Ils pensaient agir au mieux pour elle, pour son avenir, ils pensaient la protéger en veillant avec tant de précaution pour elle. Ils rêvaient tout simplement un avenir exceptionnel !
Mais elle, comment vivait-elle toute ces mises en scène ! Que se cachait-il sous ses sourires ? Pourquoi ressentait-elle ce besoin vitale de se réfugier sous sa petite tente de fortune ?
Et puis il y a eu un jour pas comme les autres, alors qu'elle devait entrée une fois de plus en scène, sa mère absente quelques minutes, un homme n'a pu succombé aux charmes de la petite.
Le cri !
La métamorphose. de ce jour la petite Éliette, enfant poupée est devenue en grandissant la femme Phénix, une femme sauvage. Mais est-ce là le bon chemin pour un épanouissement équilibré ?
C'est un roman a trois voix, celle de la mère, celle de sa fille et celle de son fils, c'est un cri de désespoir d'une femme qui ne sait pas comment aimer ses enfants, qui ne veut surtout pas reproduire ce qu'elle a vécu, ce trop plein et à contrario, elle donne au compte goutte à ses propres enfants sans jamais leur dire qu'elle les aime.
C'est un roman sur la famille, l'enfance. Comment aimer ses enfants ? Et sur la transmission. Une très belle invitation à réfléchir sur le lieu même qu'est la famille, ce vase clos qu'elle peut devenir si la famille est refermée sur elle même. Si les parents ne se rendent pas compte, ne prennent pas de recul sur la façon d'être en présence avec leurs enfants. Si les enfants sont libres de dire et d'être ce qu'ils souhaitent être réellement ce qu'ils sont sans vouloir d'abord faire plaisir aux parents............
Rien n'est facile de toute évidence.
En lisant ce roman qui à mon sens est écrit comme un conte, très poétique, j'ai retrouvé quelque part, la plume de
Sylvie Germain ! Oui toute cette ambiance qui lui est chère.
Nathacha Appanah avec ce dernier roman m'a totalement séduite, sa plume excelle dans l'art de dire ce qui est bien difficile de dire lorsque justement les mots font tant défaut.