AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,33

sur 492 notes
5
21 avis
4
8 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ça y est, après un parcours criblé de hauts et de bas, c'est la libération du Cycle des Robots avec l'achèvement de ce tome six. Blockbuster conclusif, fin en apothéose, il réunit les fils tissés par tous les tomes précédents et en fait une pelote plus intéressante que prévue. le Cycle des Robots a toujours eu pour moi un air de série télé pop-corn un peu fade mais attachante, avec de brefs moments d'éclats : un tome, une planète, une énigme à résoudre.

Ici, on bouscule un peu la formule, pour en faire le crossover du Cycle : toutes les planètes visitées précédemment sont à nouveau mises en jeu par un conflit galactique. Tous les personnages et leurs descendants s'unissent alors pour déterminer du destin de l'univers tout entier. On s'y laisse prendre, on s'y fait emporter sans effort, sans que cela ne nous remue trop ; comme toujours.

Toutefois, l'écriture sans émotions d' Isaac Asimov semble, dans ce dernier tome, prendre tout son sens, au cours de ce qui est sans doute ce que j'ai préféré dans ce cycle  : les discussions entre robots. Daneel et Giskar passent une grande partie du livre isolé à réfléchir en duo, comme ils peuvent, sur la frontière entre le bien et le mal, sur leurs limites en tant que robots, sur le sens de leur existence, et l'écriture d' Asimov , simple et humble, rend ces morceaux de dialogues étrangement touchants.

A se débarrasser d'Elijah Baley, Han Solo intouchable du cycle, on y gagne. Et bien qu'il soit difficile de ressentir de l'empathie pour les humains de ce dernier tome, qui passent leur temps à prendre des décisions sous l'influence mentale des robots, l'évolution de ces deux êtres mécaniques suffit à en faire l'intérêt. Sous leur coupe, tous les personnages « principaux » de l'ouvrage semblent devenir malgré eux de simples rats de laboratoires. du statut de serviteur docile à celui de maître de l'univers, ce cycle aura fait faire du chemin aux robots.
Commenter  J’apprécie          00
Quelle fin magnifique ! Asimov ne pouvait pas mieux achever l'une des ses plus grandes oeuvres: le Cycle des Robots. Et pour une fois Asimov peut ajouter les étiquettes « action » et « émotion » à sa palette narrative, au coté de « suspens » et « génie ». Il rend ce final des plus beau non seulement grâce à la construction d'une intrigue à plusieurs niveaux mais aussi avec un récit qui a beaucoup plus de relief que les précédents (nombreux retours en arrière, dialogues parallèles, implication de tous les personnages et un certain aspect sentimental). Il apporte un nouvel angle d'approche à la lecture de ses livres. Il a su se renouveler, dans son écriture, ses intrigues, l'enjeu de son histoire et achève parfaitement le lien entre le Cycle des Robots et le Cycle de Fondation qu'il avait progressivement tisser lors des derniers livres.

Dès les premières lignes du roman, Asimov a le don de nous plonger dans la magie de son monde et de son envoutant univers. Environ 200 ans après la fin du précédent tome « Les Robots de l'Aube », Elijah Baley a depuis longtemps disparut mais Gladia et ses deux fidèles robots Daneel et Giskard sont toujours présents sur Aurora. Mais soudain les évènements vont s'emballer: alors qu'un descendant d'Elijah, le commandant D.G Baley, va convaincre Gladia de se rendre sur Solaria pour éluder la disparition mystérieuse de deux vaisseaux coloniens, le Dr Amadiro qui entretient toujours une haine inconsidérée envers les Terriens, se lie au jeune et brillant scientifique Mandamus afin de mettre en oeuvre un plan machiavélique pour anéantir la Terre. Les deux quêtes sont liées et les trajectoires des personnages tendent inévitablement à se croiser. Daneel et Giskard, conscients du danger, se doivent d'agir mais le peuvent-ils encore?

Derrière ce scénario tout à fait palpitant, c'est l'histoire de l'humanité et la mise en place de l'Empire galactique qui se joue, et Asimov va tout au long du livre définitivement relier le Cycle des Robots avec celui de Fondation: brillamment, il va joindre l'intrigue des deux Cycles en effaçant les dernières zones d'ombres qui empêchaient le lien de se faire.

Mais « Les Robots et l'Empire » est bien un tome du Cycle des Robots et c'est pour cela qu'Asimov place Daneel et Giskard, les deux robots principaux du livre, au centre du récit, éclipsant pratiquement les autres personnages. Il met en scène des dialogues approfondis entre les deux protagonistes, ce qui permet de comprendre que ce sont des entités suffisamment intelligentes, entièrement indépendantes, et assez évoluées pour raisonner d'elles-même. Cela leur permet d'échafauder un plan visant à préserver la paix fragile qui règne entre Spatiens, Coloniens et Terriens et assurer ainsi la pérennité de l'humanité, tout en développant le concept de la Loi Zéro.

