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Quel bien étrange suite que ce second tome !

Au long de deux nouvelles sans aucun rapport l'une avec l'autre, sinon chronologique, deux nouvelles "crises Seldon", deux nouveaux exemples de la façon dont se déclinent fatalité ou prédestination et foi... dans un calcul vieux de bientôt 300 ans et dans celui qui l'a réalisé, le vieux psychohistorien Seldon.

Comment croire encore quand tout semble désespéré ?

Rappelons que, plus de 200 ans plus tôt, dans le premier tome, Seldon, alors sujet d'un Empire contrôlant 25 millions de planètes habitées, a prédit la chute de l'Empire et a calculé que sa Fondation, c'est-à-dire les 100 000 individus qui sont exilés avec lui sur une planète désertique "Terminus" aux confins déjà barbares de la galaxie,  saura sauver l'humanité des 30000 ans de barbarie à laquelle la chute de l'Empire, sinon, la condamnera - mais cela prendra 1000 ans.

Au début de ce 2e tome, conformément aux calculs de Seldon, la dislocation de l'Empire est déjà bien avancée (sans que ce dernier en ait encore vraiment conscience) tandis que, de son côté, la Fondation étend inexorablement son emprise, désormais précédée par sa réputation d'invincibilité, les milliards d'humains placés sous son influence connaissant tous la légende du plan Seldon. Les conquêtes se déroulent plutôt pacifiquement et si, me semble-t-il, il est question ici ou là de combats, aucun n'est jamais le sujet ne serait-ce que d'un chapitre.

Jusqu'ici, c'est donc pacifiquement que la Fondation a survécu et s'est étendue.  Comment ? en trouvant toujours en son sein des hommes somme toute ordinaires, mais qui vont se retrouver au bon endroit au bon moment  et avec le bon genre d'activité pour comprendre cette crise-là et être en situation de mettre en oeuvre la bonne politique ("la violence est le refuge de l'incompétence") et en s'appuyant sur son avance technologique. Pas question de prendre la fameuse psychohistoire pour guide, en tous les cas, Seldon, volontairement,  ne l'a transmis à personne.

Cette dernière, l'avance technologique, passe au second plan dans ce tome.

En effet, dans la première partie, c'est à un officier de l'Empire lui-même, qui subsiste et continue de contrôler infiniment plus de planète que la Fondation, à laquelle celle-ci à faire : il dispose d'une supériorité non seulement militaire mais aussi technologique sur la Fondation (même si la maîtrise de sa propre technologie décline inexorablement).

Dans la seconde partie du second tome , la Fondation a à faire à un mutant aux pouvoirs inédits. le fantastique entre en scène. Mais un fantastique scientifiquement plausible - enfin les scientifiques apprécieront.

Oh oh, la Fondation est bien mal barrée cette fois-ci. Elle n'a pas trop fière allure d'ailleurs, gouvernée par un tyran, un maire  désormais héréditaire et assez dégénéré. Plutôt que réussir à vaincre la barbarie, la Fondation ne se ferait-elle pas contaminer par elle ? La foi en Seldon se trouve même, à un moment, carrément ruinée... C'est la déroute.

L'amour, que je cherchais désespérément dans le premier tome, fait également une entrée fracassante dans ce second, en deuxième partie - pas l'amour auquel vous pensez, lecteurs, et pas d'une manière que vous puissiez imaginer (enfin le défi est lancé). Une femme, enfin, devient un des personnages principaux (pas toute seule, avec son mari tout de même - faut-il y voir le stigmate de la société dans les années 194o, lorsqu'Asimov écrit sa série ?)... Pour le salut ou pour la perte de la Fondation ?

Oh oh ! Asimov sait encore nous surprendre - plus en seconde partie qu'en première, je trouve, qui présente une solution certes dépourvue de fantastique, mais moins simple et moins convaincante qu'au premier tome - mais j'ai relu le premier tome, qui se laisse mieux saisir et apprécier qu'en première lecture, tandis que je n'ai pas relu de second...

La situation de la Fondation est en tous les cas sur le fil du rasoir !

Du coup, à l'issue de ce second tome, on a hâte d'être au troisième, ce qui, en version audio, ne va être possible pour moi qu'à la fin août - ouïe ouïe ouïe.

