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3,48

sur 104 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le titre de ce roman m'avait tellement intriguée que j'ai voulu lire ce roman sans même me préoccuper du résumé. Jérome Attal, y narre la vie De Chateaubriand et d'une quête amoureuse durant sa période passée à Londres.
Chateaubriand, une nuit se laisse enfermer dans l'Abbaye de Westminster. Il y fera la rencontre de la petite sonneuse de cloches. Dès lors, une quête va démarrer pour lui, pauvre jeune homme désargenté, obligé de manger un jour sur deux et portant des vêtements élimés.
Des années plus tard, un jeune homme prénommé Joachim, tombe sur un document de son père peu après son décès. Son père était passionné par la vie de Chateaubriand, il souhaitait écrire un livre sur les conquêtes amoureuses supposées et réelles de cet auteur. Joachim trouvera à l'intérieur de ce fameux cahier de mémoires, la mention d'une petite sonneuse de cloche, quii ntrigue tellement Joachim qu'il se décide de se rendre à Londres pour y trouver des indices sur l'existence de cette jeune femme.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de cet auteur qui s'amuse avec les mots, en invente des nouveaux ("aimusant": contraction d'amusant et aimant).
J'ai suivi la quête de Chateaubriand et de Joachim avec exhaltation et espéré jusqu'au bout, que la petite sonneuse de cloches ne soit pas seulement une illusion, que Joachim finisse par trouver des traces de son existence.
Je n'ai pas mis 4 étoiles car j'ai ressenti un côté d'inachevé dans le dernier chapitre. J'aurai voulu en savoir plus, mais c est aussi ce qui permet aux lecteurs de laisser place à leur imagination.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont de m'avoir permis de connaître ce roman qui je l'espère fera partie des petits bijoux de la rentrée littéraire.
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A la mort de l'éminent professeur Joe J. Stockholm, son fils Joachim consulte le cahier qui permettait à son père de s'exprimer avec ses soignants. Il y trouve un projet de livre sur les amours cachées des grands écrivains. En se basant sur une phrase extraite des mémoires d'outre-tombeDe Chateaubriand, il tente de comprendre quelle a pu être la réalité d'une rencontre dans l'abbaye de Westminster : une petite sonneuse de cloche, un baiser.

Le voilà sur les traces de François-René de Chateaubriand lors de son premier séjour à Londres en 1793. L'écrivain voyageur a vingt-cinq ans et un long parcourt qui l'a mené jusqu'en Amérique. Comme tant d'autres nobles, il a fui la France de la terreur qui fait tomber les têtes à tout va. C'est un jeune homme fiévreux, fauché et mort de faim qui s'endort une nuit dans les allées glaciales de l'abbaye. Mais a-t-il réellement rencontré Violet, la petite sonneuse de cloche ?
Parti à la rencontre des sonneurs de cloche Joachim croise la route de la jeune Mirabel, bibliothécaire de son état.