Asimov aborde également un aspect toujours présent dans ses autres romans mais moins prononcé: la dimension émotionnelle qui lie certains personnages, notamment avec cet émouvant passage des adieux de Baley à Daneel, non plus considéré comme un robot mais bien comme un humain, un ami. Asimov délivre un grand message d'humanité.

Asimov délivre également un message politique puisqu'il développe une critique et une dénonciation ouverte du facisme et de la montée de partis extrémistes, présents au sein de tous les camps, dépassant les frontières de la Terre pour s'étendre à toute l'humanité comme une gangrène dévastatrice. Symbole de la décadence humaine, l'homme peine à se débarrasser de l'idéologie extrémiste, s'opposant toujours au progrès. Les enjeux politiques n'ont jamais été aussi prononcés et font partie intégrante du récit et sert surtout de passerelle vers le Cycle de Fondation.

Il ne manque donc de rien dans ce livre, Asimov a su développer tous les enjeux imaginables pour alimenter son univers immense qui verra naître l'Empire galactique, et réussi surtout à les condenser dans ce chef-d'oeuvre de science-fiction, avec un style toujours aussi exceptionnel et une écriture si simple mais tellement agréable, subtile et géniale.
Formidable récit.
Commenter  J’apprécie          192
Commenter  J’apprécie          10
Quand Lije Baley te manque, tout est dépeuplé ?

C'est le dernier tome du cycle des robots, la grande saga robotique de Asimov. Et le couple Daneel Baley me manque pendant tout ce tome. Si je me demandais à quoi pouvait ressembler des adieux déchirants entre un homme et un robot, je peux vous dire qu'en lisant ceci j'ai été au bout de ma vie. Je me suis dit qu'un tome sans Lije allait nous manquer, mais il était présent et cela nous a tous rendu triste.

Comme toujours, par contre, Gladia, même si elle montre clairement cette fois ci qu'elle n'est plus qu'une demoiselle en détresse et qu'elle a aussi un cerveau, et bien elle reste la pin up du groupe. Celle qui attire tout un lectorat. Mais elle a été le grand amour de Baley et donc on lui pardonne tout.

La quatrième loi de la robotique ou le grand final.

Je ne vous parlerai pas vraiment de cette loi car sinon cela vous gâcherait tout le livre mais sachez que notre Baley, non content d'avoir régalé nos aventures a discuté avec Daneel juste avant de mourir et qu'il lui a donné matière à réflexion pour énoncer une autre loi de la robotique. Et ceci vous entraine donc dans de grands discussions théologique entre Giskard et Daneel. Et je vous prie de croire que de suivre une discussion entre deux robots est un excellent moyen de s'endormir ?

Non bien entendu, je plaisante. Cela apporte beaucoup de pauses dans ce roman ce qui donne une action clairement en dent de scie. Cela dit, cela donne un roman et une fin de saga extrêmement riche que tout amateur de robot devrait lire. Cette saga n'a pas énormément vieilli à part bien entendu la condition féminine mais ceci est un autre débat

Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
Commenter  J’apprécie          40
R Daneel Olivaw continue ses aventures seul après la mort d'Elijah Baley depuis plusieurs décennies, le robot humaniforme a pour mission de garder la paix dans la galaxie et de protéger la terre coute que coute
Commenter  J’apprécie          00
Cette chronique j'ai eu beaucoup de mal à la rédiger. Isaac Asimov c'est l'auteur qui m'a réconcilié avec la science-fiction (et je ne peux que remercier mon chéri pour cette découverte). Sa simplicité d'écriture, son imagination et sa capacité à vulgariser des concepts scientifiques en font, pour moi, l'un des meilleurs écrivains de science-fiction. Il m'est donc ardu d'écrire quelque chose de neutre ou même de négatif sur un de ses ouvrages.

"Les robots et l'empire" est le dernier tome du "cycle des robots". Personnellement, j'ai lu tous les tomes précédant mais ce livre peut tout aussi bien se lire seul. Isaac Asimov fait suffisamment de rappel pour nous le permettre.

Les événements relatés dans cet ouvrage se déroulent plusieurs siècles après la fin du roman précédant ("Les robots de l'aube"). Toutefois, nous retrouvons des personnages et des robots déjà là dans le tome précédant. Cela génère une impression de continuité, ce que j'ai apprécié. J'ai particulièrement aimé les dialogues entre les robots Daneel et Giskard. Leur point de vue sur l'humanité mais aussi sur les trois lois de la robotique est très intéressant. Isaac Asimov leur donne les premiers rôles allant jusqu'à leur fait jouer un rôle décisif dans l'avenir de l'humanité. J'ai trouvé que les personnages humains étaient bien pâles comparés à eux, qu'ils n'étaient là que pour les mettre en valeur.

