Il n'est plus à douter que l'autoédition n'est pas une voie de garage pour les auteurs qui souhaitent être publiés, et
Mélodie Angevin nous le prouve à merveille à travers son deuxième roman et premier tome d'une trilogie : Psychi Agona.
Habituellement, je ne suis pas très friande de ce genre de littérature, car j'ai souvent du mal à m'imprégner de l'histoire. Mais à force de suivre l'auteure sur les réseaux, de lire les avis, j'ai fini par me laisser tenter, et ce, sans regret !
D'une certaine façon, on pourrait faire un lien avec l'animé de chez Pixar Vice et Versa, car c'est de ça qu'il s'agit ; si nos émotions étaient des entités, si notre mal-être était un monde, à quoi ressemblerait-il ?
Odessa manque cruellement de confiance en elle, elle refoule ses blessures, tente de faire bonne figure (oups ça me rappelle quelqu'un…), mais le jour où elle décide de quitter Cédric, un homme aux apparences toxiques, tout son monde s'effondre. Elle doit se confronter à cette obscurité qui prend de plus en plus de place dans son esprit. Au même moment, à Pnevma, Logos et Kardia se réveillent amnésiques dans un monde post-apocalyptique, à la recherche de leur identité et de réponses.
Je n'étais pas sûre de ce dans quoi j'allais embarquer quand j'ai commencé à voir ces deux mondes se chevaucher, mais, au fur et à mesure des pages, on plonge un peu plus profondément dans l'histoire, les énigmes se dévoilent et nous tiennent en haleine. On va de surprise en surprise à coup de : « ahhhhh mais c'était donc ça ! ». Je n'ai eu aucun mal à projeter l'histoire dans mon imaginaire, ni à en dessiner les contours.
Les meurtrissures et les déchirures des héros feront sans aucun doute écho à beaucoup de personnes. Dans ce roman où les émotions sont le centre du Psychi Agona, de l'hypersensibilité, en passant par la dépression, les relations toxiques, où les démons qui nous hantent, chacun pourra y faire inconsciemment sa thérapie et pourquoi pas, partir en quête de son propre Pnevma ?
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