Je me suis mise à Dune, d'Herbert, histoire de rester "dans le bain", mais ce commencement moyen-âgeux m'exaspère au plus haut point, je ne suis plus du tout dans la même atmosphère (mais je vais persévérer tout de même) !  J'ai hâte de revenir à Asimov et d'être à la Seconde Fondation.

J'en profite pour relever la performance exceptionnelle de Stéphane Ronchewski, qui est le donneur de voix de la version audio. Il habite littéralement chacun des personnages, assure les répliques des uns et des autres avec le ton juste et avec brio.
Bien qu'il y ait moins de dialogue dans ce second tome que dans le premier, chaque fois qu'il y en a, c'est un régal. Surtout en première partie où un membre de la Fondation joue lui-même un rôle et se fait passer pour plus imbécile qu'il n'est. Ronchewski colle à l'intention d'Asimov en lui donnant de la gouaille. On se croirait dans un western. Vous savez, lorsque le cow-boy a le pistolet sur la tempe mais joue le gars détaché capable de faire même de l'humour ?

Vite, le 3è tome, La Seconde Fondation !
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La Fondation s'est bien développé, utilisant ses avancées technologiques, la religion puis le commerce pour s'étendre dans la périphérie de l'Univers. Mais l'Empire bien que moribond est toujours là, et quand un jeune général ambitieux se met en quête de conquérir la Fondation, c'est une nouvelle crise Seldon qui s'annonce. Plus grave encore, Seldon peut il ne pas avoir tout prévu ? La confiance de la Fondation dans dans son plan n'est elle pas trop grande, aveugle ? Peut il avoir prédit par sa science la venu au monde d'un personnage comme le Mulet, qui la met en péril comme jamais ?

Ce 2ème tome du cycle de la Fondation est donc composé de 2 très longues nouvelles. La première, celle du général, remet en scène l'Empire qui n'avait plus eu de contact direct avec la Fondation depuis belle lurette. Cette nouvelle reprend le schéma narratif classique des précédentes nouvelles, mais en plus long, et avec un meilleur approfondissement des personnages. L'histoire est toujours intéressante, même si le rythme est... spécial. Si je trouve l'écriture d'Asimov très correct et pas désagréable, avec un excellent sens de la formule et de la citation marquante, il a un drôle de sens du rythme. C'est surtout cet aspect là qui a vieilli. C'est trop rapide parfois, peut être trop d'ellipse. Enfin rien de dramatique non plus. Une première partie sympathique donc, sans être mémorable.

La 2ème partie, celle sur le Mulet, qui compose plus des deux tiers du livre en constitue le gros morceau. Asimov change de structure narrative, en bien. Plus de personnages, qui sont plus étoffés. Des changements de point de vu suivant les chapitres. Il complexifie un peu son style et ça fait plaisir, surtout que c'est très bien maîtrisé, même s'il reste quelques passages bizarrement rythmés. Au niveau de l'histoire, c'est réellement excellentissime. le Mulet, un personnage extrêmement mystérieux tout le long du récit et qu'on ne voit jamais, la Fondation qui a n'a pas évolué en bien et qui est prête à s'écrouler, des personnages intéressants, des rebondissements imprévus et jubilatoires, une conclusion qui ne peut que donner l'envie de lire la suite. Cette nouvelle montre une évolution très positive, déjà que les précédentes étaient d'un très bon acabit. C'est la plus complète, la plus travaillé, la plus surprenante et la plus intéressante du cycle pour l'instant.

Si j'avais bien apprécié le premier volume, sans être renversé, je trouve celui ci encore meilleur. de bonne augure pour la suite, hé, hé.
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Le tome 2 du Cycle de Fondation d'Isaac Asimov, « Empire et Fondation », a récemment captivé mon attention, suscitant un retour bienvenu vers ce monument de la science-fiction. Cette réincursion dans l'univers de la Fondation a été stimulée par la récente sortie de la série télévisée « Foundation » sur Apple+ TV, ravivant l'enthousiasme qui sommeillait depuis ma première lecture.

Isaac Asimov, figure emblématique de la science-fiction, a dévoilé cette épopée pour la première fois en 1951. L'année de sa publication, désormais éloignée, n'a en rien altéré la puissance narrative de cette oeuvre. L'écriture simple et accessible d'Asimov demeure un plaisir intemporel, transcendant les générations et offrant une profondeur souvent sous-estimée.