Mais pour moi la fonction principale de ce livre est de servir de lien entre le "cycle des robots" et le "cycle de fondation". Entre les deux plusieurs millénaires se sont écoulés et bien des choses ont changé. Grâce à lui on comprend enfin ce qui est arrivé à la Terre, aux mondes Spatiens et aux robots. Petit bémol, j'aurais vraiment aimé que l'auteur prenne le temps de nous expliquer ce qu'était devenu les Solariens. Au début du livre on apprend qu'ils ont disparu de leur planète, planète sur laquelle ils sont de retour dans le « cycle de fondation ». Cela a fait naître des questions auxquelles j'aurais souhaité avoir des réponses.

Je regrette le manque d'action et d'intrigue qui m'ont parfois rendu la lecture pénible. le livre faisant presque 600 pages cela m'a donné l'impression qu'il se traînait en longueur et que certains passages auraient pu être supprimés.

Si vous êtes à la recherche d'un livre avec des intrigues à foison et un rythme soutenu, je ne peux que vous conseiller de passer votre chemin. Par contre, si vous êtes un inconditionnel d'Isaac Asimov et que vous voulez en apprendre encore d'avantage sur son univers, ce livre est fait pour vous.

Je ne regrette pas de l'avoir lu ce livre car il fait le lien avec le "cycle de fondation" qui reste pour moi ce que j'ai lu de mieux en science-fiction.

Lien : http://magalitdeslivres.e-mo..
Commenter  J’apprécie          100
N'y allons pas par quatre chemins ; ce roman n'est pas indispensable ! En effet, bien que ce livre soit inclus dans le cycle d'Elijah Baley, celui-ci n'est pas « physiquement » présent dans l'histoire car ce dernier est mort et nous sommes donc en la présence de l'un de ses descendants. L'oeuvre de colonisation qu'il avait entrepris a avancé et les humains se sont désormais étendu sur d'autres mondes.

L'un des personnages principaux est donc le descendant d'Elijah Baley à la 7ème génération et s'appelle D.G. (D : Daneel, G : Giskard) Baley, en honneur aux deux robots éponymes qui ont travaillé avec Elijah. Cette fois ci, il n'y a pas de véritable enquête, et c'est là que le bas blesse. Nous suivons Daneel et Giskard qui ont la perception que quelque chose se trame contre la Terre et qui tentent de l'arrêter. le principal suspect est le roboticien spacien Amadiro (déjà rencontré dans le roman précédent), qui, contrairement à son rival Fastolfe, prône une politique anti-terrienne. Amadiro a pris le poste de Directeur de l'institut de robotique d'Aurora et vise celui de président. Les deux robots essayent de comprendre le plan mis en branle et tentent de l'entraver, mais ils sont sans cesse limités par les trois lois de la robotique et doivent donc agir par le biais des autres protagonistes. Nous retrouvons également Gladia Solaria propriétaire de nos deux comparses qui aura elle aussi son rôle à jouer dans cette aventure.

Ce livre permet de faire le lien avec le cycle de Fondation et complète l'oeuvre d'Asimov. On y retrouve la planète Solaria qui joue également un rôle dans le cycle de Fondation. On y découvre également une information qui conduira à la quête menée par les héros des deux derniers tomes du cycle de fondation. Au delà de ça il n'est pas question d'avancer aussi rapidement dans cette ouvrage que dans le précédent : moins de rythme, de suspens ou encore d'intrigue. Difficile de s'éprendre de ce livre. A ne conseiller qu'à ceux qui veulent toujours faire durer un petit peu plus longtemps l'aventure.
Commenter  J’apprécie          10
En un mot : Jouissif!
Lien : http://helran.fr/lecture/boo..
Commenter  J’apprécie          50
Fin du Cycle des Robots, et transition vers le Cycle de Fondation. le meilleur de la série.
Commenter  J’apprécie          20
Voici le dernier tome du cycle des robots de Isaac Asimov. Très intéressant dans son approche scientifique, il m'ai apparu assez souvent rébarbatif. Les discussions entre les deux robots m'ont semblé trop techniques, j'avais du mal à suivre toutes les évolutions de leurs pensées même si au final j'ai tous compris. Je l'ai trouvé assez long et malheureusement je trouve que l'histoire de Gladia (l'un des personnages principaux) n'a pas été assez approfondis notamment avec son rêve de paix. L'histoire a été essentiellement construite autour des deux robots, Giskard et Daneel, et je trouve qu'il manque un petit quelque chose qu'il y avait dans le tome 3 ou le tome 4 avec Baley. Cependant, comme j'adore l'écriture d'Isaac Asimov et la fin qui est tout simplement magnifique et l'évolution de la création de cette Loi Zéro qui est parfaite, je ne peux que le recommander aux fans et aux égocentriques.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1598) Voir plus



Quiz Voir plus

Fondation d'Isaac Asimov

De combien de parties est composé ce premier livre ?

Trois parties
Quatre parties
Cinq parties
Six parties

10 questions
126 lecteurs ont répondu
Thème : Le Cycle de Fondation, tome 1 : Fondation de Isaac AsimovCréer un quiz sur ce livre

{* *}