AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782213600871
148 pages
Fayard (26/08/1998)
3.43/5   7 notes
Résumé :
"Il ne faudrait surtout pas tomber dans les histoires ordinaires, dit Laure. Je déteste la concupiscence. Je n'aime que le désir et le don de soi-même. J'aime aussi la compétence.
- Il ne faut pas hâter les choses, dis-je. Les choses se feront quand elles devront advenir.
- Mais pas du tout, répondit Laure, en feuilletant l'agenda. Voilà précisément qui serait médiocre. Notre désir serait sans cesse réprimé par noter sens des civilités et s'avancerait ... >Voir plus
Que lire après KurtzVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Bonne pioche dans une boîte à livres. Je ne connaisais rien de l'auteur et je n'ai rien compris à la 4ème de couverture, c'est ce qui m'a intrigué.
Un couple se rencontre dans une brasserie. Elle s'appelle Laure et elle est splendide, alors le narrateur s'emballe un peu mais elle ne veut pas d'une histoire ordinaire qui pourrait s'avérer décevante si c'est à la va-comme-je-te pousse. Il faut mettre un peu de piquant, avoir quelques garanties en termes d'esthétique, de souplesse et de résistance, prévoir un lieu propice, choisir vêtements et sous vêtements avec goût, prévoir un feu de cheminée, etc. Aussi le rendez-vous est pris le 27 mai, dans 5 mois mais entre temps, ils pourront se voir tous les deux jours à la brasserie. Notre bonhomme va devoir s'assurer que Kurtz va tenir la distance. Kurtz est le nom qu'ils donnent à son sexe à lui en hommage au personnage de Conrad qu'ils aiment tous les deux. Il va devoir se mettre à faire du sport pour avoir « le poil dur, le jarret ferme, genre sanglier », arrêter de travailler pour étudier les techniques de l'amour, mais kurtz étant toujours sur le qui-vive, il ira voir quelques prostituées de manière à dompter le fauve. L'une d'entre elles lui explique que son va et vient doit être calé sur 10 respirations suivies d'une pause et ainsi de suite mais plutôt que de compter de un à dix, étant cégétiste, elle l'invite à scander chô-meur, sa-la-rié, so-li-da-ri-té.
Le compte à rebours est enclanché, on attend le 27 mai, date à laquelle Kurtz, assoiffé, va sortir de sa tannière. le suspense est insoutenable.
Eh ben vois savez quoi ? Non, rien.
Un petit roman sans prétention mais bien déjanté comme je les aime.

Challenge Multi-Défis 2024.
Challenge Riquiqui 2024.
Commenter  J’apprécie          104
Auteur découvert au travers de Chevillard. Attiré par le titre, sec et bref, promesse conradienne. le fond : une affaire d'amour peu ordinaire. le style : précision chirurgicale et extrême dépouillement. le tout : une oeuvre puissante, surprenante, sortant vraiment des sentiers battus et pétrie d'humour froid, – le contraire de Prosper. Conclusion : ravissement du chercheur d'or mettant la main sur un bon filon. Prochaine rando, bambous.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L'arc-boutant me paraissait de jour en jour la position idéale – qui n'en excluait pas d'autres, bien sûr – susceptible de couronner notre union physique. Moins classique que la levrette et plus permissive que la brouette affublée de surcroît d'un nom de jardinerie qui ne pouvait la faire prendre au sérieux.
Or, ne pas rire pendant l'amour ! Ne pas rire. Ne pas rire. (page 33)
Commenter  J’apprécie          10
Comme une grosse boule verte, la terre fonçait dans le vide à une vitesse effarante. Des objets célestes venaient s'y fracasser dans un tumulte épouvantable. Cependant, les êtres qui s'y accrochaient vivaient dans la plus incroyable inconscience, se déplaçaient sur leurs petites jambes, gesticulaient vainement, continuaient à manger, à dormir, à s'aimer et à se faire souffrir. J'étais atterré et attendais, pour ma part, à chaque instant, la catastrophe. Je vivais dans une perpétuelle angoisse qui m'écrasait.
(page 11)
Commenter  J’apprécie          00
En outre, je ne brille ni par l'humour ni par l'élégance et mon physique ne me distingue pas de la masse. Ma timidité m'a toujours empêché d'aborder facilement les femmes. (page 12)
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
autres livres classés : loufoqueVoir plus


Lecteurs (9) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3681 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}