Alternant ces deux époques et la quête des deux hommes, Jérôme Attal nous fait faire un double voyage dans le temps, aussi érudit que poétique. Avec d'une part Londres, sa saleté, son automne pluvieux, ses migrants arrivés de France, et d'autre part la situation politique française au 18e comme toile de fond à cette quête de l'amour rêvé. J'ai aimé parcourir les rues de Londres restituées avec un réalisme qui n'est jamais dénué d'humour, même dans les situations qui auraient pu être tragiques ou désespérées.
Lien : https://domiclire.wordpress...
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1793 : Chateaubriand fuit la République et émigre à Londres. Dans ses Mémoires d'outre-tombe il nous conte brièvement la petite aventure d'une nuit : visitant l'abbaye de Westminster, il se fait surprendre par l'heure de fermeture, doit passer la nuit enfermé et tenter de dormir inconfortablement entre les gisants et les tombeaux. Au "crépuscule du matin" (eh oui, il y a un crépuscule du soir et un crépuscule du matin, ce dernier bien oublié, on ne sait pourquoi) le voilà réveillé subrepticement par une belle jeune fille qui lui donne un baiser furtif, et disparaît... Chateaubriand nous laisse là en plan, ne nous en dit pas plus. Et nous restons sur notre faim...
Jérôme Attal prend l'affaire en main et mène l'enquête. Voilà un livre léger, une petite fantaisie agréablement brodée à partir de quelques indices insignifiants, c'est romantique avec un soupçon de marivaudage bien XVIIIe siècle. Les dialogues pétillent, et, alors que de l'autre côté de la Manche les têtes tombent, on s'amuse à suivre les aventures d'un tout jeune François René désargenté en quête d'amour.
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Décidément, Jérôme Attal a bien du talent et il le prouve dans « Une petite sonneuse de cloches » paru chez Laffont pour la rentrée littéraire 2019.
Me faire cheminer auprès de Châteaubriant que je n'avais pas vu depuis mon lycée au moment où lui, dépenaillé, affamé et presque halluciné depuis sa fuite de la jeune France républicaine virant Terreur, cherche à retrouver la sensation d'un baiser laissé par « Une petite sonneuse de cloches » !
Mais, il n'est pas seul. Car, en général, l'entreprise d'un fou n'est jamais solitaire! J'ai rencontré aussi Joachim J. Stockholm poursuivant la recherche de son père tout juste décédé, professeur de littérature française, sur la dite phrase trouvée dans les mémoires du grand écrivain. Aux cours de son enquête sur « la petite sonneuse de cloches », Joachim rencontre une jeune fille, Mirabelle, elle-même intéressée par la même question…avec plus car affinités !
Jérôme Attal décortique ce détail (cela devient une habitude) pour nous proposer une approche du romantisme. de François-René (père du mouvement) à notre époque moderne : l'amour douloureux, la passion contrariée et la nostalgie d'un instant si ardent, mais aussi la liberté d'aimer. « Je n'ai jamais rencontré une telle personne de tout mon existence. Il faut toujours les séduire. Ou les forcer. Ou les épouser. Ou les trois à la fois. Mais qu'une fille te donne spontanément un baiser, ça non! » nous dit l'écrivain du début du 19ème s, après cette période de libertinage décrite. Jérôme Attal ajoute « En amour toute demande d'explication est prise pour une plainte. » mais rappelle que » Il n'y a pas de permanence à la félicité. »
Alors comment faire perdurer ce moment fugitif ! le souvenir, certainement, mais surtout la littérature …« Les livres sont faits pour durer plus longtemps que les passions inextinguibles qui les commandent, mais ne les secouez plus trop, ils sont pleins de vérités tues que le coeur ne pouvait supporter de garder pour lui seul. » Jérôme Attal aime (cela se sent tout au long de son livre) se livrer à un « libertinage des mots« : des trouvailles, des expressions qui font mouches, des formules aussi : « On retient pour toujours ce qui nous échappe à jamais.« Et, clin d'oeil pour ses lecteurs : « Mais y-a-t-il seulement des fautes de lecture? » oh, oui, juste des lecteurs qui font renaître leurs mots !
Le livre nous plonge aussi dans la ville de Londres (magnifique Westminster) et au sein de ces migrants aristocratiques qui fuient la guillotine. Jolie façon de nous parler d'immigration !
Avec « Une petite sonneuse de cloches« , Jérôme Attal nous parle d'amour romantique, de son Londres qu'il connait bien, de l'importance de la littérature et du cinéma et de ses auteurs préférés en conjuguant fantaisie et humour pour nous faire cheminer dans cette histoire poétique qu'il nous propose comme une vraie enquête. Encore une réussite !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Deux histoires sont entrelacées : Chateaubriand jeune vit pauvrement à Londres, en exil pour échapper à la Terreur qui sévit en France. le lecteur le découvre dès le début enfiévré au souvenir- ou est-ce un rêve- du baiser d'une jeune sonneuse de cloche alors qu'il avait passé la nuit dans l'abbaye de Westminster. Il n'a de cesse de retrouver la jeune fille dont il est éperdument amoureux.
De nos jours le fils d'un professeur de littérature réputé découvre après sa mort les notes de ce dernier. Il s'interroge sur l'existence de la petite sonneuse de cloches apparaissant dans les lignes des Mémoires d'Outre-tombe. Joachim part enquêter à Londres.
Cette histoire romancée d'un épisode de la vie De Chateaubriand à Londres se lit avec plaisir. Je me suis laissée happer par la passion de ce Chateaubriand, moi qui ne connaissais du personnage que le nom , le titre d'oeuvres et quelques poèmes romantiques. Une fois la lecture terminée, je me suis plongée avec délice dans des éléments biographiques et des extraits des Mémoires.
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1973, Chateaubriand, alors sans le sou et exilé à Londres, échange un baiser avec une petite sonneuse de cloches de l'abbaye de Westminster. de nos jours, Joachim perd son père, éminent professeur de littérature, dont les dernières notes portent sur l'énigme de cette petite sonneuse de cloches. Il décide de partir à Londres pour en savoir plus.

Avec "La petite sonneuse de cloches", Jérôme Attal nous offre une très jolie histoire qui mêle habilement passé et présent. le style de l'auteur est fluide, particulièrement agréable à lire, et les jeux de mots font mouche. Les passages retraçant la vie De Chateaubriand sont également soit très bien écrits soit très bien documentés tant ils paraissent réalistes.

En revanche, j'avoue être restée un peu sur ma faim en terminant le livre ... C'est très personnel, mais je n'aime pas les fins ouvertes. Et là, beaucoup de choses restent pour moi en suspens ou sans réponse.

Un très joli roman, très bien écrit, qui invite au voyage, que ce soit dans le temps ou vers la belle ville de Londres, mais dont la fin m'a un peu frustrée. Dommage ...
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1793, le chevalier De Chateaubriand s'est exilé à Londres, comme nombre de ses concitoyens fuyant la terreur qui sévit en France. On le retrouve sans un sou, une dent de sagesse cariée l'amenant chez un « gentil dentiste » plein d'humour, qui évoque la méthode radicale qu'a récemment inventée le peuple de France pour les extractions dentaires. Sur les conseils avisés de l'homme de l'art, pour supporter un arrachage inévitable, Chateaubriand repense à la petite sonneuse de cloche qui lui a donné un doux baiser en l'abbaye de Westminster où il s'était assoupi.

