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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En 12065 la Terre n'est plus qu'une légende pour les nombreuses Préfectures de l'Empire Galactique. Cet Empire, dirigé depuis la planète Trantor, règne sur les vingt-cinq millions de planètes habitées de la Galaxie. Hari Seldon, mathématicien de renom, met alors au point une nouvelle science, la psychohistoire, qui permet de prédire l'évolution de la société. Et l'avenir pour l'Empire c'est le déclin progressif, suivi d'un chaos de 30 000 ans, jusqu'à l'émergence d'un Second Empire. S'il est trop tard pour circonscrire le déclin, il est encore possible de réduire la période de barbarie. C'est ainsi qu'Hari Seldon crée la première Fondation, et que ses héritiers la feront vivre avec pour seule objectif la sauvegarde de la Galaxie. Et peu importe si cette sauvegarde impose des machinations plus ou moins othodoxes…
Tel est le point de départ de la "meilleure série de tous les temps", telle que la trilogie initiale du cycle de Fondation a été qualifiée en 1966 par le prix Hugo. Qu'en reste-t-il 40 ans plus tard ? Méritait-elle ce prix ? La mérite-t-elle toujours ? Je me garderais bien de répondre à ces questions. En revanche, j'affirme que le cycle de Fondation est bel et bien un chef-d'oeuvre, et en voici les raisons.
L'intrigue tout d'abord. Elle est basée sur la théorie de Hari Seldon, qui est convaincu d'avoir tout prévu, les obstacles comme les solutions. Mais a-t-il vraiment pu tout prévoir sur des centaines d'années ? Tout le suspense et l'intérêt de la trilogie tiennent dans cette seule question, Isaac ASIMOV réussissant à tenir en haleine ses lecteurs sans jamais se répéter, et en faisant intervenir des événements plus improbables les uns que les autres, mais néanmoins parfaitement cohérents.
La structure du récit ensuite. La trilogie présentée ici est en fait un ensemble de nouvelles, écrites entre 1942 et 1953, et regroupées peu à peu en trois recueils. Mais ces nouvelles se complètent parfaitement bien, comme les chapitres d'une même oeuvre. C'est à tel point que ces trois recueils sont souvent assimilés à des romans par les lecteurs pour lesquels ce genre de considérations est secondaire.
L'écriture enfin. Selon moi (je sais qu'il existe des avis contraires), le texte n'a pas pris une ride en dépit de son âge. Il est basé sur une imagination débordante servie par une rigueur quasi scientifique. Certes les personnages ne sont pas très fouillés, mais c'est compensé par un rythme soutenu qui amène le lecteur à tourner les pages avec frénésie.
Alors oui, le cycle de Fondation demeure un chef-d'oeuvre de la Science-Fiction. Il semble ainsi vouloir traverser les décennies sans s'altérer, ce qui finalement peut sembler parfaitement naturel de la part d'un auteur qui s'est par ailleurs largement intéressé au temps dans ses nombreux écrits.
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Ce tome-ci est divisé en deux parties. Dans la première, Search by the Mule, nous retrouve donc... the Mule qui est resté dans l'ombre pendant cinq ans, dans son palais de Kalgan, mais n'a pas perdu de vue son objectif de régner sur la galaxie entière et par conséquent de découvrir et détruire la Seconde Fondation. Il lance donc un équipage, dont fait partie Han Pritcher que nous avions rencontré dans le tome précédent, à la recherche de cet ennemi bien caché.
La seconde partie se déroule une cinquantaine d'années plus tard. Elle s'intitule Search by the Foundation et il faut donc comprendre que ce sont les habitants de Terminus qui vont fouiller partout pour trouver ceux qu'ils considèrent comme des manipulateurs. Arcadia Darell, la petite-fille de Bayta (héroïne de Foundation and Empire), sera l'un des personnages principaux et mettra du piment dans les manigances des acolytes de son père.
Si l'on est une fois de plus tenus en haleine par les péripéties des personnages, j'ai trouvé que la seconde partie amène à des réflexions bien plus larges. Dans quelle mesure les intérêts d'une société doivent primer sur les libertés des individus qui la composent? Nous avons beau savoir parfaitement à quoi sert le Seldon's Plan, nous comprenons sans difficulté la révolte de la Fondation.
Le livre s'achève sur un énième rebondissement. Suite au prochain épisode !

