Le titre "L'Argot des prisons" est un peu trompeur. Car le champ couvert intègre aussi toute la dimension pré-carcérale.
Ainsi, au-delà du vocabulaire "taulard", il y a le vocabulaire criminel, voyou ou délinquant en tout genre. Pareillement, le jargon "maton" - soit l'autre côté du manche - est augmenté de celui des forces de l'ordre de tout type.
Vous trouverez donc des termes liés directement à la vie en prison, mais également aux filatures, enquêtes et autres interrogatoires, sans oublier tout l'arsenal de la criminalité mise en mot.
C'est parfois poétique, parfois extrêmement violent.
Il y a des définitions lapidaires, ou plutôt succinctes. D'autres sont des prétextes à des développements, généralement à forte teneur historique.
Le bagne est ainsi largement évoqué, dans ses dimensions "classiques" mais aussi dans ses réalités plus méconnues, voire insolite.
Un ouvrage à picorer, comme tout bon dictionnaire, dans une belle maquette.
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Encalbêcher [LOCAL] v. arg. dét. Expression marseillaise, utilisée à la prison des Baumettes. Donner un coup de tête, frapper d'un coup de tronche. orig. Vient de l'occitan cabeza, tête. (103)
Bousillage, Bousille, Bouzille [VIEIL] n. f. Tatouage réalisé en prison avec une mixture d'huile et de noir de fumée. (44)
Nuit de Bagdad n. m. arg. pol. Lampe allumée braquée sur le visage du suspect lors d'un interrogatoire. (163)
Fermer les portes loc. v. exp. arg. pol. Vérifier minutieusement toutes les pistes lors d'une enquête. (114)
Accordéon jarg. jud. Casier judiciaire. (12)