« Il n'y a personne dans tout l'Empire qui se laisserait aussi facilement corrompre que ce gaillard-là, le problème, c'est qu'il est incapable de le rester, corrompu, même pour tout l'or du monde. C'est dans sa nature, elle est trop malhonnête pour faire une honnête corrompue. »

Dans les pages de « Empire et Fondation », Asimov introduit un personnage clé, Le Mulet, dont la complexité et les nuances en font l'un des meilleurs méchants de la littérature à mes yeux. Ce tome offre également une évolution significative en mettant en avant une femme de caractère en tant que personnage principal. Cette nouveauté, combinée à l'introduction du Mulet, injecte une fraîcheur bienvenue dans la narration. Suivre l'enquête sur Le Mulet et les crises nouvelles du Plan Seldon est un plaisir continu jusqu'à la conclusion captivante de ce second volume.

Isaac Asimov, maître de la manipulation littéraire, joue avec le lecteur tout au long des pages. En arrière-plan, il développe la nouvelle réalité de l'humanité, que ce soit de la Fondation ou d'ailleurs.

« L'Histoire est en marche. La mécanique du destin vous paraît bien silencieuse, les heures sonnent, fatidiques, et vous ne les entendez pas… L'issue n'en est pas moins certaine, croyez-moi. »

Bien que le premier volume du cycle ait déjà été exceptionnel, « Empire et Fondation » surpasse mes attentes. Les personnages, notamment avec une certaine récurrence agréable, se démarquent encore plus dans ce tome.

Le Cycle de Fondation, génial dans sa simplicité, est accessible à tous, amateurs de science-fiction ou non. Bien que le format de nouvelles au début puisse déstabiliser en limitant le temps pour s'attacher aux personnages, le style d'écriture d'Asimov rend tout fluide et compréhensible.

Mon immersion dans cet univers fascinant s'est avérée être une expérience à la fois enrichissante et captivante. Comme si Asimov lui-même m'avait guidée à travers les rouages complexes de son récit, je me suis trouvée une fois de plus subjuguée par la maîtrise narrative de cette auteure légendaire. 
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Ça se confirme, il y a du génie chez Asimov ! Dans un récit aux frontières temporelles plus ramassées que dans le premier tome (quoique), mais poursuivant dans la même verve, dans ce même style narratif enivrant, enrichissant encore l'intrigue de personnages mieux travaillés, plus attachants, nourrissant encore la touche SF d'un nouveau "mécano", peut-être plus épatant encore que la psychohistoire, ce deuxième tome est un véritable petit chef-d'oeuvre qui me fait penser que si le reste est à la hauteur, le prix Hugo de la "meilleure série de science-fiction de tous les temps", qui me semblait bien étrange à pouvoir attribuer, n'est peut-être pas déconnant.
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Plus d'un an après avoir fermé le premier tome, le voici replongée avec délices dans la suite des aventures de la fondation. Cette fois, les deux nouvelles qui constituent cet opus sont un peu plus longues et conséquentes que dans le premier. On y suit une sorte d'apogée de la fondation scientifique, suivit de sa chute. La tournure inattendue que prennent les événements ne peut qu'insiter le lecteur à continuer l'épopée.
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Après avoir été impressionné par la profondeur de « Fondation » et son style particulier, j'avais noté toutefois un défaut. Conter une telle histoire en évoquant plusieurs destins distincts et espacés de plusieurs siècles s'avère être une approche diablement originale, mais là où le bât blesse, c'est le manque d'attache envers les protagonistes qu'on ne suivra pas plus de cent pages chacun. Quant aux intrigues relatives à chaque époque, elles sont courtes et trouvent vite leur dénouement.

Dans « Fondation et Empire », Isaac Asimov opère un virage à 180° en ne se focalisant que sur une seule et unique aventure impliquant une poignée de protagonistes. Il va sans dire, de l'issue de cette aventure dépend le destin de la Galaxie.
Incroyablement bien ficelée, d'une fluidité cristalline, l'intrigue fonctionne parfaitement. le rythme est bien mené, entre accélérations et respirations, pour finir sur un final retentissant dont le cliffhangher vous laissera bouche bée.