Challenge ABC 2023/2024
Challenge XXème siècle 2023
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Drôle de construction que ce troisieme tome dont la premiere partie termine le second tome et où la seconde partie recommence une autre histoire.
Bon, c'était déjà comme cela dans le second tome : deux parties qui racontent des histoires totalement différentes.

La première partie du 3e tome raconte la fin du règne du Mulet aux super pouvoirs... Epique ! Des rebondissements dans les rebondissements. En moins d'une seconde - une demi-seconde peut-être : il gagne, puis il perd, puis il gagne. Et une seconde plus tard : il ... (à vous de voir). Ouch !
Asimov nous montre tout cela au ralenti - car cela se passe par échange d'émotions à la vitesse des flux électriques. Je crois bien qu'il faut comprendre qu'à ce niveau les émotions disent les choses.

Et puis il y a la description d'une machine permettant de s'orienter dans l'espace, le galactroscope : comme l'apparence du ciel et donc la disposition des étoiles, changent constamment, il s'agit de faire coincider ce que vous voyez derriere votre pare brise et le plan de l'espace de votre galactroscope, jusqu'à ce que vous en êtes à ne plus voir que le plan où vous n'etes jamais désorienté, qui, évidemment est aussi noir et brillant que l'espace lui-mème... Belle idée de machine. Pas tout à fait le gps, mais pas mal. Il y a d'autres trouvailles d'anticipation technologique, comme le fait de naviguer dans un texte projeté, par la pensée : le texte  se cale à l'endroit où vous voulez.

Bon, la victoire contre le Mulet a nécessité effectivement l'intervention de la seconde fondation. C'était bien l'intuition du plus grand savant de la première, juste avant qu'il ne meure : une seconde fondation devait exister à qui l'on devait pouvoir demander de l'aide. Mais... argh... ouf ! il fut moins une que le Mulet n'apprisse où se trouvait la seconde Fondation...

En seconde partie... Enfin ! Enfin la science de toute les sciences, la psycho-histoire, est là ! Elle n'a jamais cessé d'être là, en fait. Mais... sur la seconde Fondation. Pour maîtriser cette science, pas de miracle : apprentissage, discipline, entrainement sans relâche. On le sait depuis le début : on n'a jamais  affaire qu'à de "simple" hommes, pas à des surhommes. Mais finalement, là où ils ont été exilés selon le plan de Seldon (impossible de vous dire où !), ils sont... le cerveau de la galaxie ! Capables, par leur science psychique, des mêmes pouvoirs que ceux du Mulet, sans les défaut du Mulet, (qui n'a pu se reproduire), et, donc, de la même maîtrise de la psycho-histoire que Seldon - avec mission de réajuster le "tir" après l'intervention imprévue du Mulet !
... Epique...

Personnellement, je suis délivrée de ma frustration du premier tome - merci M. Asimov ! : la psycho-histoire a bien été transmise et les humains continuent de tenter de maîtriser scientifiquement leur destinée... Mais toujours "par en haut", par la manipulation :-(.

Est-ce dû au contexte de guerre froide, cette fois, dans lequel Asimov rédige ce 3è tome (1953) ? :  les espions et contre-espions sont partout et les protagonistes, découvrant ou soupçonnant leur existence, sont tous atteints de paranoïa aiguë. Evidemment, le lecteur lui-même ne sait plus qui est abusé par qui...
J'ai trouvé cela un peu pesant. Il est vrai qu'ont existé dans l'histoire du 20è siècle des hommes, poursuivis par des polices politiques rivales, paranoïaques à juste titre - simplement conscients d'un danger réel, en fait...

Enfin, dernière chose qui m'a agréablement marquée : l'arrivée dans cette épopée d'une jeune héroïne haute en couleur, aventurière, pleine de finesse et de caractère - une enfant. Une Greta Thornberg à l'assaut du stupide, lâche et si prévisible monde des adultes. le chapitre où elle est inroduite est d'une drôlerie ! Là encore s'ajoute aux qualités du texte le talent du donneur de voix (Stéphane Ronchewski, version audio).

