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sur 227 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
L'année dernière, dès l'entrée en application du premier confinement, je m'étais donné comme challenge d'aller au bout du bout des 1300 et quelques pages d'- Ulysse - de Joyce... gros défi car toutes mes précédentes tentatives avaient échoué.
Je considérais alors, que vu mon âge, cet énième essai serait le dernier ; l'essai fut transformé.
Cette année, je m'étais promis de me frotter au phénomène Angot ; c'est fait.
Angot, pour un large public, c'est la chroniqueuse "diva" de Ruquier.
C'est pour ses lecteurs et pour les amateurs de peoples, une femme qui a vécu l'inceste, et qui a fait de ses traumatismes le thème récurrent de son oeuvre littéraire.
Pour les uns, c'est une écrivaine de génie.
Pour les autres, c'est une imposture.
Fort de tous ces éléments, je me suis lancé dans la lecture de - L'inceste -... bouquin autofictionnel, dans lequel Christine Angot ( elle se nomme ) nous raconte ses trois mois d'amour, d'obsessions, de crises, de ruptures, vécus avec Marie-Christine, une pneumologue.
D'un point de vue narratif, le rendu de ce chaos passionnel, est bien restitué.
On est dans la tête très turbulée de l'auteure.
Phrases très courtes, hachées, innombrables répétitions qui traduisent bien le caractère obsessionnel d'Angot, et nombreuses digressions qui caractérisent la forme et le fond de ce livre.
Plus de la moitié du bouquin est un magma confus... parfaitement en adéquation avec ce que vit C.A et comment elle le vit (insomnies, délires, autodénigrement, violence auto-agressive, troubles du comportement et de la personnalité, dépression, recours à la psychiatrie, désir de se faire hospitaliser... voire internée... surconsommation de somnifères, calmants etc...)
Le dernier tiers de l'ouvrage revient sur sa relation incestueuse avec son père.
Bref, une "intrusion" dans le monde tourmenté d'une femme qui ne cesse, comme pour s'en convaincre, de répéter qu'elle est une écrivaine.
Vous qui aimez la littérature flamboyante, qui avez l'amour de la belle langue, qui accordez au style la place qui doit être la sienne... passez votre chemin !
Si en revanche vous êtes attiré par les êtres torturés qui ne cessent de remuer tous les couteaux à portée de leurs mains dans leurs plaies jamais cicatrisées, qui écrivent comme on crie, comme on geint, comme on règle des comptes... peut-être qu'Angot saura vous intéresser ?
Pour conclure, quelques mots... que vous retrouverez dans le bouquin... de Claude... un de ses amis... qui parle de son écriture.
-"Ton écriture est tellement incroyable, intelligente, confuse, mais toujours lumineuse, accessible, directe, physique. On n'y comprend rien et on comprend tout. Elle est intime, personnelle, impudique, autobiographique, et universelle. Tu émeus sans les trucs, sans être émotive, tu fais réfléchir avec trois bouts de ficelle, un miracle de désorganisation logique. La liberté sans le chaos, l'ouverture sans la dérive."
Ainsi Claude voit-il avec les yeux de l'amour le talent d'écrivaine de C.A.
Lisez entre les mots, sans l'affect déformant de l'amour et de l'amitié ; la "vérité" Angot se cache quelque part dans quelques-uns de ces diables de détails.
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Il s'agit de mon premier livre de Christine Angot (et sûrement mon dernier s'ils sont tous écrit comme cela...), il avait été recommandé pour découvrir cette auteure dans le numéro des quarante ans du magazine Lire. le début du livre est intriguant, les phrases sont très courtes (5 mots au maximum), le rythme est prenant, il faudrait peut-être essayer de lire ce livre d'un seul coup (ce que je n'ai pas pu faire). Malheureusement, ce rythme s'essouffle et les propos de Christine Angot s'embrouillent, on a l'impression de lire un brouillon rempli de ces pensées, de notes sur sa vie (j'ai vu tel film, j'ai lu tel livre), on pourra lire un courrier de son avocat... Elle essaie de se jouer de la ponctuation mais cela ne présente aucun intérêt littéraire. J'ai été très déçu par ce livre que j'ai abandonné au bout de 80 pages.
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Pourquoi relire du Christine Angot quand on en a déjà lu deux livres qu'on a eu peine à considérer comme de la littérature ? Peut-être pour le même genre de raison que j'ai lu Frédéric Beigbeder et Justine Lévy (la curiosité voyeuriste, l'attrait pour le malsain ?), à la différence près que j'apprécie le style littéraire de Beigbeder et l'originalité de Lévy.