« Fondation » était une grande oeuvre certes, mais « Fondation et Empire » est un chef d'oeuvre.
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Ce second tome du cycle est, en fait, la juxtaposition de deux textes concernant la Fondation. Celle-ci a désormais atteint une position solide, conformément aux prédictions de la psycho-histoire, mais sa puissance est encore négligeable, comparée à celle de l'Empire.
Dans la première partie du livre, un brillant général de l'Empire nommé Bel Riose prend conscience de l'importance de cette Fondation - encore presque ignorée - et part en campagne pour l'annexer. Les héros tentent de s'opposer à cette conquête, mais l'échec final du général ne sera pas dû à leurs actions individuelles, mais au déterminisme de la psycho-histoire.
Dans la seconde partie (la plus longue), on suit les aventures de Bayta et de son mari Toran. La situation de Terminus est devenue grave: on est en pleine décadence, mais on se croit encore protégé par le plan Seldon. Mais la psycho-histoire ne peut pas prévoir les actions des individus. C'est là où le bât va blesser. Une seule personne va tout bouleverser: un mutant mystérieux nommé le Mulet, doué de pouvoirs psychiques surhumains, fait son apparition dans la Galaxie et conquiert sans coup férir toutes les planètes les unes après les autres. Le plan Seldon est-il devenu caduc ? Tout est-il perdu pour la Fondation ? La réponse à cette question est entre les mains de Bayta et de ses amis. Ils rencontrent Magnifico, le bouffon du Mulet, qui s'attache à eux et jouera un rôle capital. Une fois de plus, les dangereuses aventures des héros servent de paravent à un jeu plus complexe et subtil qu'on ne découvre qu'à la fin. Le dénouement est stupéfiant.
Ce livre est peut-être le meilleur tome du cycle de la Fondation. Même si je n'aime pas la manière d'écrire d'Asimov, je trouve que ses idées et sa créativité sont remarquables.
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Cette fois ci, la Fondation se mesure à l'Empire.

L'univers s'est bien entendu encore développé depuis l'invention des solutions de Sheldon. Nous avons un Empire qui menace d'envahir l'espace entier. Et pour cela, Isaac Asimov nous compte cela en deux périodes. Tout d'abord, la période d'un aventurier, militaire de l'Empire, qui découvre la Fondation un peu par hasard et bien entendu, veut que l'Empereur l'envahisse (pour la fortune et la gloire bien entendu). Or, à Fondation, ils sont très confiants vu que les crises Sheldon montrent qu'envers et contre tout, Fondation gagne. Mais c'était sans compter la seconde période qui voit l'émergence du Mulet, une espèce de mutant qui peut influencer le psychique des gens.

Or, celui là va émousser la trop grande confiance en soit de la Fondation, la première, celle qu'on voit tout le temps. La résistance s'organise mais tout le monde passe régulièrement à l'ennemi sans comprendre pourquoi. Et c'est ce qui désarme tout le monde car l'apparition de Sheldon donne, certes une réponse, mais pas vraiment celle attendue.


Alors la question est : le plan Sheldon fonctionne-t-il ?

Les membres de Fondation ont une confiance aveugle dans le plan Sheldon. En effet, dès qu'une crise apparaît, un hologramme explique tout et la Fondation sort victorieuse, quoiqu'il arrive. Aussi, les gens sont plutôt détendus à l'approche du Mulet. Comme ils étaient détendus lors de l'approche de l'Empereur. Jamais ils ne se doutent que leur toute puissance. Et Sheldon l'avait compris et l'avait intégré dans ses calculs. Aussi, rien dans la réponse qu'il a donné ne correspond à la situation actuelle pour la Fondation.

Privée de la confiance en son mentor, elle s'effondre littéralement, comme un château de cartes, et Asimov a le génie de nous décrire tout cela admirablement. Les rouages de sa science inventée pour l'occasion de cette saga sont merveilleusement bien huilés.

C'est pour cela que je vous dis à bientôt à la recherche de Fondation
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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La religion n'apparaissant pas comme un système d'expansion fiable, c'est par le commerce que la Fondation de Terminus est en train de se développer dans son "petit" bout de galaxie, bien loin de la capitale de l'Empire galactique pourrissant : Trantor...


Pourtant, l'Empire se rappelle au souvenir de la Fondation. Une expédition militaire se prépare, commandée par un amiral ambitieux... que se passera-t-il pour la Fondation ?


Mais plus important encore : se pourrait-il que Hari Seldon se soit trompé ? le grand psychohistorien aurait-il fait une erreur de calcul ou y aurait-il une faille dans son fameux "plan" prévu pour la Fondation ? Et si la réponse était "Oui", comment cette erreur se matérialiserait ?


Vous savez où trouver les réponses !
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Le deuxième volume du cycle d'Assimov. le père de la SF ! Il a tout dit !
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