Bref : de préférence, avoir lu les deux tomes précédents car ce dernier vient coiffer l'ensemble comme viendrait le faire, après analyse, une démonstration mathématique : CQFD.

Neurones bien stimulés (gare aux noeuds !). De nouveau, un régal.
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Le premier volet est vraiment très sympa. C'est la suite directe du tome 2 sauf que nous suivons cette fois-ci le Mulet et Han Pritcher.
Tandis que certains personnages disparaissent, un nouveau personnage voit le jour : Bail Channis.

Le Mulet va dans ce deuxième volet en quête de la Seconde Fondation. Il envoie donc Han Pritcher, un converti, et Bail Channis, un non-converti, chercher cette Fondation fantôme.

L'histoire est bien ficelée et nous stressons jusqu'à la dernière page, où une fois encore, tout bascule au dernier moment pour nous surprendre, encore et toujours.
Que j'aime ça !

La fin du premier volet :


En restant assez vague sur le deuxième volet, l'histoire se passe 10 ans après le règne du Mulet. Nous retrouvons le fils et la petite fille de Bayta Darell,

Nous avons donc de nouveaux personnages que nous suivons à travers une quête :ils veulent affronter la Seconde Fondation.

Je ne peux rien raconter de plus sans trop en dévoiler mais ce dernier volet est juste excellent !
Nous les suivons à travers cette quête et jusqu'au bout des dernières pages, nous nous demandons s'ils vont sortir de cette aventure victorieux ou bien défaits par la Seconde Fondation !

En ce qui concerne la fin :


Je suis conquise par le cycle Fondation ! Un véritable coup de coeur !
Pour ces fins qui sont à chaque fois rebondissantes et stressantes !
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Le cycle de Fondation est une critique brillante du concept de « destinée manifeste », ou comment une construction religo-politique mène à la conquête de l'Univers, et sert avant tout, non à « civiliser » les autres planètes, mais bien à assurer leur domination et le pouvoir de les garder dépendantes et dociles. Au 1er tome, l'expansion de la religion « Seldon » m'avait plongé dans le malaise car je voyais là une critique de notre propre Histoire. Dans le tome 3, ce qui m'a frappé c'est comment je me suis fait prendre par les discours dis avec assurance et conviction, quand bien même je savais que les arguments qui voulaient convaincre son interlocuteur qu'il n'y a pas de 2nde Fondation étaient faux. La force d'un propos convaincant, son influence m'a sidéré. Je me suis sentie rouler dans la farine, et c'est absolument génial.

Ces livres mettent en évidence des mécanismes d'influence, de pouvoir, de domination, et nous éclaire sur le fonctionnement de nos sociétés, tout en étant une lecture palpitante et si agréable à lire. Franchement je suis bluffé.
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quel plaisir de relire cette oeuvre majeure de la SF écrite sauf erreur dans les années 50.Très moderne à l'époque, beaucoup moins aujourd'hui , le cycle de Fondation a forcément vieilli.
En contextualisant , on se rend compte de la prouesse d'un auteur comme Asimov qui figure parmi les grands de la SF comme Van Vogt, Franck Herbert bien sûr , ou encore Jack Vance.(Le cycle de tschaî).
Cette critique me permet de donner un 6/20 à la série TV "Fondation" produite par Apple et depuis peu disponible . Comment une boite qui vaut 3000 Milliards USD en bourse a-t-elle pu cautionner une telle m... ?
Très peu fidèle au récit d'Asimov, totalement wokisée , je n'ai pas pu dépasser le 5e épisode , et encore en me forçant...
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3 ème opus du cycle Fondation ou 5ème si on compte les 2 préquelles écrites bien plus tard.

La première partie constitue la suite directe de Fondation et Empire et est centrée sur Le Mulet qui, après avoir conquis la galaxie, recherche sans relâche à découvrir l'emplacement de la seconde Fondation.

La galaxie s'interroge sur le plan Seldon. Selon ce dernier, la Fondation devait être le berceau du futur nouvel empire mais la Fondation a été défaite par Le Mulet, le plan Seldon est-il encore valide ou bien l'apparition du Mulet l'a-t-elle fait voler en éclats ?

