive, le Monde Enfin, en roman post apocalyptique, laisse surtout la part belle aux animaux et à la nature, tout en laissant quelques couples survivants dont toutes les femmes sont enceintes… Trop peu pour l'avenir de l'humanité sans doute. Un peu fouillis et donnant l'impression de filer dans tous les sens, peut-être justement parce qu'il s'est complèté à partir d'une nouvelle, il n'en demeure pas moins une oeuvre originale, qui, à défaut de ne pas m'avoir totalement convaincu, offre une autre vision du post-apocalyptique, à mille lieues par exemple d'un Richard Matheson.
Je remercie les éditions Actu SF pour leur confiance.

Jean-Pierre Andrevon - le Monde enfin (version augmentée) - Éditions ActuSF - Juin 2021, 10,90 €
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Beaucoup se sont attaqué au thème de la fin du monde et l'extinction de la race humaine. Peu ont réussi ; Jean-Pierre Andrevon a réussi.
Bien entendu, on retrouve un côté "sauvons notre planète avant qu'elle ne nous détruise" qui pourrait être lourd. Mais là, le principal axe de narration est basé sur la disparition soudaine de tous les repaires de la société moderne. Les quelques survivants dont on suit la lutte pour la vie parcourent la terre, dépouillée de toutes les références qu'ils ont connues. C'est ce combat psychologique pour retrouver un sens à la survie pure qui est fascinant.

Alors faut-il le lire ? Oui, si vous êtes curieux. Car je ne vous ai pas dit si la race humaine survivait à la fin...
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Pas de critiques à la hauteur de ce roman ,un foisonnement de personnages impossibles,des des anachronismes hilarants ,une merveilleuse écriture frisant la poésie,l'action se déroule à un rythme effréné ,on en sort avec difficultés malgré ses 482 pages .À lire absolument .
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Un virus ayant détruit la quasi totalité de la race humaine, et Andrevon nous propose de suivre le chemin d'une poignée d'entre eux au fil du temps.
Le parti-pris de l'auteur est de présenter passer d'un personnage, ou d'un groupe de personnages, à l'autre au fil des chapitres, en suivant le fil du temps. Tous les protagonistes, aux caractères bien définis, sont immédiatement attachants et c'est un plaisir de les retrouver trois ans, dix ans, vingt ans plus tard, dans un monde qui compte de moins en moins d'humains. Impossible de reposer le livre, de faire machine arrière, une fois accroché par les personnages (Ha, la malicieuse gamine, puis femme, Laurence !); on veut savoir ce qu'il vont devenir !
Dans une ambiance sombre, désespérée, avec un ton qui plaira ou crispera (mais ne laissera pas indifférent) Jean-Pierre Andrevon nous offre un excellent roman, comme on n'en avait pas lu depuis longtemps sur le thème de la fin du monde, ou plutôt du monde des humains.
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