À quelques siècles de là, Joachim, qui vient de perdre son père professeur de littérature, découvre au dos du cahier de correspondance destiné aux infirmières, des notes sur un prochain livre consacré aux amours De Chateaubriand, et plus précisément au fameux baiser, furtivement évoqué dans « Mémoires d'outre-tombe ». Il décide de se rendre outre manche pour tenter d'en savoir plus ce qui semblait ne pas être pour son père qu'un passage anodin dans l'oeuvre du célèbre écrivain.

Le récit alterne la quête de Joachim en territoire londonien, qui n'aura pas forcément pour lui le résultat escompté mais dans laquelle il rejoindra en quelque sorte le sujet de ses recherches, et celle du chevalier bien décidé à retrouver sa belle pour lui déclarer sa flamme.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. le ton est léger, les situations souvent burlesques. L'écriture est superbe, d'une grande finesse humoristique, principalement dans l'évocation des péripéties d'un chevalier De Chateaubriand en recherche de reconnaissance et d'appuis financiers pour l'écriture d'une première oeuvre, qui passe cependant après son obsession pour la petite sonneuse de cloches.
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Une belle et riche écriture pour un texte plein d'humour.
Ce roman permet de découvrir ou revisiter le jeune Chateaubriand dans sa période d'exil londonien.
Pas vraiment un roman historique mais il décrit bien le contexte de la vie de ces exilés après la révolution.
On ne s'ennuie pas au travers de ces deux histoires parallèles, même si l'on est un peu frustrés de ne pas savoir ce qu'il advient de Joachim ; on reste un peu sur sa faim mais c'est peut-être voulu.
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En hommage à son père décédé, Joachim se lance dans une quête, une investigation laissée en suspens par le célèbre professeur qu'était Joe J. Stockholm. Une question le tourmentait avant son décès : qui était la petite sonneuse de cloches dont Chateaubriand évoque le baiser dans ses « Mémoires d'outre-tombe » lors d'une brève nuit passée au coeur de l'abbaye de Westminster  ?

Jérôme Attal nous entraîne sur les traces De Chateaubriand, son quotidien en exil à Londres en 1793 fuyant la Terreur, ses espoirs et ambitions de devenir écrivain, se mêle au récit contemporain. Joachim cherche des réponses aux questions laissées par son père : cette jeune femme, si furtivement évoquée a-t-elle pu avoir une place plus importante dans le coeur de l'écrivain français ? Sous la forme d'une enquête, Joachim tente de rassembler des preuves et résoudre l'énigme mais il n'est pas le seul à être intéressé par les archives d'époque. Des rencontres haut en couleurs avec des sonneurs de cloches, une bibliothécaire récalcitrante et une jeune femme, Mirabel, qui fera chavirer son coeur. L'histoire est entrecroisée par l'aventure De Chateaubriand avec la jeune sonneuse de cloches, un présent est imaginé pour donner vie au récit.

J'ai passé un excellent moment, l'impression de découvrir un secret enfoui, la construction dédoublée du roman est passionnante et on brûle de connaître la suite. Malheureusement c'est à ce moment là que ça a coincé pour moi, arrivant aux dernières pages je ne pouvais croire que c'était (déjà) terminé, sans réponse. J'ai terminé ce livre avec une grande frustration, en espérant qu'il y aura une suite car ça le mérite !
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Treizième roman (le cinquième consécutif que Robert Lafont en quatre ans), « La petite sonneuse de cloches », de Jerôme Attal, nous amène sur les pas De Chateaubriand, à partir d'une simple phrase écrite par ce dernier dans ses « mémoires d'outre-tombe », au chapitre cinq du livre XII, et particulièrement sur une véritable histoire d'amour vécue par ce grand de la littérature française, nous faisant voyager dans le Londres infime (celui de ceux qui l'aiment).

Mais cette histoire d'amour du « coureur de jupons » qu'était Chateaubriand est l'occasion de lui mettre en parallèle celle de Joachim, le héros contemporain de l'ouvrage, dont l'existence-même et ses situations sont présentées en « jeu de miroir », avec celle du célèbre écrivain, à deux siècles de distances.
Bien au-delà de l'histoire, qui est surtout prétexte à parler de la quête du grand amour, c'est surtout le réalisme historique dont fait preuve Jérôme Attal qui fait la force de ce livre, ajouté, comme toujours chez cet auteur, le savoureux langage, fait de trouvailles originales et poétiques.

Note : 4/6 étoiles

(Critique disponible dans le dossier spécial grande rentrée littéraire 2019 - partie 2/2, du numéro d'octobre 2019 de "FemmeS du Monde magazine")
#LaPetiteSonneusedeCloches #JéromeAttal #RobertLafont #FemmeSduMondemagazine #ChristianEstevez
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