Tous s'interrogent sur la situation de la seconde Fondation.
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Cette saga écrit une histoire du futur incontournable tant le soin apporté à l'univers, les thématiques variées abordées s'enrichissent et le renouvellement permanent des intrigues forcent l'admiration. Cette suite s'avère toujours aussi addictive! Vivement la Suite!

plus complet sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Seconde fondation présente non seulement les qualités déjà grandes de ses prédécesseurs, mais monte encore, pour moi, en puissance : c'est une véritable odyssée de l'intelligence ! le cycle fondation révolutionne la SF telle que je la connaissais. Ainsi la science-fiction peut-elle rimer avec espionnage, diplomatie, psychologie bien plus qu'avec prouesses technologiques. Et déjà, elle avait tout compris des risques de notre destinée humaine… Car la science, pour Asimov, doit reprendre son ascendant sur la technique. Mais pas n'importe quelle science : celle qui sait ne pas se départir de toute conscience, qui lorsqu'elle vient à manquer, risque de mener à la ruine les âmes qui s'y adonnent. C'est là, je crois, l'enseignement d'Asimov sur la chute de l'Empire, de tous les empires et peut-être même de toutes les civilisations… jusqu'à la nôtre ?
Et pourtant, on ne lit pas Fondation pour en connaître l'issue… (surtout si elle doit être une fin). On le lit parce qu'on aime le lire, qu'on en aime le rythme, le phrasé, les rebondissements (et quel génie en la matière), l'humour aussi qui parsème les dialogues et certaines scènes, la tension au coeur de rencontres cruciales, le suspens comme les moments de répit qu'offre Asimov dans des tranches de quotidienneté si justement croquées : oui, Asimov à l'oeil du peintre tant pour les portraits et les scènes d'intérieur que pour les grands duels psychologiques, et jusqu'aux fresques galactiques…
Ah quelle brillante idée ont eu, pour une fois, les commerciaux de sa maison d'édition de pousser Isaac Asimov à écrire, trente ans après, une suite, car je sais que mon périple ne s'arrête pas là, pas tout à fait, que j'ai encore quelques heures de vol de cet époustouflant voyage.
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Plongeant une fois de plus dans le monde captivant du Cycle de Fondation d'Isaac Asimov avec « Seconde Fondation », son troisième tome, ma passion pour cet univers ne fait que s'intensifier.

Cette relecture a été initiée par le visionnage de la série « Foundation », j'ai ressenti le besoin de revisiter cette oeuvre culte, confrontant ainsi l'adaptation télévisuelle avec l'oeuvre originale. Une confrontation qui souligne les disparités sans entamer le plaisir de redécouvrir l'essence narrative d'Asimov.

La plume d'Asimov, avec sa simplicité élégante, reste une joie à déguster. Sa capacité à narrer des histoires complexes avec un vocabulaire accessible est indéniable et constitue l'un des piliers de l'attrait intemporel du Cycle de Fondation.

« Les choses n'ont pas besoin d'être vraies, du moment qu'elles en ont l'air. »

Centré sur la mythique seconde Fondation, ce volume se divise en deux parties distinctes. La première s'immerge dans l'intrigue captivante du Mulet, tandis que la seconde nous présente Arkady Darell, descendante de Bayta Darell, personnage du volume précédent. le récit, habilement construit, joue avec les attentes du lecteur, l'emmenant sur des chemins inattendus pour des révélations surprenantes.

« Toutes les souffrances dont l'humanité a été la victime peuvent être imputées au seul fait que, dans toute l'histoire de la galaxie, nul homme avant Harry Seldon et quelques rares disciples après lui, ne fut véritablement capable de comprendre son semblable. »

Ce troisième opus se révèle être mon préféré du cycle. L'intrigue, riche en rebondissements, conclue habilement les deux premiers volumes tout en préparant le terrain pour les développements à venir. Les sauts dans le temps constituent le point fort, conférant une tangibilité exceptionnelle à cette épopée galactique.

En conclusion, « Seconde Fondation » obtient un 5/5 de ma part. Une oeuvre maîtresse qui consolide l'édifice narratif du Cycle de Fondation, et une expérience littéraire qui, à chaque page, me rappelle pourquoi cet univers continue de captiver les lecteurs depuis des décennies. 
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