Avec Christine Angot, j'avais déjà eu l'occasion de détester son style, embrouillé, ses associations d'idées balancées comme si elle était en séance de psychanalyse... Voilà, c'est ça, j'ai eu l'impression de lire le contenu de séances chez le psy et parfois un journal intime (qui n'intéresse souvent que celui qui l'écrit).

L'auteur craint que le lecteur prenne son livre comme une "merde de témoignage" (p173 du livre de poche) mais pour ma part, non, un témoignage est plus construit que cela. Dans le cas présent, je considère qu'il s'agit davantage de bribes, de morceaux jetés en pâture et comprenne qui pourra. Ou alors, si, il s'agit d'un témoignage... ce livre témoigne des effets terrifiants que peuvent avoir l'inceste, de la "folie", de la destruction et de la destructuration que cause une telle horreur...

Voilà, ce livre comme d'autres que j'ai lus de l'auteur est une preuve des marques (psychiques, sociales, relationnelles...) indélébiles que peuvent causer un tel traumatisme.

Jusque-là, je me demandais pourquoi publier de tels écrits. Quel intérêt ? Je pense que Christine Angot a besoin d'écrire pour exorciser ce qu'elle a vécu, pour réussir à survivre... et écrire ne suffisant pas à vivre (financièrement), il fallait qu'elle soit publiée. Je considère que son éditeur l'a sauvée, en acceptant de la publier, il légitime son écriture qui n'est plus seulement sa thérapie mais aussi son métier.

Du coup, Christine Angot nous fait payer, à nous lecteurs, sa thérapie. Et les droits d'auteur qu'elle touche m'apparaissent comme des dommages et intérêts pour ce qu'elle a subi (l'inceste). Peut-être aussi l'auteur a-t-elle besoin que ses écrits soient publiés pour que le plus grand nombre sache ce qu'elle a vécu, pour révéler à tous le terrible secret qu'elle a dû taire : maintenant, tout le monde sait et la publication des écrits garantit que ce secret ne soit jamais oublié, jamais plus caché.

Je vois donc très bien combien l'écriture peut aider Christine Angot. En revanche, pour le lecteur, je continue de m'interroger, personnellement, sur ce que cela m'apporte. Peut-être encore un livre à lire ?
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Pas évident que la lecture de ce livre. Je le classerais dans un style expérimental d'écriture. J'ai tenu le coup jusqu'au bout.
Christine Angot nous plonge dans l'horreur de l'inceste avec son père quand elle avait quatorze ans. La relation de quelques mois avec sa copine pour finir dans une déprime. Il ne lui reste que sa fille à qui donner son amour.
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J'aurais adoré aimer ce livre, même si le sujet ne se prête pas vraiment à l'adoration. Hélas, après le quart, j'ai baissé les bras. Je n'ai pas aimé le style ni la narration qui m'ont donné l'impression d'être seulement une juxtaposition de mots et d'idées sans cohérence ni, finalement, intérêt. Tant pis.
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Je me suis accrochée jusqu'au bout, c'est un livre difficile à lire: un seul châpître; un paragraphe peut s'étaler jusqu'à 15 pages; certaines phrases peuvent ne pas avoir de point final, on sait qu'une autre phrase commence parce qu'il y a une majuscule au milieu de la ligne. On peut dire que Christine Angot veut bousculer les conventions, mais dans ce cas-là, pourquoi la majuscule? autant bousculer jusqu'au bout.
Le thème du livre: l'inceste ou une relation homosexuelle? Pour moi, lectrice, je dirais la relation homosexuelle. Alors, pourquoi avoir choisi ce titre si ce n'est pas le thème principal?
Je n'ai pas beaucoup aimé la couverture non plus, trop égocentrique. Certes, le texte est rédigé à la première personne (autobiographie? autofiction?), mais à mon sens, c'est trop.
En conclusion,je n'ai pas envie de lire un autre de ses ouvrages.
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Un livre difficile à lire mais on peut toutefois dire que l'auteur est très forte par son écriture chaotique, cassante, elle nous révèle le chaos du personnage principal , son hystérie, son rapport compliqué et difficile avec les autres. Cette histoire amoureuse qui se termine dans une souffrance excessive mais qui s'explique par le vécu de son enfance.
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